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Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : mer. févr. 01, 2012 4:26 pm
par agarwaen
Je voulais partager avec vous un article de l'excellent blog Blogo Numericus, que je trouve très stimulant sur le rapport à la connaissance académique que nous entretenons dans le milieu de la reconstitution historique.
http://blog.homo-numericus.net/article11010.html
Pierre Mounier a écrit :Impressions d’automne 1 : Le cas Meredith
L’automne dernier, j’ai eu la chance de participer à plusieurs rencontres stimulantes dans le domaine de l’édition électronique, du libre accès et des digital humanities. J’en rendrai compte à travers une série de billets consacrés aux idées, histoires, personnes, projets qui m’ont le plus marqués. Attention, subjectivité assumée.
Lorsqu’on se trouve à devoir défendre le libre accès devant un auditoire non spécialisé, lorsqu’il s’agit d’expliquer de manière accessible et marquante pourquoi c’est un mouvement important qui mérite d’être soutenu, il n’est pas toujours évident de trouver les bons arguments. Le bon argument, c’est le magnifique cadeau que Phil Bourne, professeur à l’Université de Californie San Diego a apporté à tous les partisans du libre accès qui assistaient à la conférence Berlin 9 à Bethesda du 9 au 10 novembre dernier.
Phil Bourne raconte en effet qu’en tant que rédacteur en chef de la revue Plos Computational Biology, il reçut un jour le manuscrit d’un article particulièrement innovant sur les questions de modélisation des pandémies qui était proposé par une certaine Meredith. Lorsqu’il voulut discuter de son travail avec l’auteure, c’est à sa grande surprise une lycéenne âgée de 15 ans qui se présenta. Celle-ci avait rédigé son article parce qu’elle s’était passionnée pour le sujet à la suite d’une fête de la science. Elle s’était alors renseignée en utilisant Wikipedia puis la littérature spécialisée en libre accès. Enfin, pour établir son modèle, elle avait demandé et obtenu du temps de calcul sur les ordinateurs du San Diego Supercomputer Center ainsi que l’accès à des bases de données.
Après avoir rencontré Meredith, Bourne lui conseilla de soumettre son article à la revue Science et l’invita à présenter son travail dans un séminaire de son laboratoire. Pour lui, le « cas Meredith » est une illustration d’un phénomène qu’il qualifie de » lecteur inattendu » (unexpected reader) : lorsqu’une information est publiée, que ce soit des données ou un article de revue, même si l’auteur et l’éditeur ont un lectorat cible en vue (ici les collègues et étudiants spécialisés), il existe probablement quelque part un « lecteur inattendu » qui pourrait en tirer profit et en faire son miel pour créer quelque chose à son tour ou apporter sa pierre à l’édifice. Le phénomène du lecteur inattendu est un puissant argument en faveur du libre accès car il montre que les modèles de diffusion en accès restreint, en réservant l’information aux seules personnes autorisées, en diminuent la fécondité potentielle.
Plus encore, l’histoire des sciences et des techniques montre que pour une bonne part, les innovations et ruptures qui conduisent à un renouvellement profond d’un domaine viennent d’acteurs marginaux, qui, parce qu’ils ne sont pas tenus et n’ont pas d’intérêt à la reproduction des modèles établis, peuvent avancer des propositions alternatives radicales qui permettent de changer de paradigme. Le seul moyen de préserver des chances pour l’avènement de telles innovations futures, est de miser sur une ouverture complète de la dissémination de l’information, à l’image de la devise « Je sème à tout vent » que Pierre Larousse choisit au XIXe siècle pour son célèbre dictionnaire.
Le cas Meredith est une confirmation de la justesse de l’engagement d’OpenEdition pour le libre accès ; en particulier à travers son modèle économique innovant OpenEdition freemium. Pour chaque nouvel article, nouveau livre, nouveau billet de blog que j’y vois « libéré » et diffusé sans restriction, j’aime à m’imaginer quelque Meredith inconnue derrière son écran, jeune étudiante, activiste engagée ou chercheuse confirmée, entrepreneuse ou future leader politique — pourquoi pas ? — à Poitiers, Nantes ou Marseille, à Toronto, Rio ou Beyrouth, enthousiasmée, illuminée ou destabilisée par ce qu’elle parcourt des yeux, et qui est peut être en train de faire la rencontre de sa vie, de ces rencontres qui mettent ceux qui ont la chance de les faire sur la voie de réalisations exceptionnelles. Il y a beaucoup d’excellentes raisons qui justifient qu’on défende le libre accès. Mais toutes ces raisons dussent-elles être démenties, la jeune Meredith seule suffit à me donner l’énergie dont j’ai besoin pour servir dans la mesure de mes moyens cette magnifique idée.
