Homme de Boksten (XIV)

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Modérateur : L'équipe des gentils modos

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yrwanel
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mar. juil. 15, 2014 1:23 am

en fil industriel, c'est jouable!
En tout filé main, très franchement, c'est moins gagné. J'estime mon filage pas assez bon (mais je ne suis pas fileuse professionnelle comme il en existait au MA, qui apprenait quasi dès le berceau..) pour en faire d'assez fin et solide en fil de chaine. :sarcastic:
Mais il est vrai que en tissage, il y a moyen de bien s'amuser...Juste que en tissé très fin, si, en plus, on veut velours et autres brocard et broché fait main... c'est TRES TRES chronophage!
Le Belliqueux
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mar. juil. 15, 2014 1:08 pm

yrwanel a écrit :en fil industriel, c'est jouable!
En tout filé main, très franchement, c'est moins gagné. J'estime mon filage pas assez bon (mais je ne suis pas fileuse professionnelle comme il en existait au MA, qui apprenait quasi dès le berceau..) pour en faire d'assez fin et solide en fil de chaine. :sarcastic:
Oui, ça ne fait pas tant partie de mes exigences personnelles... :D
Le tissé "artisanal", c'est déja pas mal, par rapport aux tissus modernes, déja au niveau de l'aspect! ;)

La teinture "historique" offre un sérieux "plus", s'agissant de la couleur du tisus et donc de son rendu "de loin" (le choix des couleurs, c'est pet être le plus important)

Cependant, certains tissus industriels font très bien l'affaire, à condition de bien les choisir en fonction de leurs matières, couleurs, armures... (Hélas, tous ne sont pas aussi méticuleux sur le choix de leurs matières premières.)
Ne pas confondre marque d'authenticité et travail de cochon.Le belliqueux peut être un vrais sale c...n
C'est un peu pour ça qu'il a pris ce nom!
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yrwanel
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mar. juil. 15, 2014 7:47 pm

Niveau "armure de tissage" (le "point"), des monographies sur des fouilles "avec textiles" (on n'en a pas toujours, et pas tous non plus) permettent d'établir les prévalences des armures, suivant statut (estimé d'après le mobilier) et régions.
On a l'armure de toile (et dérivés), mais aussi les sergés, et leurs variantes (chevrons, "broken twill", diamants, diamants brisés.
Fouilles anglo-saxonnes de 400 à 700 PC (et pas partout les fouilles): présence de "summer & winter", Scandinavie: un "honey comb" mais en lin (nappe? autre?), fouilles de Londres: point de blé, de riz (dérivés de la toile), il semblerait que les touailles soient réalisées dans ces armures, ainsi que certains vêtements de corps.

Par contre, une armure qui tend à disparaître (vers la mi- XIVème), du moins niveau guilde, est le sergé 2-1, et là, bon amusement pour le trouver en industriel!

A noter aussi: les fouilles ne présentent pas QUE les textiles de guilde! On a en moyenne 30% des textiles laineux en.. poil de chèvre! ;)
Tout ceci demande des modulations, bien entendu, suivant date, période, localisation, statut.

Niveau teinture....
Pas sorti du sable!
- c'est 1000 ans le MA....c'est vaste, l'occident!
- il y a les circuits "domestiques" qui vont du village qui touille ses teintures à la seigneurie/ monastère plus "industrielle". Ces dernières s'effacent à la montée des villes quasi concomitante à l'essor de la draperie. Effectivement, on a les guildes (métiers-corporations) qui sont des "labels de qualité" pour le consommateur et un enjeu économique; Il y a les circuits "pas guildes" (genre 4ème choix...) et l'apparition des circuits "marchands banquiers" qui détiennent toute la chaine de production (déjà!).
- Niveau "guilde-métier-corporation", celles de grandes villes de production risquent plus de se spécialiser que dans une petite ville. => les circuits des "cuves à chaud, des cuves à froid et (en tout cas à Bruxelles, Bruges et Gand, dernier 1/4 du MA, des teinturiers de "toile" soit les textiles végétaux, qui réclament LEUR filière.
Total:
- c'était quand même un secret de fabrication, et transmis de bouche à oreille, par l'apprentissage => on n'a pas forcément les recettes.. On sait mieux ce qui était interdit dans un cadre "label de qualité".
- les "livres de recettes" (tardifs et on ne les a pas tous...): il reste quand même le "tour de main" qui se transmet par apprentissage.
- en fouilles, hélas, QUAND on trouve du textile, il est oxydé par le sol, faut l'analyser (cela coûte des sous), cela PEUT dire que il y avait telle ou telle molécule (éventuellement de quelle plante.. y a un "jaune" en Scandinavie, toujours pas vraiment déterminé niveau plante), c'est pas parce que on ne trouve pas de molécule tinctoriale que ce n'était pas teint (ex: les tinctoriales dites plus tardivement "petit teint"), on n'a pas l'étiquette avec "made in Chalon", "made in Bristol" y compris pour les pièces "conservées hors sol" (ex: trésors d'église). :??: SAUF.. quelques échantillons de drap de laine dans les archives Datini... :D (des commandes spécifiques...pas du textile de Plouc de base moyen)
Accessoirement, hormis le bleu (isatis tinctoria soit le pastel ou l'indigo déjà importé, vérifier l'époque), il y avait plus que UNE SEuLE plante à jaune ou à rouge (là, suivant époque: vérifier qui, quoi, statut). :D
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