Drekar
Posté : lun. juil. 19, 2010 3:16 pm
L'association Drekar propose de reconstituer un félag viking de la seconde moitié du IXème siècle basé sur la Loire.
Hásteinn, Björn ou encore Völundr sont les personnages centraux de cette époque :
"Depuis 856, Hásteinn sévit sur la Seine. En 859, Hásteinn et Björn flanc de fer (ou côte de fer) s’allièrent pour partir vers le sud. Narbonne est pillée. Après avoir dévasté les régions côtières, ils établissent leur camp en Camargue, où ils hivernent.
857 : Arles, Nîmes, Valence sont mises à sac.
Hásteinn et Björn étaient à la tête d’une flotte de 62 navires. Longeant les côtes espagnoles, ils eurent d’abord maille à partir avec les chrétiens des Asturies, puis ils furent repoussés par les musulmans de l’émirat de Cordoue. Ensuite ils pillèrent Séville et Cadix, franchirent le détroit de Gibraltar, mirent à sac Algésiras et sa mosquée, puis Nekor (peut-être Mazimma) sur la côté africaine, ravagèrent la Murcie et les Baléares.
Après avoir sévi sur le Rhône, ils mirent cap sur l’Italie où ils prirent Luna par la ruse (croyant qu’il s’agissait de Rome), puis pillèrent Pise et Fiesole. La suite de leur itinéraire est incertain, car nous perdons leur trace jusqu’en 861, où ils furent refoulés d’Espagne par les musulmans. Ils pillèrent Pampelune avant de regagner la Loire en 862.
Si l’exactitude de certains de ces faits est douteuse, la réalité de l’expédition, que mentionneent plusieurs textes contemporains (dont les annales irlandaises de Duald MacFirbis et les annales de Saint-Bertin), est indiscutable.
En 862, Björn et Hásteinn regagnèrent l’embouchure de la Loire avec les 20 navires rescapés de leur expédition en Méditerranée, où ils furent rejoints par une partie de la flotte de Völundr. Ils s’établirent sur l’île de Betia.
En 864, Robert le Fort (engagé par le roi Charles le Chauve pour défendre la Neustrie) s’attaqua à 2 flottes vikings sur la Loire : il anéantit la première mais, blessé, dut battre en retraite face à la seconde. Cette année là, les vikings ravagèrent toute la vallée de l’Allier. Ils pillèrent Clermont.
En 866, Salomon (roi breton) et Hásteinn s’associèrent et lancèrent une expédition dans l’Anjou et le Maine. Alors qu’ils revenaient du Mans, ils sont interceptés à Brissarthe par l’armée franque sous les ordres de Robert le Fort, qui fut tué dans l’action.
Robert le Fort et ses compagnons, Ramnulf (comte de Poitiers), Gauzfrid et Hervé (comtes du Maine), coupèrent la retraite des bretons et des vikings. Numériquement moins forts, ceux-ci se réfugièrent dans l’église de Brissarthe et s’y barricadèrent. Ceux qui restèrent à l’extérieur furent massacrés par les francs qui repoussèrent l’assaut au lendemain. Mais les assiégés effectuèrent le soir même une sortie en masse qui surprit les francs. La lutte fut acharnée. Robert, qui s’était dépouillé de ses armes, reçut plusieurs coups mortels et Ramnulf, qui assistait de loin au combat fut blessé par une flèche et mourut quelques jours plus tard. Hervé fut également blessé. Les francs, privés de leurs chefs, levèrent le siège, et les vainqueurs revinrent triomphalement sur la Loire.
Le roi Charles le Chauve réussit à briser l’alliance bretons/vikings par diplomatie.