/discuss
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : mer. févr. 01, 2012 6:35 pm
par pierre al
Article particulièrement intéressant, auquel j'aurais plein de choses a rétorquer, mais qui souligne également des choses très vraies.
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : mer. févr. 01, 2012 6:44 pm
par von spessen
De tels cas sont rares, mais l'accès à la "culture" et à l'information sous n'importe quelle forme et sur tout sujet, est, selon moi, un droit.
En fait, une simple évidence.
Et cela peut être compatible avec la juste rémunération des auteurs d'un travail.
![bien [img]images/icones/icon7.gif[/img]](./images/smilies/icon7.gif)
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : mer. févr. 01, 2012 8:45 pm
par agarwaen
pierre al a écrit :Article particulièrement intéressant, auquel j'aurais plein de choses a rétorquer, mais qui souligne également des choses très vraies.
Je t'en prie ! Je l'ai posté dans l'espoir de lancer un petit débat ;-)
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : mer. févr. 01, 2012 9:17 pm
par pierre al
Ça demanderait bien plus qu'un débat en fait...
Ce qu'il pointe du doigt, le lecteur inattendu (notion assez connue dans l'enseignement supérieur, du moins pour ce que j'en connais), c'est on ne peut plus vrai. C'est d'ailleurs pour cela que l'enseignement doit être accessible au plus grand nombre et le moins cher possible (donc pris en charge par l'état, idéalement). Je pense d'ailleurs que c'est une solution bien plus pérenne qu'un partage total de tous les travaux...
C'est d'ailleurs ce point qui me titille toujours un peu dans ce genre de discours. Parce qu'il semble mettre de coté beaucoup de paramètres.
D'abord, le premier d'entre eux: la vulgarisation que l'auteur met en avant (par ailleurs indispensable) et les publications scientifiques en amont sont le produit de chercheurs et d'intellectuels. Dont c'est le métier, la plupart du temps (je connais peu de chercheurs de haut niveau qui font ça par hobby grâce à une fortune personnelle).
Or, la valeur de ces publications est liée à un système complexe d'évaluations qui ne peut et ne pourra jamais se faire sur l'avis du grand public. Pour l'histoire, encore, ca peut se discuter (quoique je doute des capacités du grand public de juger de la pertinence scientifique d'une transcription grecque de l'épopée de Digenis Akritas, de l'analyse de tessons de poterie perdus dans un site du fin fond de la Sicile, ou des méthodologies de destruction organisée d'une strate de l'époque sumérienne). Mais pour le reste....
Donc, la validité de ces publications, leur reconnaissance, et par conséquent leur valeur scientifique vient de la reconnaissance des pairs et des comités scientifiques. Jusque là, c'est compliqué, mais on peut encore envisager la mise en ligne et le partage. Sauf que les auteurs restent propriétaire de leur écrit, a défaut d'etre propriétaire de leur contenu. Donc il faut qu'ils acceptent de partager a tout le monde, avec le risque:
D'être plagié par un CltrC CtrlV
D'être repris sans être cité
D'être publié sans leur accord (un travail se remet a jour, je serais par exemple désolé de voir certaines de mes choses d'il y a 5 ans publiées aujourd'hui)
Etc
Alors il reste le papier. Qui coute extrêmement cher a mettre en œuvre. Les revues scientifiques payent cher les publications, sans rémunérer les auteurs (pas les sous), peu de gens pour faire le boulot et donc, par conséquent, les revues sont en exemplaires limités (ce qui est d'ailleurs tragique, quand on voit que les deux tiers des revues scientifiques, en histoire du moins, sont jetés a la poubelle a la réception des labos). Bref, pas évident de transmettre en masse.
Il faudrait que les revues soient toutes numériques, ça simplifierait beaucoup de choses... Las, le numérique continue a manquer de "prestige" pour beaucoup, d'auteurs. Et même au dela, il y a toujours ce souci du manque de pérennité et de contrôle de la réutilisation avec bénéfices (je ne dirais rien sur mes travaux distribués gratuitement qui ont été utilisés sur des stages payants... sans mon accord et sans même m'en informer, raison principale de mon refus de partager a tout va mes travaux aujourd'hui). Et le problème de la multiplication de travaux de diverses valeurs certifiées ou non...
Bref, problématique peu simple et surtout insoluble pour moi. La seule solution reste bien plus matérielle que le "tout partage numérique" et passe d'abord par un enseignement de qualité, un accès généralisé a internet ET aux bibliothèques publiques... bref, une vraie politique de l'enseignement pour que le lecteur inattendu soit forcément obligé de passer par un système d'excellence (pas, d'élitisme, d'excellence) qui saura le trouver et le stimuler.
