enluminure haubergier

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William Bourchier
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ven. mars 04, 2011 12:09 pm

euh, vu le coût des bougies, je pencherai plutôt pour l'utilisation de lampes à huile/suif. Et là çà éclaire très bien!
Les bougies sont vraiment réservées aux personnes aisées et font souvent partie des dotations que l'on fait à un officiel au cours de sa prise de charges...
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Theophile
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ven. mars 04, 2011 12:25 pm

edit
Modifié en dernier par Theophile le ven. mars 04, 2011 12:43 pm, modifié 1 fois.
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Theophile
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ven. mars 04, 2011 12:42 pm

Comme William, je ne crois pas à un éclairage aux bougies de cire.
Les bougies de suif (moulées) existent ;
Un système qui permet d'avoir une lumière diffuse (et qui n'est pas très connu des reconstituteurs)
est une sphère de verre emplie d'un liquide et placée devant la source de lumière : elle permet d'avoir une lumière plus diffuse qu'une flamme et augmente la luminosité (il me semble qu'il n'y a pas de source pour ceci avant le 16ème s. et que pour les ateliers d'orfèvre).
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William Bourchier
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ven. mars 04, 2011 1:29 pm

jamais entendu parler de çà au Moyen-Age mais c est intéressant. pour diffuser la lumière, il existait des lampes à huile que l'on accrochait et qui contenaient plusieurs becs. Pour avoir testé je peux dire que l'éclairage est très correct, même en campement.

Je ne crois pas non plus à l'usage de lanternes en intérieur.

Pour les bougies de suif moulées, je ne pense pas que ce soit le type d'éclairage le plus courant chez les communs. En effet, l'archéologie met bien en évidence de nombreuses lampes à huiles (apodes, suspendues, à pied etc etc) et beaucoup moins de bougeoirs métalliques ou en terre cuite (d'ailleurs, un des rares modèles de combiné lampe à huile/bougeoir date de la seconde moitié du XVe siècle. je n'ai pas connaissance de ce type d’artéfact pour une période antérieure. c'est en plus un modèle isolé)

CQFD

Enfin, je dirai, pour la période 14-15e que le prix du haubergeon est à nuancer. On distingue dans els textes (comptes du duché de Bourgogne) au moins deux types de haubergeons donc certains assez abordable mais apparemment de moins bonne qualité. Jean sans Peur avait fait importer d'Italie de nombreux haubergeons de mauvaise qualité afin d'équiper les valets de son Hôtel. Toujours pour la même période, des inventaires après décès mentionnent chez les artisans/bourgeois de nombreux haubergeons et même des plates!
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medieviste
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dim. mars 06, 2011 9:00 am

Idem, la bougie aà le Moine Ayage est plutôt rare. La lampe à huile est bien moins chère. D'ailleurs tout le monde sait qu'à le Moine ayage l'huile coûtait si peu cher qu'on la faisait bouillir et on la jetait sur les ennemis (source : Braveheart, Jeanne d'Arc, Robin Hood, KoH...)
Sérieusement, pour avoir vu des prix défiant toute concurrence, les hauberts du XIIIe siècle ne sont pas si chers que ça. Voire carrément pas chers du tout, je crois me souvenir dans le contamine avoir vu un haubert à 10 sous (de mémoire, faut que je revérifie) de même qu'il y a des épées à 3 ou 4 sous...
Quant au travail de nuit, pas oublier qu'au M-A on travaille avec le rythme du soleil, donc les journées de boulot sont plus longues en été et plus courtes en hiver.
Conclusion : un haubert d'été est moins cher qu'un haubert d'hiver ?
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jehan cuerderoy
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dim. mars 06, 2011 10:55 am

Tu crois qu'il y a une collection moins chère :lol:
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betelgeuse
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dim. mars 06, 2011 3:52 pm

c'est certain que la collection été est moins couteuse car plus ....... légère
http://csimg.webmarchand.com/srv/FR/280 ... -metal.jpg
A+
betelgeuse
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philippe le rouge
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dim. mars 20, 2011 7:04 pm

medieviste a écrit :... carrément pas chers du tout, je crois me souvenir dans le contamine avoir vu un haubert à 10 sous (de mémoire, faut que je revérifie) de même qu'il y a des épées à 3 ou 4 sous...
Selon Charles Seignobos, on peut estimer les revenus moyens de la grande majorité (en se basant sur les vallets, les artisans "ruraux" et les paysans propriétaires dans le duché de Bourgogne au debut du XIII ) à 75 sols par an, un hauber à 10 sols, c'est quand même presque 14% du revenu annuel, soit plus de 2 mois de travail, il faut relativiser un peu le "abordable et pas cher"...
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medieviste
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dim. mars 20, 2011 7:27 pm

