Compte-rendu Conférence - Les épées des musées sont fausses
Posté : ven. nov. 09, 2012 11:12 am
Je fais un rapide compte rendu d'une conférence à laquelle j'ai assisté hier soir avec quelques membres du CELN.
La conférence portait le titre de " « Retouches, trucages et remontages» : la singulière fortune des épées de la collection Rochebrunee " , par Laure Barthet, conservateur du patrimoine du Musée Dobrée à Nantes.
Vous connaissez peut-être Laure, car elle fait aussi de la reconstitution historique, période 13ème siècle et participe au projet de reconstitution de Bouvines et Muret (qu'elle organise).
Passionnée d'histoire militaire et de la période médiévale elle été ravi d'avoir trouvé un poste il y a quelques années au musée Dobrée, en particulier pour sa belle collection d'épée. Et arrivée sur place, elle a remarquée que quelque chose clochait avec quelques épées, des faux !
Elle s'est donc intéressé plus en avant de la collection Raoul de Rochebrune du nom du collectionneur qui a légué sa collection au musée : les pièces + ses correspondance avec différents marchand auprès de qui il avait acheté ses épées. Ces faux avait échappés aux précédents conservateurs, car les faussaires avait très bien dissimuler leurs traficotages.
Elle a donc voulu pousser son investigation plus loin par différentes analyses :
- la tenue en main : certaines épées tenue en main était complément déséquilibrées
- la typologie : des gardes jamais vu ailleurs, ou des pommeaux jamais vu associé à telle garde
- lumière rasante : pour voir des détails de près comme des retouches, surface repeinte etc...
- macro photographie : des photos plus précises que ce que l'oeil humain peu voir. Ca a permet de voir des clous sur une lame par exemple, afin d'assembler 2 bouts d'épées.
- radiographie : pour voir comment la lame s'insère dans le pommeau et la garde. Les pièces historiques n'ont pas de jeu, et sont parfaitement adaptées entre elles.
Elle nous a montré 5/6 épées partant d'une 100% historique, et en allant vers des épées de plus en plus retouchée, pour finir à une quasiment entièrement fausse, montée de toute pièce.
Parmi les faux on a :
- des assemblages de pièces historiques, exemple j'ai une épée mais il me manque un pommeau, coup de chance j'ai un pommeau en rab venant de d'autres fouilles
- réparation "intensive" : la pièce est en mauvais état, on répare en rajoutant des bouts non historique, en reforgeant de toute pièce un pommeau, en remplissant des zones abimées d'une épée par de la patte qui est ensuite repeinte de la même couleur que le métal.
- fabrication de toute pièce de l'épée, avec simulation de fausse érosion sur la lame
Bref, la conférence était très intéressante. Et elle a mis en avant le fait que les faux ça existe, même chez les épées dans des musées ! Il faut donc s'en méfier et être vigilant.
Apparemment le problème du "faux" est déjà bien connu par les conservateurs sur d'autres éléments, mais pas forcément les armes.
Cette conférence fait l'objet d'un compte rendu dans un bulletin de la société historique et archéologie de loire-atlantique :
http://www.societe-historique-nantes.fr ... id-36.html
Je me rend compte en faisant ce compte rendu que j'explique beaucoup moins bien les choses que Laure.....
La conférence portait le titre de " « Retouches, trucages et remontages» : la singulière fortune des épées de la collection Rochebrunee " , par Laure Barthet, conservateur du patrimoine du Musée Dobrée à Nantes.
Vous connaissez peut-être Laure, car elle fait aussi de la reconstitution historique, période 13ème siècle et participe au projet de reconstitution de Bouvines et Muret (qu'elle organise).
Passionnée d'histoire militaire et de la période médiévale elle été ravi d'avoir trouvé un poste il y a quelques années au musée Dobrée, en particulier pour sa belle collection d'épée. Et arrivée sur place, elle a remarquée que quelque chose clochait avec quelques épées, des faux !
Elle s'est donc intéressé plus en avant de la collection Raoul de Rochebrune du nom du collectionneur qui a légué sa collection au musée : les pièces + ses correspondance avec différents marchand auprès de qui il avait acheté ses épées. Ces faux avait échappés aux précédents conservateurs, car les faussaires avait très bien dissimuler leurs traficotages.
Elle a donc voulu pousser son investigation plus loin par différentes analyses :
- la tenue en main : certaines épées tenue en main était complément déséquilibrées
- la typologie : des gardes jamais vu ailleurs, ou des pommeaux jamais vu associé à telle garde
- lumière rasante : pour voir des détails de près comme des retouches, surface repeinte etc...
- macro photographie : des photos plus précises que ce que l'oeil humain peu voir. Ca a permet de voir des clous sur une lame par exemple, afin d'assembler 2 bouts d'épées.
- radiographie : pour voir comment la lame s'insère dans le pommeau et la garde. Les pièces historiques n'ont pas de jeu, et sont parfaitement adaptées entre elles.
Elle nous a montré 5/6 épées partant d'une 100% historique, et en allant vers des épées de plus en plus retouchée, pour finir à une quasiment entièrement fausse, montée de toute pièce.
Parmi les faux on a :
- des assemblages de pièces historiques, exemple j'ai une épée mais il me manque un pommeau, coup de chance j'ai un pommeau en rab venant de d'autres fouilles
- réparation "intensive" : la pièce est en mauvais état, on répare en rajoutant des bouts non historique, en reforgeant de toute pièce un pommeau, en remplissant des zones abimées d'une épée par de la patte qui est ensuite repeinte de la même couleur que le métal.
- fabrication de toute pièce de l'épée, avec simulation de fausse érosion sur la lame
Bref, la conférence était très intéressante. Et elle a mis en avant le fait que les faux ça existe, même chez les épées dans des musées ! Il faut donc s'en méfier et être vigilant.
Apparemment le problème du "faux" est déjà bien connu par les conservateurs sur d'autres éléments, mais pas forcément les armes.
Cette conférence fait l'objet d'un compte rendu dans un bulletin de la société historique et archéologie de loire-atlantique :
http://www.societe-historique-nantes.fr ... id-36.html
Je me rend compte en faisant ce compte rendu que j'explique beaucoup moins bien les choses que Laure.....