transport nourriture

Forum dédié aux ustensiles, accessoires, contenants, ...

Modérateur : L'équipe des gentils modos

Avatar du membre
kalima
Messages : 1989
Enregistré le : ven. févr. 29, 2008 12:00 am

ven. avr. 09, 2010 3:14 am

Bérégond Fier-à-bras a dit : autrement, dans toutes les villes, on trouve des tavernes, des auberges, des vendeurs ambulants, que Bruno Laurioux a qualifié de "fast food médiévaux", qui tous proposent au voyageur éreinté tout un assortiment de mets qui viendront le réconforter ;)
Même si nous n'avons plus l'habitude, le vendeur ambulant, c'était vraiment très courant et ça l'est encore dans certains pays, notamment en Asie où une grande partie de la population achète notamment son repas de midi aux échoppes ambulantes.

Lien vers un article vulgarisé sympathique sur "manger dans la rue au Moyen-Age" : http://www.fureurdesvivres.com/news/man ... -moyen-age

Je pense que certaines données peuvent être plutôt Renaissance mais il y a une base intéressante.

Quelques noms et définitions des "hamburgers" de l'époque :
Rissoles : chaussons à la viande ou à la moelle frits.
Talmousses : préparation au fromage dans une croute de pâte en forme de tricorne
Oublies : Gâteaux de pâte légère cuits entre deux fers plats chauffés au rouge, sorte de gaufres
Echaudés : cercles ou morceaux de pâte bouillis puis rôtis au four.
Darioles : petits flans en croûte
Fouace : pâte à pain amélioré cuite sous la cendre.
Nieules ou nioles : ruban torsadé de pâte non levée, bouilli dans une eau additionnée de cendres de sarments, découpé en morceaux qui sont et séchés au four.

Et pour donner quelques idées "à reconstituer", un petit extrait :
Les crieurs des rues
«Chaudes oublés renforcies» criait l’oublieur «galètes ou chaudes eschaudez» le boulanger et «Chaus pastéz i a et chaus gastiaux» le pâtissier.
Les employés des artisans étaient envoyés dans les rues vendre aux passants les nourritures qui pouvaient se manger à la va vite. Chacun attirait l’attention des badauds par un cri bien spécifiques, on imagine assez aisément la cacophonie des certaines rues.
On pouvait ainsi se sustenter de petits pâtés chauds qui étaient des pâtés en croûte, de flans, de tartelettes, de gaufres, de fouaces, de nieules, de brioches. Sans oublier les marchands des quatre saisons qui vendaient à la pièce des fruits et des légumes et les porteurs d’eau qui servaient au gobelet et les laitières qui offraient du lait au détail. Pour ceux qui désiraient du vin, il suffisait d’aller avec son pot chez le tavernier qui vendait, lui aussi «à huis coupé et pot renversé»
Joieuse Aguille
tartes et bastons_

mar. avr. 20, 2010 3:01 pm

Je suis convaincu qu'il fallait transporter de la nourriture à l'époque. Même, si on achète tous sur place, il faut bien l'amener jusque chez soi.

Pour les produits secs, cela ne devait pas poser des problèmes mais qu'en est-il des autres denrées comme le; miel, le saindoux, l'huile, les fromages frais, .....

Pour ce qui est du beurre, il étaient transporter dans des pots en terre et ce même sur de longues distances; (j'ai une photo d'une pièce dont voici la provenance) "Motte de beurre sinot, grès, fin XV ième siècle, cour de Napoléon du Louvre, service régional d'archéologie d'Ile-de-France"

Il y a également une représentation d'un apoticaire qui vend des épices. Il les mets dans des sortes de fins cônes blancs. On dirait du "papier", je n'ai pas trouvé d'explication précise sur la matière dans laquelles les emballent.
Avatar du membre
cornelia
Messages : 196
Enregistré le : mer. juin 13, 2007 11:00 pm

ven. avr. 23, 2010 2:35 pm

Entièrement d'accord Tartes et Bastons, mais ce que tu dis s'applique plus au transport d'ordre commercial ou du domaine des "courses". La demoiselle demandait plutôt ce qui concernait les voyages en eux-même, genre pic-nique et compagnie.
Bien sûr qu'il fallait ammener la nourriture chez soi, les comptes de bouche des grandes maisons le prouvent bien.
Pour tout ce qui est conservation et un peu transport, je conseille l'excellent ouvrage de Danièle Alexandre-Bidon sur l'archéologie du goût.
Avatar du membre
bérégond fier-à-bras
Messages : 17
Enregistré le : ven. sept. 28, 2007 11:00 pm
Localisation : Comté du Poitou

sam. avr. 24, 2010 5:29 am

Pour tout ce qui est conservation et un peu transport, je conseille l'excellent ouvrage de Danièle Alexandre-Bidon sur l'archéologie du goût.
Je plussoie [img]smile/thumb.gif[/img]: excellent ouvrage en effet, très bien illustré avec de nombreuses pièces archéo [img]smile/king.gif[/img] Une véritable mine d'or pour les amateurs de cuisine médiévale qui souhaitent se documenter sur la question[img]smile/beer.gif[/img]
Avatar du membre
kalima
Messages : 1989
Enregistré le : ven. févr. 29, 2008 12:00 am

lun. juin 14, 2010 12:48 pm

cornelia a écrit :Bien sûr qu'il fallait ammener la nourriture chez soi, les comptes de bouche des grandes maisons le prouvent bien.
On emporte la nourriture chez soi ou la nourriture vient à soi ? J'ai déjà vu mentionner des marchands ambulants qui "crient" leur marchandise de par les rues et donc servent directement dans tes récipients de maison : pichet, écuelle, qui sais-je.
Je ne dis pas que c'est systématique, on est d'accord que si tu vas au marché, il faut bien rapporter les achats alimentaires, mais j'ai l'impression que les machands ambulants étaient significatifs (pour autant, je peux me planter).

Reste qu'effectivement, la question, c'était en déplacement ou en voyage.
Avatar du membre
cornelia
Messages : 196
Enregistré le : mer. juin 13, 2007 11:00 pm

mer. juin 23, 2010 8:58 pm

Dans le Tableau de Paris de Louis-Sébastien Mercier, il me semble qu'il parle de chocolatier et de cafetier qui livre directement les boissons à domicile dans des pichets, mais c'est pour le XVIIIème siècle. Néanmoins, je pense que ça s'applique au Moyen-Age aussi, il y en a peut être des mentions dans Les Cris de Paris ou le Livre des Métiers d'Etienne Boileau.
Après il y a tout ce qui vendeur ambulant, comme tu l'as dit, car on fonctionnait un peu comme en Asie actuellement. En milieu urbain, la plupart de gens vont chercher leur déjeuner dans des genres de "fast-food" dans les éléments les plus représentatifs sont les pâtissiers et les tripières. Ca doit être pas mal à reconstituer comme personnage d'ailleurs, mais sur un camp militaire, je sais pas si il y en avait...
Répondre

Retourner vers « Ustensiles et accessoires »