Hásteinn poursuivit ses équipées : il pilla Bourges en 867, Orléans en 868. Hugues l’Abbé (successeur de Robert le Fort en Anjou et Touraine) remporta sur eux une victoire, en 869, qui ne changea rien à la situation. Hásteinn rançonna les habitants de Tours et du Mans, dont le roi avait ordonné la remise en état des fortifications. Orléans se racheta du pillage de la même façon.En 869, Charles le Chauve ordonne la construction d’un pont fortifié sur la Loire, aux Ponts-de-Cé, au sud d’Angers. Le 25 mai 869, un face à face entre Salomon (breton) et Hásteinn aboutit non pas au combat mais à une nouvelle entente : les vikings épargneraient la Bretagne ! D’ailleurs, à Nantes prospérait une petite colonie scandinave, tolérée par les bretons. Ils reçurent même en 873 l’autorisation royale de tenir un marché sur l’île qu’ils occupaient !
Le répit dura 3 ans. En avril 872, Hásteinn pénétra dans Angers, que la population avait fui à l’approche de ses navires, et occupa la ville. Répondant à l’appel de Charles le Chauve, Salomon lui prêta son concours et ensemble, ils assiégèrent les vikings en 873. Le siège dura plusieurs mois et fut ponctué de nombreux combats, mais il demeurait imparfait dans la mesure où Hásteinn avait accès à sa flotte sur la Maine, qui baignait les murailles. C’est alors que Salomon entreprit d’en faire détourner le cours de façon à interdire aux vikings l’usage de leurs bateaux. Hásteinn se rendit, mais Charles le Chauve ne sut pas tirer profit de sa victoire durement acquise : contre le versement d’une énorme somme d’argent et l’engagement solennel de se retirer du royaume, les vikings furent libres et ils ne quittèrent pas le Loire comme ils l’avaient promis.
Selon les annales de Saint Vaast, en 882, Louis III (successeur de Charles) acheta les services de Hásteinn pour lutter contre l’afflux des vikings, mais le roi mourut quelques semaines plus tard. Devant la gravité de la situation, les deux comtes bretons finirent par taire leurs dissensions et réunirent leurs forces pour faire campagne contre les vikings. En 890 ils (Judicaël et Alain) les attaquèrent et Hásteinn quitta définitivement la Loire."
Pour en savoir un peu plus sur Hasteinn et Björn :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hasting
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bj%C3%B6rn_Ier
Hásteinn, Björn ou encore Völundr sont les personnages centraux de cette époque :
"Depuis 856, Hásteinn sévit sur la Seine. En 859, Hásteinn et Björn flanc de fer (ou côte de fer) s’allièrent pour partir vers le sud. Narbonne est pillée. Après avoir dévasté les régions côtières, ils établissent leur camp en Camargue, où ils hivernent.
857 : Arles, Nîmes, Valence sont mises à sac.
Hásteinn et Björn étaient à la tête d’une flotte de 62 navires. Longeant les côtes espagnoles, ils eurent d’abord maille à partir avec les chrétiens des Asturies, puis ils furent repoussés par les musulmans de l’émirat de Cordoue. Ensuite ils pillèrent Séville et Cadix, franchirent le détroit de Gibraltar, mirent à sac Algésiras et sa mosquée, puis Nekor (peut-être Mazimma) sur la côté africaine, ravagèrent la Murcie et les Baléares.
Après avoir sévi sur le Rhône, ils mirent cap sur l’Italie où ils prirent Luna par la ruse (croyant qu’il s’agissait de Rome), puis pillèrent Pise et Fiesole. La suite de leur itinéraire est incertain, car nous perdons leur trace jusqu’en 861, où ils furent refoulés d’Espagne par les musulmans. Ils pillèrent Pampelune avant de regagner la Loire en 862.
Si l’exactitude de certains de ces faits est douteuse, la réalité de l’expédition, que mentionneent plusieurs textes contemporains (dont les annales irlandaises de Duald MacFirbis et les annales de Saint-Bertin), est indiscutable.
En 862, Björn et Hásteinn regagnèrent l’embouchure de la Loire avec les 20 navires rescapés de leur expédition en Méditerranée, où ils furent rejoints par une partie de la flotte de Völundr. Ils s’établirent sur l’île de Betia.
