Le port de la soie en Orient

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kalima
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lun. nov. 14, 2011 2:23 pm

Pierre de Mirmande a écrit :Les ottomans s'autorisaient le port de la soie car ils se disaient héritiers de l'empire byzantin qui aimait aussi beaucoup la soie. L'interdiction était en quelque sorte contournée...
Du coup, je m'autoproclame "héritière de l'empire byzantin". Ah, c'est vrai, je suis une femme, j'ai droit à la soie même sans ça. Ouf (parce que la maladie de peau, si on peut éviter, c'est aussi bien) !
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sevastianos
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lun. nov. 14, 2011 7:21 pm

Bonsoir,
Chez les romains d 'orient (j'aime moyen le mot byzantin) les ateliers de confection de la soie étaient des ateliers d'état gérer par l'administration proche de l'empereur (voir par lui à certains moments). Les importations étaient réglementées. L'empereur donnait des salaires/rentes annuelles (roga) aux hauts fonctionnaires, ecclésiastiques (de haut rang) et autres militaires sous forme de monnaie, terres et vêtements et étoffes de soie. Certaines "récompenses" exceptionnelles ou autres cadeaux diplomatiques étaient données sous forme de soie également.
La couleur "pourpre de Tyr" était exclusive au Basileus et sa famille jusqu'au Xème siècle. Léon le sage autorisa alors la vente de cette couleur en petite quantité. (les nobles se l'arrachaient à prix d'or rien que pour avoir un ruban pour prouver leur haut lignage [img]images/icones/icon18.gif[/img] )
Pour les citadins de villes avec des ateliers (Thèbes, Corinthe, Constantinople...) la soie était très "accessible (enfin si vous aviez un revenu régulier) au contraire des étrangers qui étaient sur-taxés, ce qui permettait de baisser le prix pour les romains. A partir du XIème il y avait des ateliers privés mais toujours très réglementés. Après le sac de 1204 la donne change et l'état n'a plus la main-mise sur ce commerce.
Tout ça pour dire que tout citoyen de l'empire pouvant se le permettre cherchait à acquérir de la soie comme signe de réussite et de romanité (et il lui était peut être plus facile qu'ailleurs d'en posséder).
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