Cotte de plaques

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ambract
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mar. août 30, 2005 9:54 am

oui c'est vrai! sorrrryyyyy!!
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jehan2
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mar. août 30, 2005 10:48 am

Selon David Nicolle la cuirie est la proto-version de ce qui se nomme cotte de plaque à la fin du XIIIème. La cuirie est semble t il issue de la Jawshan Islamique (lamellaire).

La première reference au terme "cuirie" apparait en 1160 dans les chroniques des ducs de normandie. Après cette date cet equipement devient plus courant et on retrouve de nombreux termes qui le désigne comme "coirassas" en provence.
Au départ ce "gilet blindé" ne devait etre fait que de cuir de buffle souple ou semi-rigide, mais trés vite on a rivé des plaques dessus.
Dans les Philippides de Guillaume le Breton il est précisé qu'on la porte avec un gambison et que des plaques de fer y sont rivés. Il précise qu'il est porté sous le haubert.
voici un passge:
« le fer ne peut encore les atteindre, si leur corps, n’est d’abord dépouillé des armures qui le protège, tant chacun des chevaliers à recouvert ses membres de plusieurs plis de fer, et enfermé sa poitrine dans des cuirasses, des pièces de cuir, et d’autres sortes de plastrons ! »
Les comptes d'armes de Philippe Auguste dont je possède un exemplaire font mention en nombre de ventrière ((Ventraria - Ventreriis ferri)dans les arsenaux de la frontière Normande en 1202. Dix pièces sont présentes dans les râteliers du Vaudreuil et 5 pièces à Falaise (Compte des armes et des vivres déposées dans les places du domaine royal, 1202, XVI – 6, 11).

Les Ventrières étaient vraisemblablement une sorte de corset de cuir épais, pour les models les plus simples. Les versions plus évoluées se composaient de plaques métalliques liées ou rivetées entre elles sur une base de cuir.
On porte la cuirie sous le haubert. Fait corroboré par le texte qui suit, extrait du « Königspielet » (le miroir des rois), Scandinavie vers 1230 – 1250 :

[Over this (the gambison) he must have a strong
breastplate made of good iron covering the body
from the nipples to the trousers belt;]

«Par-dessus (le gambison), il doit avoir un fort
plastron fait d'un bon fer, couvrant le corps
du mamelon jusqu'a la ceinture des braies ».

La ventrière se porte par-dessus le gambison et sous le haubert. Elle offre une protection optimale contre les attaques perforantes venue de l’avant ou de trois-quarts.
Elle est surtout une protection contre les traits, comme l'ai à l'origine la Jawshan.

Julien
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De Heer van Liere
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mar. août 30, 2005 6:41 pm

Intéressant ! :)
Mais si c'est sous le haubert, cela n'est pas ce que l'on voit chez le Saint Maurice de Magdeburg, ni chez le garde de Wienhausen puisque les rivets ( et même les plates à Wienhausen ! ) y sont apparents...
ImageImage
Donc, on aurait deux types distincts; cuirie sous le haubert et cotte de plates avec ses plates rivetées sous la cotte à armer...

:sarcastic:
Ecce Brabantorum Dux militiae, leo dictus et Deus armorum !
Les Francs Compaings Brabançons, reconstitution historique du Brabant Ducal.
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jehan2
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mar. août 30, 2005 7:11 pm

Non je ne pense pas, je présume qu'au milieu du XIIIème, cet element de protection a évolué vers une forme plus "blindé" et est passé par dessus le haubert. Il s'agit d'une évolution de l'armement défensif selon moi.

julien
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Réchignac
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mer. août 31, 2005 1:09 am

Le garde de Wienhausen est présenté comme une cotte d'armes renforcée.
JME Reproductions Antiques et Médiévales
Armures, cottes de mailles rivetées et bouclerie
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