Posté : mar. sept. 08, 2009 12:49 pm
Et voici, après presque neufs mois de gestation le colletin d'écaille tant désiré, sorti aux forceps...
Première chose je dois remercier Christophe G. pour m'avoir donné les grands axes de réalisation et les conseils techniques.
Et surtout ma compagne pour sa grande patience...
Après consultation de différentes iconos tirés de la Bibliothèque de Valencienne à savoir Les Grandes Chroniques de France, nous avons pu voir quelques exemples de colletins greffés sur des bacinets à bec de passereau.
Et celle là qui m'a particulièrement plue, le déclic en quelque sorte, remarquez la forme dudit bec.
Sont venues plusieurs questions, à commencer par le support.
Toile de lin forte, ou cuir, c'est le cuir qui a primé pour moi.
Pour une simple raison de poids de peur aussi que mes rivets ne passent au travers de la grosse épaisseur de toile, à force de frictions...
Ensuite le patron, une découpe en quartier en évitant au maximum les coutures et pour les coutures inévitables, la chevauche d'écailles qui, maintenues par les rivets, renforceraient les coutures. Ici, j'ai opté pour un 3 "quartiers".
Puis les écailles :
- Le choix de la taille : Pas trop gros, pour par faire comme la plupart des reconstitutions du genre et se retrouver avec une tronche de panneau solaire. Et assez petites pour le sport...
- Le choix de la forme : Carrées, arrondies, ou en "écu", j'ai opté pour l'écu pour le coté esthétique, et une interprétation des iconos (dans le tracé de leurs écailles que l'on peu voir sur les iconos, ces dernières démarrent arrondies et finissent parfois en pointe, à cause des deux mouvements de plume qui servent à les tracer, on se retrouve avec des écailles pointues au final...), donc voilà pour le choix esthétique.
Légèrement bombées pour une meilleure résistance au choc, bien que travaillées à chaud, cet acier doux ne peut pas réagir à la trempe, et pour m'éviter de criser à retordre les écailles rivées (rivetées ?) lors des choc j'ai préférer ce joli bombé, qui claque assez au final je trouve ^^
Les étapes :
Le matériaux brut, d'ailleurs je ne remercierai jamais assez la société qui m'a offert les chutes de métal juste pour le fun de voir leur matériel utilisé autrement que dans des structures métalliques !!!
Ensuite, l'ébavurage, la chauffe et la forme, le perçage...
Plusieurs problèmes à ce propos se sont pointés.
Le premier étant la "réduction". Hé oui, comme le principe de la couverture en ardoise, chaque écaille doit se superposer entre ses deux frangines et protéger les rivets du dessous !
Et sur un toit bien droit c'est presque un jeu d'enfant, sur une surface ronde, et en cône... c'est la crise ! ^^
Donc chaque écaille a du être taillée à l'oeil, en tenant en compte de l'espace que m'offrirai la nouvelle rangée...
Ce qui donnera au final des écailles assez maousse au début, et très petites vers le haut.
Puis avant le premier rivetage bien sur, la gravure sur cuir, au endroit du passage des vervelles, là c'est principalement du ciselage et du repoussage, assez maladroit pour une première.
Une fois les 776 écailles posées (à une ou deux près)
Une fois les 1552 rivets posés
Après les 1000 coups de marteaux sur les doigts (attention deux coups de marteau au même endroit provoquent... paf pastèque!)
Après les 900 coups d'alène dans les didis et le dictionnaire des jurons épuisés :
La ptite citation qui va bien... On est jamais trop prudent.
Il me reste encore la partie avant à terminer devant le menton, pour protéger des risques de friction du menton des rivets ou qui passerai par devant les écailles (sait-on jamais).
Protection de soie ou cuir et soie à voir...
Ha, oui... non celle là ce n'est pas un bien connu Sarlac, mais bien la vue interne du colletin.
Et voilà !
J'espère que le taf vous plait. Pour ce qui est du nombre d'heures passées c'est assez difficile à évaluer car étalé sur de longs mois faute de temps pour travailler dessus autre que le weekend.
Pour le poids j'essaierai de vous donner ça rapidement, pas de balance ici !
Et pour la mobilité, disons que c'est un peu de la peau de locomotive, ca épouse bien les épaules, mais n'escomptez pas tourner la tête indépendamment du reste...
Une très bonne alternative de protection à la maille je pense.
Malgré pas mal d'imperfections dues principalement au chevauchement des écailles et du fait à quelques décalages, je suis assez fier de ma première pièce de costume militaire (après mon haubergeon modifié à col )
Au fait Rechignac ! Je l'ai fait !!!!
