Longtemps inactif sur ce forum, j’ai le plaisir de participer à nouveau et vous présenter une de mes réalisations, qui sera, je l’espère, le début d’une longue série.
Je vous présente donc un colletin en maille riveté, que j’ai réalisé après avoir acheté de la maille plate à riveter. C’était pour moi l’occasion à me remettre à un travail manuel et me familiariser avec le rivetage de la maille. Mon objectif sur ce travail étant de ne pas trop pousser au maximum l’aspect historique, mais plutôt revenir progressivement à la reconstitution-évocation historique, après un arrêt de plusieurs années. Soyez donc indulgent, sachant que je présente le colletin tel qu’il est avec ses points positifs et ses points négatifs. Je rajoute d’ailleurs les nouveaux objectifs fixés pour le prochain modèle. D’autre part, si vous avez des renseignements supplémentaires sur ce type d’objet, je suis prêt à en tenir compte pour mes réalisations futures.
Description du colletin de maille :
Maille rivetée plate : stock d’anneaux plat de diamètre intérieur 9mm et 1.2mm extérieur, fourni avec les tout petits rivets triangulaires : tout cela prêt à être monté.
Bien : maille rivetée
Pas bien : diamètre trop gros : les modèles parvenus jusqu’à nous présentent de la maille dont le diamètre est nettement plus petit (6mm, max.).
Pas bien : il manque des rangées de maille en laiton (ou laitonnés ?) à chaque extrémité du colletin.
A faire la prochaine fois :
==>faire un colletin avec de la maille rivetée de 6mm de diamètre, faite par mes soins
==>mettre la maille avec le côté arrondi du rivet vers l’extérieur : cela griffe moins le vêtement en dessous.
==>trouver des anneaux laitonnés de 6mm à riveter ou trouver le fil pour le faire soi-même.
Présence d’une couche de cuir épais, prise dans la doublure en cuir sur toute la hauteur du col.
Bien : renfort défensif et maintien de la maille qui ne redescend pas comme une « vieille chaussette » et cela sans serrer à mort autour du cou.
Pas bien : Absence de doublure en tissu, comme il est précisé dans certains textes.
De mon point de vue, je sais que cela ne sera jamais lavé. Bizarrement je préfère encore que cela soit du cuir qui soit sali par la transpiration, plutôt que du tissu. Cela doit provenir du fait, que j’ai découvert que des armatures en lin pouvaient moisir à l'intérieur des casques….
Cuir utilisé : vachette, cuir doux, souple à travailler et non irritant pour la peau.
A faire la prochaine fois :
==>Garder le système de doublure en cuir, mais réfléchir à un système de fixation de doublure supplémentaire en tissu, facilement démontable.
Fixation de la maille à la doublure, ou comment coudre des éléments métalliques avec un fil sans qu’il ne se casse par frottement : facile : ne pas coudre les anneaux, mais quelque chose en cuir qui retient les anneaux. Pour cela, passer un lacet dans une rangée d’anneaux et le coudre au cuir en emprisonnant les anneaux entre les coutures.
Bien : fil poissé. Laisser un débord de cuir en partie supérieure du colletin, cela évitera le contact de la maille avec la peau du porteur.
Fermeture du colletin à l’arrière : choix de fermeture par recouvrement à l’arrière plutôt que bord à bord pour deux raisons principales : laisser une certaine mobilité de fermeture en fonction du vêtement porté en dessous (col plus ou moins épais ou absence de col), tout en conservant ses qualités protectrices. Ce colletin doit servir en tournoi de spectacle à l’instinct et en « free-fight », type hackamores-like.
A faire la prochaine fois :
==>aligner les boucles en fonction des mesures du pourpoint à armer qui le recevra
==>revoir ce principe de recouvrement assez épais, remplacé par une patte de cuir qui sera la seule à passer dessous ?
==> se procurer des boucles + histo et plus simples (modèles trapézoïdales)
==> fixer les boucles par des rivets en laiton sur la maille
==>faire les attaches dans un cuir autre que celui d’un surplus de maroquinier célèbre.
Voilà, il n’y a plus qu’à.