Amaury a dit :
Un cavalier ne doit pas tomber, ça c'est la base. Donc à mon avis, l'entraînement à la chute est une chose plus qu'inepte ! Mais là encore c'est une question de bon sens non documentée.
Ca m'apparaît logique, mais le docu d'Arte suggerait clairement pareille possibilité.
La chute en armure, j'ai testé (involontairement, sur de la terre dure et du gravier), ça ne fait absolument pas mal, c'est presque confortable. Mais je ne le ferai pas pour le plaisir et je n'étais pas au galop, juste sur un cheval qui n'aimait pas mon armure.
Ca c'est intéressant. Donc, immaginons que tu ne te fasses pas mal, combien de temps te faudrait-il pour te relever?
Enfin, si j'ai bien compris ton interrogation sur la charge, tu penses que les cavaliers étaient systématiquement désarçonnés par leur charge. Je pense que non. Leurs lances se brisent mais eux continuent, c'est la base de leur entraînement (joute) et de la tactique militaire à cheval.
Non, je ne pense pas que les cavaliers soient systématiquement mis à mal dans leur charge... et surtout pas si celle-ci s'effectuait à la lance!
Je m'interrogai sur la probabilité d'un cavalier, en mêlée (et sans lance) à mener une attaque et à percer sans subir de dommages.
En effet dans le Cours Tactique de Cavalerie aux officiers de l'école de guerre que je possède (manuscrit polycopié de 1902 du Lieutenant-Colonel Bourdériat) c'est clairement énoncé comme une règle de base: charger à travers la piétaille > faire un maximum de dégats > si possible retour à travers la même piétaille désunie dès que les cavaliers sont rassemblés > enfin poursuite des petits groupes de fuyards.
Dans la mesure où les attaques à l'époques s'opéraient au sabre, nous sommes certainement plus dans le reflet de ce que peut-être mon interrogation.
Il semble, dans ce cas, que le nombre de cavalier implique un effet de masse tel qu'il soit propre à balayer la formation ennemie. Etait-ce le cas au M-A?!?
Sinon, dans la section "Combat à Cheval" de l'encyclopédie "Le Royaume du Cheval" 1969 Edition CJ Bucher SA - Lucerne Francfort, ils écrivent: "Mais les troupes de cavalerie engagées dans une offensive avaient pour principe de ne pas en venir à la mélée après une charge en rangs serrés, en raison de la violence de l'impact créé par la trouée des lignes ennemies."
Là, il faudrait m'éclairer un peu...
Enfin, il semble que si on regarde les planches des divers manuscrits du XVè et XVIè on voit une majorité de défenses de cavaliers contre cavaliers ou de cavaliers menant à bien des tentatives de clés contre d'autres cavaliers mais que les techniques expressément anti-piétons n'y figurent pas (encore une histoire de bon sens guerrier sans doute). De plus dans certaines enluminures (entre autres suisses du XVè) on peut voir qu'un cavalier arrêté par des piétons est réellement en très grande difficulté et peu apte à se défendre efficacement (attaque par des brigands armés d'arbalètes ou assassinat d'un chevalier en armure complète entre autres...).
Pourtant, la cavalerie semble posséder la clé de la victoire...
Il doit certainement y avoir une raison logique à cela.