Disparition de la lorica segmentata, tréfilerie et casserole

[vuillem]

medieviste a dit :

Enfin l'histoire de l'épreuve de l'armure de plate face aux arbalètes, je n'y crois pas vraiment.

Peut-être, mais c'est dans les textes. Il y a plusieurs ouvrages sur le sujet. Si j'ai le temps, je sort la biblio. Il y a de toute façon divers degré d'épreuve de la plate.

[othon]

et d'efficacité de l'arbalète...

Aaaah.. a quand donc un vrai test ?

[Réchignac]

Je suis d'accord avec Vuillem pour dire qu'une bonne partie de l'essort de la plate est liée à la mécanisation avec les martinets hydrauliques. Même si cette essort pourrait avoir été conditionné par la demande trés forte de protection plus efficaces. Comme le dit Vuillem on a trace des premiers martinets hydraulique au XIIIème siècle. Je donne comme exemple la région catalane dans le sud qui a su développer cette mécanisation en relation avec l'extraction du minerai de fer qui s'est fortement développement par la découverte de gisements de bonne qualité.
Mais apparemment on est pas encore à cette période sur une grosse industrialisation comme a pu le voir vers la Mi XVème avec l'accroissement et l'exportation de toles toutes faites de la Province de Styria en Autriche. Et ce qui est amusant c'est que c'est encore réputé de nos jours où ils continuent un gros savoir faire dans cette région et l'on peut encore se fournir en acier.


Sinon concernant les tests, j'ai vu passer sur le net y a un petit moment un test de tir au pistolet sur de la tôle d'acier.
Le premier test était un tir avec un colt 4 si mes souvenirs sont bons ou les balles ne traversent pas.
Le deuxième test était fait avec un pistolet à poudre noir d'époque où limpact est tel que les balles traversent le métal.
Faudrait que je retrouve cette vidéo car c'était assez impressionnant.

[othon]

Alors c'est noormal : une balle de Colt 45, c'est un gros morceau de plomb : sur une plaque d'acier de 2mmm, au dela de 10 metres, que ca ne la traverse pas ca ne m'étonnes pas trop.

Mais un revolver à poudre noire est moins puissant...

Par contre, en faisant le test avec une balle de fusil : on a un joli trou bien net !

En fait, un carreau d'arbalète ou une flèche sont plus lourds qu'une balle moderne, mais sont beaucoup moins rapides.
Par contre ils sont nettement plus pointus et la pointe est plus dure.

de toutes façons, les armures médiévales ont été conçues pour recevoir des coups d'armes médiévales ... donc même si le test flingue VS armure peut etre amusant, il sert à que dalle.

Par contre, des test d'arcs sur des mannequins avec gambison et mailles, Médiéviste en a parlé, et la maille arrête bien le coup.

[brunal]

Tant que l'on parle de test de pénétration, j'avais tiré a l'arc de 50 livres sur mon gambi à l'époque où je le faisais, en testant diverses pointes, (tranchantes ou carrées plus ou moins longue), celle qui à réussi à percer le plus de couches était celle passant le plus facilement entre les mailles du haubert (plutot longue, acérée et de section carrée) qui avait réussi à percer le plus de couches de tissu : 10 sur 30. (Vu l'enfoncement beaucoup de mailles n'auraient pas besoin de commencer à être forcées, à ce niveau là, c'est le gambi qui fait tout)

Par contre un bout du même gambi intercalé entre une buche et une machette de même taille que mon fauchon Maciejowski, résulte en "une machette qui coupe du bois". Et ce, comme si il n'y avait pas de gambi.
C'est juste plus long hein, faut mettre un gambi autour de l'arbre.

Avec une couche de maille devant, on abime le tranchant de la machette sans rien couper (mais des petits accrocs sur ma maille tout de même), et on sent un creux dans la buche à l'endroit de la frappe.

(Ceux m'ayant vu tripoter de la maille sans pinces (pardon Médiévae) imagineront aisément à quel point je peux être fin et délicat lors de tests)

[medieviste]

brunal a dit : Avec une couche de maille devant, on abime le tranchant de la machette sans rien couper (mais des petits accrocs sur ma maille tout de même), et on sent un creux dans la buche à l'endroit de la frappe.

Ca rejoint ce que j'ai toujours pensé : avec la maille on est à l'abri du tranchant.
Par contre, faut s'attendre à des os brisés ou au minimum des muscles explosés !
Dans les deux cas on n'est plus en état de se battre, mais dans le second cas ça prend un peu plus de temps avant d'être vraiment sérieusement hors de combat.

[brunal]

(Et moi, ça me donne l'envie d'ajouter discrètement des lames de métal, ou des plaquettes de chêne entre les coutures du gambi, mais chuuut)

Oui, pour réussir à couper le métal de la maille, il faut vraiment y aller (sauf si c'est de l'acier moderne trempé qui cassera) Par contre comme c'est tout souple, ça va laisser passer tous les chocs quasiment sans amortit.

(Sauf si on a un gros pan de maille qui pendouille, là on peut vraiment freiner le choc comme le faisait le bout de tissu qui pendouillait parfois sous le bouclier des fantassins grecs )

[le furet]

C'était un tablier de cuir pour se protéger notamment des tir de frondeurs...