philippe le rouge a écrit :les revenus moyens de la grande majorité (en se basant sur les vallets, les artisans "ruraux" et les paysans propriétaires dans le duché de Bourgogne au debut du XIII ) à 75 sols par an, un hauber à 10 sols, c'est quand même presque 14% du revenu annuel, soit plus de 2 mois de travail, il faut relativiser un peu le "abordable et pas cher"...
Euh... J'ai jamais dit que c'était pas cher pour un paysan ! Mais ces gens-là n'ont pas besoin d'un haubert, que je sache ! Un soldat qui gagne 1 sol par jour (au passage, on dit "un sol-des sous"), ça devient carrément plus qu'abordable.
Et selon Contamine, un soldat gagne entre 8 et 15 deniers par jour, la moyenne se situant à 12 deniers soit un sol. Le sergent monté et l'arbalétrier gagnant bien plus, et l'archer bien moins.
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Turgon Malwesul
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lun. avr. 18, 2011 10:20 pm

Bonjour,

Je suis haubergier dans une compagnie, et si j'ai demandé à Giraud de faire ces recherches, c'est que je m'interroge sur la présence d'haubergier dans les camps de campagne.

Aussi, me vient la question suivante: Lors des campagnes militaires, y avait-il des haubergiers qui suivaient les troupes pour réparer les cottes de maille abimés? Si oui, comment travaillaient-ils?

Si j'ai demandé des scènes d'haubergier à l'extérieur, c'est surtout des scènes d'haubergier en camp militaire.

Pouvez-vous m'aider?

Merci.

EDIT: Je fais de la reconstitution XIIIème siècle.
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medieviste
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lun. avr. 18, 2011 10:29 pm

Pfff, aucune preuve absolue que des haubergiers de métier suivaient les troupes en campagne.
J'ai juste une mention du début XIVe d'une troupe royale française en guerre de flandres où l'auteur (un soldat) mentionne qdes artisans qui accompagnent l'ost.
De là à savoir si dans le lot il y a des haubergiers...
Y a aussi pas mal de hauberts d'époque parvenus jusqu'à nous où on voit des réparations merdiques, avec des mailles de diamètres différents de l'original, preuve que parfois c'est réparé de bric et de broc avec les moyens du bord.
A ce stade, je penserais plutôt qu'il n'y avait pas de haubergiers de métier qui suivaient l'ost, mais que les gars réparaient eux-mêmes de leur mieux en campagne.
Mais c'est là pure hypothèse. On saura probablement jamais...
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Turgon Malwesul
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lun. avr. 18, 2011 10:48 pm

Y a aussi pas mal de hauberts d'époque parvenus jusqu'à nous où on voit des réparations merdiques, avec des mailles de diamètres différents de l'original, preuve que parfois c'est réparé de bric et de broc avec les moyens du bord.
Ou que ce sont les haubergiers eux-mêmes qui réparaient avec ce qu'ils avaient sous la main, se retrouvant avec des haubert aux diamètre différents de ceux dont ils disposaient, en supposant qu'ils n'avaient pas tout leur matériel avec eux.


Donc, aucune source?
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Theophile
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jeu. avr. 21, 2011 6:15 pm

turgon malwesul a écrit :
Y a aussi pas mal de hauberts d'époque parvenus jusqu'à nous où on voit des réparations merdiques, avec des mailles de diamètres différents de l'original, preuve que parfois c'est réparé de bric et de broc avec les moyens du bord.
Ou que ce sont les haubergiers eux-mêmes qui réparaient avec ce qu'ils avaient sous la main, se retrouvant avec des haubert aux diamètre différents de ceux dont ils disposaient, en supposant qu'ils n'avaient pas tout leur matériel avec eux.


Donc, aucune source?
Euh...A mon avis, si je paye un artisan pour réparer mon matos en campagne et qu'il n'a pas le matériel : je le vire...
C'est un artisan quand même...
Je pencherai plus du côté de Médiéviste.
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philippe le rouge
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dim. mai 22, 2011 2:54 pm

Je dirais même qu'a la vue des status des mestiers de Paris (Etienne Boisleau) les haubergiers étaient les artisans qui avaient pour ainsi dire le plus de privilèges, parmis ceux ci : l'exemption au service militaire de la ville.
Partant de ce principe, ne devant pas le guet, ils ne devaient donc certainement pas être près à aller suivre une armée.
medieviste a écrit :...au passage, on dit "un sol-des sous"
Apparemment pas en Bourgogne :??: , j'ai repris d'après les chartes de Louhans et de Châtillon qui sont reprise à l'identique (pour la langue de rédaction) dans l'ouvrage de Charles Seignobos, et il est bien écrit sol au singulier et sols au pluriel. :/
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Bouchard
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dim. mai 22, 2011 3:21 pm

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