Rapido
juste pour ajouter de l'eau au moulin : pendant la bataille des éperons d'or en 1301, d'après mes lectures, la technique de combat c'est tu éclates la tronche du chevalier en face de toi avec ton arme d'hast ferrée pour le briser, le faire tomber de cheval, l'assomer et ensutie tu le plantes une fois au sol comme un papillon. Je cite "un militien avec un geodendag vaut 5 chevaliers français". Et ils les ont tous butés sans distinction.
Goedendag pas épée. On pourrait même dire qu'entre la pointe et l'arrêt, c'est conçu pour percer du métal.
Dans ton exemple, on est en face d'un mec à terre, sonné par une chute, se battant à plusieurs contre un et probablement immobilisé.
De plus, il faut se rappeler quand des nobles cavaliers ou des miliciens cavaliers se battent, ils le font avant tout avec une lance. Et là, on peut commencer à parler de mailles déchirées, en face d'une arme qui développe plus de puissance d'un tir de 7.62 (le calcul doit trainer quelque part dans les archives du forum)
Donc concernant le rançonnage faut ptet pas y voir une généralité qui transforme la façon de combattre.
Disons que je (enfin, je, c'est vite dit... disons la plupart des historiens spécialistes de la guerre médiévale) pense que c'est l'inverse. Dans l'immense masse de sources narrant les guerres entre personnes équipées de pied en cap avec des armures, la rançon est la norme, le massacre l'exception.
Sauf, bien sur, quand on rentre dans des guerres interétatiques de quasi extermination. Mais ces guerres sont elles mêmes des exceptions et leur utilisation est peu fréquente (et réprouvée, le pognon guidant le monde, il est plus rentable de ne pas tuer les mecs en face).
également sur l'utilisation massive des maillets de combat courrant XIVeme... je pense que ça parle de soit. Avec contingents contant jusqu'à 30 000 mecs armés de maillets.
30 000 c'est juste colossal. C'est typiquement le nombre de soldats qu'il faut prendre avec des pincettes.
Ceci dit vu la violence des affrontements sanglants entre chevalier qui sont dépicturés dans de nombreuses sources, j'ai du mal à voir comment ils peuvent demander rançon après s'être entre-tués.
Cas typique de mauvaise analyse de la source ou de l'image. D'abord parce que "tout le monde ment". Ensuite parce que la source ne raconte qu'une chose en accord avec l'objectif de l'auteur/illustrateur. Qui est rarement de dire la vérité selon nos principes.
Je le redis encore une fois : l'image médiévale n'a pas vocation à montrer la réalité, ni même un instantané du geste (notion née avec la gravure sur bois et plus généralement la gravure sur cuivre, pour faire mon spécialiste chiant). Les gens qui illustrent n'ont probablement jamais vu des gens en armure autrement que dans d'autres manuscrits (ou peut être dans des séances de pose, mais là, je m'avance sur une théorie peu confirmée).
PS : avec un fauchon aiguisé je coupe une buche en deux sur 70 cm. Je pense que ça peut faire pareil sur un bouclier. J'imagine meme pas les degats.
Avec un merlin, je fends une buche de 100 kilos en un coup. Je pense que je buterais comme un con sur un corps, en déchirant une partie des os et en butant sur d'autres. Probablement parce que le bois est fibreux quand le corps humain ne l'est pas du tout. Le bois est la pire chose qui soit pour simuler un corps humain (et pour faire de la coupe aussi)
Cela dit, sur un corps, c'est effrayant les dommages d'une arme aiguisée. Dès qu'on ajoute du métal, tout de suite, c'est moins drole.