Première chose je dois remercier Christophe G. pour m'avoir donné les grands axes de réalisation et les conseils techniques.
Et surtout ma compagne pour sa grande patience...
Après consultation de différentes iconos tirés de la Bibliothèque de Valencienne à savoir Les Grandes Chroniques de France, nous avons pu voir quelques exemples de colletins greffés sur des bacinets à bec de passereau.
Et celle là qui m'a particulièrement plue, le déclic en quelque sorte, remarquez la forme dudit bec.
Sont venues plusieurs questions, à commencer par le support.
Toile de lin forte, ou cuir, c'est le cuir qui a primé pour moi.
Pour une simple raison de poids de peur aussi que mes rivets ne passent au travers de la grosse épaisseur de toile, à force de frictions...
Ensuite le patron, une découpe en quartier en évitant au maximum les coutures et pour les coutures inévitables, la chevauche d'écailles qui, maintenues par les rivets, renforceraient les coutures. Ici, j'ai opté pour un 3 "quartiers".
Puis les écailles :
- Le choix de la taille : Pas trop gros, pour par faire comme la plupart des reconstitutions du genre et se retrouver avec une tronche de panneau solaire. Et assez petites pour le sport...
- Le choix de la forme : Carrées, arrondies, ou en "écu", j'ai opté pour l'écu pour le coté esthétique, et une interprétation des iconos (dans le tracé de leurs écailles que l'on peu voir sur les iconos, ces dernières démarrent arrondies et finissent parfois en pointe, à cause des deux mouvements de plume qui servent à les tracer, on se retrouve avec des écailles pointues au final...), donc voilà pour le choix esthétique.
Légèrement bombées pour une meilleure résistance au choc, bien que travaillées à chaud, cet acier doux ne peut pas réagir à la trempe, et pour m'éviter de criser à retordre les écailles rivées (rivetées ?) lors des choc j'ai préférer ce joli bombé, qui claque assez au final je trouve ^^
Les étapes :
Le matériaux brut, d'ailleurs je ne remercierai jamais assez la société qui m'a offert les chutes de métal juste pour le fun de voir leur matériel utilisé autrement que dans des structures métalliques !!!
Ensuite, l'ébavurage, la chauffe et la forme, le perçage...
Plusieurs problèmes à ce propos se sont pointés.
Le premier étant la "réduction". Hé oui, comme le principe de la couverture en ardoise, chaque écaille doit se superposer entre ses deux frangines et protéger les rivets du dessous !
Et sur un toit bien droit c'est presque un jeu d'enfant, sur une surface ronde, et en cône... c'est la crise ! ^^
Donc chaque écaille a du être taillée à l'oeil, en tenant en compte de l'espace que m'offrirai la nouvelle rangée...
Ce qui donnera au final des écailles assez maousse au début, et très petites vers le haut.
Puis avant le premier rivetage bien sur, la gravure sur cuir, au endroit du passage des vervelles, là c'est principalement du ciselage et du repoussage, assez maladroit pour une première.
Une fois les 776 écailles posées (à une ou deux près)
Une fois les 1552 rivets posés
Après les 1000 coups de marteaux sur les doigts (attention deux coups de marteau au même endroit provoquent... paf pastèque!)
Après les 900 coups d'alène dans les didis et le dictionnaire des jurons épuisés :
La ptite citation qui va bien... On est jamais trop prudent.
Il me reste encore la partie avant à terminer devant le menton, pour protéger des risques de friction du menton des rivets ou qui passerai par devant les écailles (sait-on jamais).
Protection de soie ou cuir et soie à voir...
Ha, oui... non celle là ce n'est pas un bien connu Sarlac, mais bien la vue interne du colletin.
Et voilà !
J'espère que le taf vous plait. Pour ce qui est du nombre d'heures passées c'est assez difficile à évaluer car étalé sur de longs mois faute de temps pour travailler dessus autre que le weekend.
Pour le poids j'essaierai de vous donner ça rapidement, pas de balance ici !
Et pour la mobilité, disons que c'est un peu de la peau de locomotive, ca épouse bien les épaules, mais n'escomptez pas tourner la tête indépendamment du reste...
Une très bonne alternative de protection à la maille je pense.
Malgré pas mal d'imperfections dues principalement au chevauchement des écailles et du fait à quelques décalages, je suis assez fier de ma première pièce de costume militaire (après mon haubergeon modifié à col )
Au fait Rechignac ! Je l'ai fait !!!!