thibaut de brabant a écrit :Une petite question:
Les armées se tiraient respectivement des flèches dans la mouille, on peut donc également supposer que les archers récupéraient les flèches reçu pour les renvoyer a leur propriétaire ? Ca le fait ou je me trompe?
Avec des flèches qui faisaient des aller/retour, même avec la casse, ca devait réduire un peu les besoins?
Ben non, car (pour les XIVe et XVe siècles), il n'y avait pas d'archers des 2 côtés dans les conflits occidentaux; maintenant, une illustration des "territoires d'outremer" (ou un truc du genre) montre les "croisés" assiéger une place forte défendu par des "orientaux, chez qui l'archerie est fort représentée; dans ce cas précis, l'échange de flèche est réciproque. Sinon, les Anglais avaient plein d'archers, et les Français des arbalétriers mercenaires (dans les grandes lignes).
Même à Castillon en 1453, les "francs-archers" qui durent abandonner le bastion ne comptaient qu'une partie de tireurs à l'arc.
Pour parler de la technique de tir, le coup des 12 flèches/minute se comprend dans la mesure où il faut bloquer la charge de l'adversaire le plus vite possible, sous peine de se faire laminer. Mais il me semble totalement impossible que ces milliers d'archers eussent tiré "à l'ordre" comme nous le faisons lors de nos "batailles".
Je pense qu'un signal de début de tir était donné (vraisemblablement au(x) drapeau(x)), ainsi qu'un signal de fin de tir, et qu'une fois l'ordre de tir donné, chaque archer tirait à son rythme, tant qu'il était alimenté en projectiles.
Quant à la préparation de flèches en hiver, ben oui, évidemment, mais à moins que je commette une magistrale erreur, les rejets, ça ne pousse pas en hiver.Et sachons aussi que fabriquer des flèches en bois vert ne donne pas ce qu'il convient d'appeler "d'excellents résultats", car en séchant le fût va se tordre. Et même "fagotés", il faudra redresser (c'est valable également pour certains carrelets, mais à moindre frais).
Une option possible est la récolte de rejets au printemps, écorcage, séchage en été, et fabrication l'hiver suivant (je schématise); mais je reste très sceptique quant à l'application de ce procédé pour la production de masse