Ndoshta a dit : Pas de quoi !
Avant de te répondre (tant que j'y pense:-), 2 petits additifs historiques à mon post précédent, entérinant l'usage consommé des flèches empoisonnées sous nos contrées.
1.La Loi des Francs - contenant la Loi salique et la Loi ripuaire-dit ceci au titre 19 (Des Blessures) /Article 1.
"Si quelqu'un a tenté de donner la mort à un autre,et qu'il n'ait pas réussi son projet; ou s'il a voulu le percer d'une flèche empoisonnée, et qu'il ait manqué son coup, il sera condamné à payer 2500 deniers,ou 62 sous d'or et demi".
Faut pas le rater, quoi.
2.Je crois que c'est Geoffroi IV qui s'est pris une flèche empoisonnée en 1106 au siège de Candé (Maine-etloire).
Revenons à ta question. Peux-tu la préciser ?
Ta queste se tourne vers les brigands et vers l'assassinat.
Je suppose que tu ne t'intéresses -comme l'a précisé le Chevalier du Chardon- qu'aux utilisations sous nos contrées.
Je suppose aussi que seul l'empoisonnement par flèches t'intéresse; tu confirmes ?
Côté brigandage, l'onguent cité dans mon premier post ,essentiellement à base de graisse ou sorte de colle farinée, aconit,avec parfois jusquiame noire, venin d'aspic et autres mignardises (avis aux lecteurs: c'est TRES dangereux. Ne vous aventurez pas à ce genre de loisir: la composition de tels produits de laisse aucune marge d'erreur à son auteur et toute faute est fatale.Ce post est à pure fin documentaire).
Rien de mystérieux : que des produits locaux.
En revanche, côté assassinat, la culture est différente. Elle a bien souvent ses moyens, ses contraintes, ses obligations de résultat face à un besoin impérieux. On se tourne alors assez fréquemment vers ce qu'apportent ou on apporté au fil du temps et des conflits la culture italienne, mauresque d'Espagne et de Palestine et autres, ce qui diversifie les produits, mais pas la méthode.
(ah, ces méditerranéens...voilà pouqwé Nostons firs dyesse Wallons...)
Par ailleurs, de quel ordre sont les données qui t'intéressent ? Historiques ? Techniques ? Toxicologiques ? (je sais, tu veux tout. Mais en priorité?)
Puis-je demander ce qui motive ton intérêt sur un tel sujet ?
Cordialement
Ndoshta.
En fait, sous d'autres lattitudes en Amérique du Nord, en Papouasie, des guerres moins meurtriéres que celles de notre Moyen-Age utilisent les poisons ou des dispositifs d'aggravation des blessures. Je suspectais à partir de l'origine des noms d'un certain nombre de plantes que cela avait été utilisé.
Lors de siéges ou de batailles, l'infection des pointes semblait évidente. En revanche, tout ce qui touche au brigandage ou à l'assassinat (pourtant réel) m'est inconnu et comme j'ai dans l'idée un de ces quatre de faire un homme de la prévôté, je me renseigne sur la question. Pour l'aconit, je pensais surtout à de l'empoisonnement de charogne contre les fauves. Cependant, des gens se sont empoisonnés en faisant des bouquet d'aconit avec des coupures aux mains. Alors pourquoi pas intentionnellement, des indiens de Colombie Brittanique utilisent encore Aconit colombianum pour empoisonner leurs pointes de fléche à la chasse.
Mon intérêt pour la chose est purement ethnobota, tu confirmes certaines choses que je ne pouvais que supposer. J'avais posé la question suite à celle sur le chemisage des pointes en métaux cuivreux. Après tout, le vert-de-gris s'appellait la "poudre de succession". Une pointe non extraite, finirait par tuer quand même. Sachant que les ancient grecs redoutaient les blessures d'armes en bronze et parlent souvent de fléchent empoisonnées, un blanc au MA me semblait peu vraisemblable. Quant à trouver des preuves...
Pardonnes-moi de te poser la question, mais tes recettes d'onguents ressemblent à certains témoignages arrachés à des sorcières soumises à la question qu'on retrouve souvent dans de la vulgarisation non traçable. Tu as des sources primaires universitaires sur la question? Beaucoup de ces recettes ne me semblent pas crédibles notamment de par les confusions entre les noms des plantes à l'époque et la plante ainsi baptisée par les botanistes linéens au XVIIIéme.
Merci en tout cas de ton intervention.
A+