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : mer. févr. 01, 2012 10:23 pm
par bellabre
Je m'incruste car assez concerné par ce phénomène.
J'explique. Lorsque j'ai eu a faire mon mémoire, ma bibliothèque de fac de Province n'était pas axée sur mes thématiques. J'ai du par conséquent ratisser le net à la recherche de publications en ligne. J'ai trouvé l'excellent site DeRemilitari.org qui est la vitrine d'une association de chercheur qui publient une revue papier mais qui mettent en ligne quelques articles.
A côté de cela, j'ai eu la chance, grâce à mes amis d'Aucastel et un de mes jurys, d'entrer en contact avec un historien qui a bien voulu m'envoyer sa thèse, imprimée par sa propre boite d'impression à ce que j'ai compris en me faisant payer mes frais de port.
Autre exemple, j'ai un professeur, jury d'Agrégation, qui m'a avoué utiliser Archives.org, site pirate d'ouvrages en ligne, sans savoir qu'il s'agissait d'un site pirate.
Enfin, dernier exemple, un jeune chercheur est venu présenter sa thèse devant nous et surprise, en sus de la thèse, un site internet dédié et interactif sur son sujet était à la disposition des chercheurs.
En conclusion, il existe plusieurs moyens d'accéder à la connaissance, variés. A voir quelle tendance prendra l'avenir. Je crois, Pierre Al, qu'il existe un manifeste signé par plusieurs chercheurs sur la vie intellectuelle numérique dont le nom m'échappe.
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : mer. févr. 01, 2012 10:25 pm
par pierre al
Oh, sans la gigantesque campagne de numérisation des bibliothèques allemandes, et l'usage d'internet, j'aurais pas pu faire 1/10 des découvertes que j'ai réalisé.
Mais il y a un monde entre l'accès aux données brutes et l'accès aux travaux (représentant parfois des centaines d'heures de travail) qui les utilisent... c'est même carrément un autre sujet.
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 10:34 am
par bellabre
Certes, c'est un autre débat. Je ne l'ai pas encore tranché pour ma part.
D'un côté se pose la question de la propriété intellectuelle et du gagne pain de l'historien.
De l'autre la "marchandisation" de l'histoire, une denrée comme une autre et la volonté de faire que le savoir soit accessible à tous.
Je pense que l'équilibre doit se trouver quelque part dans l'action de l'Etat.
L'inconvénient du numérique c'est son incapacité à "protéger". Mais après tout, prenons en acte et trouvons d'autres solutions.
Reste aussi cette lubie de vouloir classer les labos de recherche suivant le nombre de publication dans des revues elles mêmes classées, dans une course à la publication, rapide, donc avec parfois une qualité moindre, une information dispersée qui nuit à la recherche en elle même à mon avis.
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 10:39 am
par pierre al
Tiens, c'est vrai, les travaux scientifiques sont aussi utilisés dans l'évaluation des chercheurs et des labos... je l'avais oubliée celle là.
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 10:43 am
par bellabre
Et surtout, ca joue sur leurs dotations! Difficile dans ces conditions de mener des travaux de longue haleine. Quelle place alors accorder au numérique si d'un côté on nous demande d'y être présent, mais de l'autre à publier dans des revues A+ pour la dotation de nos labos? On se répète? On disperse l'information?
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 11:14 am
par pierre al
En même temps, si il y avait un système réellement efficace d'évaluer les chercheurs en sciences humaines, ca se saurait

Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 11:30 am
par bellabre
Pas faux. Le dossier qui donne le système parfait doit être perdu avec celui sur le recrutement et l'accession aux postes d'enseignants chercheurs...

Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 11:42 am
par aurélien
bellabre a écrit :
L'inconvénient du numérique c'est son incapacité à "protéger". Mais après tout, prenons en acte et trouvons d'autres solutions.
Une idée serait de chambouler le système pour mettre en place des structures comparables à celles du monde de l'édition musicale. Quand tu regardes, les petits groupes de musique ont bien pris le tournant d'internet, ce ne sont que les labels "major" qui pestent car cela diminue leur gagne-pain.
Je connais des "petits groupes" qui tournent sur des labels indépendants et mettent en ligne gratuitement leurs compositions tout en éditant les galettes à un faible nombre d'exemplaires. Le tout diffusé par des sites spécialisés. Avec la coexistence numérique/matériel, ils arrivent à se faire connaître, à rassembler un public assez large, tout en protégeant leurs publications. Et ils ont parfois la bonne surprise de devoir rééditer les CDs car le net leur a amené une plus grande audience que prévu.
