Résistance des mailles authentiques : épisode III : l'estoc

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deny de cornault
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mer. sept. 10, 2014 9:44 am

et la pénétration dans le gamboisage et le corps ? je vois que la lance n'est pas restée


c'est super cette démarche, mais pour aller plus loin, avec une vraie démarche scientifique, il faudrait évaluer l'impact d'une lance à cheval, avoir une machine qui le reproduise de manière systématique, et multiplier les tests pour éliminer les exceptions
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medieviste
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mer. sept. 10, 2014 9:57 am

Gamboisage : une égratignure, ça ne rentre pas dans le corps.
On va dire que le haubert protège de la mort, mais n'empêche pas qu'on se retrouve hors de combat : côtes cassées, etc.

Je ne suis pas pour une machine : jamais une machine ne peut reproduire ce qu'un homme et un animal font : ça sera trop mécanique, trop répétitif, trop régulier.
A cheval, chaque test que je fais est différent : l'angle de pénétration, la vitesse du cheval, ma poigne, ma prise en main de la hampe, etc...
Je fais des centaines de tests d'estoc à la lance à cheval : je fais des animations pédagogiques en milieu scolaire, et j'explose à chaque fois une maille moderne : mailles rondes rivetées de 8 mm de diamètre intérieur.
Statistiquement, j'arrive à percer 2 mailles, souvent une seule, parfois trois, très rarement quatre.

J'ai changé de fer : jusqu'ici j'utilisais un fer forgé en acier pas trop dur qui donnait des résultats corrects.
Cet été j'ai acheté à Yannick Epiard un fer épais, acier trempé bien dur (bien plus dur que les duretés médiévales...j'ai un peu triché !). J'ai eu de meilleurs résultats, en moyenne trois mailles percées (ça n'en fait jamais qu'une de plus) mais le fer s'est brisé sur les 3 derniers mm de la pointe au 3e test.
On peut toujours l'utiliser, mais ça explique sans doute aussi pourquoi à l'époque ils ne prenaient pas des pointes hyper dures : la durée de vie est très courte, et le résultat à peine meilleur.
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