Merci Romain; de ta part, c'est plus qu'un compliment.
Ce n'est pas mon premier étui; toujours dans la même peau ( extérieur ) et j'ai toujours obtenu un cuir moins épais et plus compact au final...
Mais celui-ci est le premier doublé et c'est manifestement cette particularité qui donne ce rendu 'épais', et aussi un aspect 'molletonné' au touché.
J'ai pourtant suivi ma méthode habituelle de finition: saturation à l'huile de pied de boeuf et séchage au chaud.
Quasi aucun durcissement, et aucun 'compactage' non-plus.
Manifestement, dès que c'est doublé, le durcissement par cette méthode a moins d'impact sur la souplesse finale du cuir, mais aussi sur son 'compactage'...
Evidemment, les analystes des fouilles de Londres partent dans l'idée que la technique du 'cuir-bouilli' n'est pas utilisée pour les fourreaux, mais j'imagine mal que le cuir ait gardé la forme du manche pendant 600-700 ans sans technique de durcissement... Pas de résidu de colle ou de cire, semble-t-il, mais il ne semble pas qu'une étude microscopique du collagène des fourreaux ait été faite... ( Dommage... )
La méthode de chauffe après saturation d'huile donne d'habitude un durcissement efficace et une fixation importante des motifs au matoir... Qui correspond bien, pour moi, à l'aspect des pièces de fouille.
La doublure a manifestement un impact sur la méthode... Faudrait faire une étude comparative sur les pièces de fouille doublées ou non pour voir si cette même différence apparaît.