De mon côté, et ça n'engage que moi, je pense qu'on a tout intérêt à diffuser massivement nos travaux d'historiens sur le net et à les mettre "à disposition" avec un système de signature. Il y a toujours le risque du piratage et de la réutilisation mais on finit bien vite par reconnaître la patte et la paternité de son auteur, surtout si le travail est daté, signé et publié en ligne. Si cette publication peut permettre au travail d'être connu et de connaître un tirage papier plus important et une meilleure diffusion, y compris à l'international, pourquoi pas ?
Dans l'idéal, je pense aussi que l'équilibre budgétaire se trouverait par l'action de l'Etat ... Et pourquoi pas la suppression ou la réforme de ces fameuses revues A+.
Pourquoi pas mettre en place une plate-forme Persée plus sexy et plus centrée sur l'actualité de la recherche avec BDD, blogs des labos, etc. Quitte à créer des comités de lecture et tout le toutim. Ca pourrait permettre à un grand nombre de partager les travaux et de trouver de plus en plus de "lecteurs inattendus", jeunes ou moins jeunes, qui pourraient également s'insérer par ce biais dans ce système.
Mais bon, ce ne sont que les idées d'un doux rêveur.

Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 11:48 am
par bellabre
Oui, mais Persée a été menacée de destruction. Pourtant, elle a stimulé bon nombre d'études! Et on nous veut compétitif? C'est sur qu'en nous attachant les bras dans le dos, en nous bandant les yeux, et en nous fermant la bouche on va y arriver.
J'ai pour ma part, dans mon mémoire, tenté une cartographie (à revoir d'ailleurs), via google map, accessible à tout ceux qui ont en main la version pdf... et le manuscrit (oui à la base le lien était posé et j'ai en catastrophe ajouté l'adresse en note de bas de page... le numérique c'est bien, le papier c'est dur ^^).
Alors doit on utiliser le numérique comme un contenu additif et tomber dans des papiers incomplets où l'informations est à chercher sur un autre support?
Rendre payant sur internet la consultation des revues? pourquoi pas, à petit prix alors, et avec un prix égal pour toutes les publications? C'est sur qu'on sera moins piraté que la musique... quoique?
Re: Nous sommes tous des « lecteurs inattendus » !
Posté : jeu. févr. 02, 2012 12:39 pm
par agarwaen
En même temps, l'écosystème des revues académiques est quelque chose de plus en plus remis en question, tout particulièrement dans les sciences dures.
On a des revues qui bénéficie d'un prestige historique qui leur permet de préserver leur position, qui pour publier des articles demandent bien souvent des cessions ou concessions de droit d'une étendue bien plus large que ce qui est strictement nécessaire, qui ne rémunèrent pas les auteurs et qui font pourtant payer les lecteurs.
À coté de ça, on a Internet, qui offre la possibilité de sortir la science de son ghetto en la rendant accessible, et qui permet de publier des quantités délirantes d'information pour un coût ridicule (pour mémoire : un nom de domaine = 15€/an, un serveur dédié avec un HD de 1To et bande passante illimitée : 15€/mois).
On voit apparaître des plates-formes de publication qui contournent cette main-mise des revues : il y Persée, bien entendu, et plein d'autres, de plus ou moins grande taille.
La question du droit d'auteur, c'est juste une matière de choix. Je suis personnellement partisan des licences libres, et ça vous surprendra peut-être, mais il y a des tas de gens qui gagnent très bien leur vie en publiant des contenus libres. C'est juste une approche différente de la façon de faire du fric avec son savoir. Mais je respecte totalement le fait que tout le monde n'adhère pas à cette façon de voir les choses et préfèrent le droit commun de la propriété intellectuelle.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que dès lors qu'un document est publié, il est copiable. L'acte de copie est inhérent à la diffusion. Même sur papier : les systèmes d'OCR ont fait d'énormes progrès, par exemple, et il est aujourd'hui très facile de convertir en ebook n'importe quel livre. Par ailleurs, la copie a des externalités souvent très positives. Je vous invite à vous interroger sur l'hégémonie des produits Adobe dans le graphisme et le rôle du piratage dans leur diffusion. Idem avec Windows. J'ai également dans ma bibliothèque une bonne dizaine d'auteurs dont j'ai acheté les livres (papier) après avoir parcouru des versions électroniques de leur livre, qu'ils avaient placé sous licence Creative Commons.
Non, la seule question vraiment pertinente à mon sens, c'est celle de la reconnaissance par les pairs, la constitution des comités de lecture et de validation.
Tiens, une autre lecture intéressante :
http://blogs.mediapart.fr/blog/hervelec ... entifiques