En 864, Robert le Fort (engagé par le roi Charles le Chauve pour défendre la Neustrie) s’attaqua à 2 flottes vikings sur la Loire : il anéantit la première mais, blessé, dut battre en retraite face à la seconde. Cette année là, les vikings ravagèrent toute la vallée de l’Allier. Ils pillèrent Clermont.
En 866, Salomon (roi breton) et Hásteinn s’associèrent et lancèrent une expédition dans l’Anjou et le Maine. Alors qu’ils revenaient du Mans, ils sont interceptés à Brissarthe par l’armée franque sous les ordres de Robert le Fort, qui fut tué dans l’action.
Robert le Fort et ses compagnons, Ramnulf (comte de Poitiers), Gauzfrid et Hervé (comtes du Maine), coupèrent la retraite des bretons et des vikings. Numériquement moins forts, ceux-ci se réfugièrent dans l’église de Brissarthe et s’y barricadèrent. Ceux qui restèrent à l’extérieur furent massacrés par les francs qui repoussèrent l’assaut au lendemain. Mais les assiégés effectuèrent le soir même une sortie en masse qui surprit les francs. La lutte fut acharnée. Robert, qui s’était dépouillé de ses armes, reçut plusieurs coups mortels et Ramnulf, qui assistait de loin au combat fut blessé par une flèche et mourut quelques jours plus tard. Hervé fut également blessé. Les francs, privés de leurs chefs, levèrent le siège, et les vainqueurs revinrent triomphalement sur la Loire.
Le roi Charles le Chauve réussit à briser l’alliance bretons/vikings par diplomatie.
Hásteinn poursuivit ses équipées : il pilla Bourges en 867, Orléans en 868. Hugues l’Abbé (successeur de Robert le Fort en Anjou et Touraine) remporta sur eux une victoire, en 869, qui ne changea rien à la situation. Hásteinn rançonna les habitants de Tours et du Mans, dont le roi avait ordonné la remise en état des fortifications. Orléans se racheta du pillage de la même façon.En 869, Charles le Chauve ordonne la construction d’un pont fortifié sur la Loire, aux Ponts-de-Cé, au sud d’Angers. Le 25 mai 869, un face à face entre Salomon (breton) et Hásteinn aboutit non pas au combat mais à une nouvelle entente : les vikings épargneraient la Bretagne ! D’ailleurs, à Nantes prospérait une petite colonie scandinave, tolérée par les bretons. Ils reçurent même en 873 l’autorisation royale de tenir un marché sur l’île qu’ils occupaient !
Le répit dura 3 ans. En avril 872, Hásteinn pénétra dans Angers, que la population avait fui à l’approche de ses navires, et occupa la ville. Répondant à l’appel de Charles le Chauve, Salomon lui prêta son concours et ensemble, ils assiégèrent les vikings en 873. Le siège dura plusieurs mois et fut ponctué de nombreux combats, mais il demeurait imparfait dans la mesure où Hásteinn avait accès à sa flotte sur la Maine, qui baignait les murailles. C’est alors que Salomon entreprit d’en faire détourner le cours de façon à interdire aux vikings l’usage de leurs bateaux. Hásteinn se rendit, mais Charles le Chauve ne sut pas tirer profit de sa victoire durement acquise : contre le versement d’une énorme somme d’argent et l’engagement solennel de se retirer du royaume, les vikings furent libres et ils ne quittèrent pas le Loire comme ils l’avaient promis.
Selon les annales de Saint Vaast, en 882, Louis III (successeur de Charles) acheta les services de Hásteinn pour lutter contre l’afflux des vikings, mais le roi mourut quelques semaines plus tard. Devant la gravité de la situation, les deux comtes bretons finirent par taire leurs dissensions et réunirent leurs forces pour faire campagne contre les vikings. En 890 ils (Judicaël et Alain) les attaquèrent et Hásteinn quitta définitivement la Loire."
Pour en savoir un peu plus sur Hasteinn et Björn :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hasting
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bj%C3%B6rn_Ier