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Posté : mar. avr. 18, 2006 6:06 am
par boulogne!
Autant dire de suite que je n'en ai qu'une vision très parcellaire, mais quels peuvent être les pires périls (vécus ou non) du cavalier et de sa monture en combat médiéval?

Je ne veux pas ici évoquer les armes ou les techniques spécifiques d'attaque du cavalier, mais plutôt les bourdes provoquées par le terrain, les hommes de pieds ou les échanges malheureux qui conduisent immanquablement le cavalier ou sa monture à l'accident.

Dans cette ligne, comment faire pour ne pas se faire très mal en chutant en armure... (non, je ne compte pas essayer)

Posté : mar. avr. 18, 2006 9:57 am
par boulogne!
Ben ça n'a pas l'air de vous passionner... [img]images/icones/icon18.gif[/img] [img]images/icones/icon15.gif[/img]

Posté : mar. avr. 18, 2006 10:05 am
par jehan2
Disons que le sujet est vaste...
Pour ne citer qu'un crainte assez pratique que j'ai à l'esprit c'est la fragilité de la nuque avec le heaume en cas de chute.
J'ai fait fabriquer recement un casque à Rechignac avec ce souci en tête. Je pense que contrairement à un casque "full fight", si l'on peut prendre une epaisseur moindre pour la pratique de l'equitation c'est mieux. Il faut soigner egalement la garniture interieure pour une absorbtion des chocs satisfaisante.

Pour le reste, il a plethore de situations scabreuses liées à la pratique equestre... il ne serait pas possible de les lister toutes (ecarts, riques des armes, accidents de terrain, insectes, ... ect ... ect ....)

julien

Posté : mar. avr. 18, 2006 10:14 am
par boulogne!
jehan2 a dit : Pour le reste, il a plethore de situations scabreuses liées à la pratique equestre... il ne serait pas possible de les lister toutes (ecarts, riques des armes, accidents de terrain, insectes, ... ect ... ect ....)

julien
Hum... On dirait que l'éventail est large, en effet.

Le coup du lapin est en effet l'exemple type de l'accident malheureux à éviter et sans doute une des raisons pour lesquelles je ne me risquerai jamais en armure sur un canasson.

Je reformule ma question pour être plus précis:
"Que doivent impérativement éviter les fantassins (& les cavaliers) pour proscrire (lors d'un échange de proximité et avec des animaux et des hommes compétents) l'accident?"

Posté : mar. avr. 18, 2006 1:37 pm
par olivier de graharz
Oui il y a nombre de situations pouvant se révéler très problématiques.
En mêlée il faut faire très attention pour les chevaux aux coups de fantassins mal contrôlés qui pourraient toucher la mouture, y compris par déflection.
Il faut aussi faire extrêmement attention à ne pas bousculer les personnes à pied (une masse de 500 kg ça déménage très vite tout ce qui est dans le chemin !)voire à piétiner ceux qui sont couchés, simulant la mort...
Tout ceci implique de l'entraînement et une attention permanente à tout ce qui se passe autour de soi.

Olivier de LEGIO BURGUNDIAE 1467-1477 opeetroonsémsn.com

Posté : jeu. avr. 20, 2006 6:44 am
par boulogne!
Gaelle a dit : Le terrain glissant! Une grande majorité d'accidents est liée (hormis le fait de tomber de cheval oeuf corse) au fait que l'on ne peut pas se dégager rapidement pour cause de pieds (humain ou équin) qui dérapent. Ca inclut la boue, les pavés, le bitume... Pour les chevaux, les crampons sont indispensables.

L'effet de surprise. Du boucan depuis le début, pas de problème. Des scintillements depuis le début, idem. Des tissus qui claquent au vent... toujours pareil. Par contre, un de ces éléments perturbateurs qui déboule sans prévenir, bof. (Ca vaut pour les parapluies que l'on ouvre, les sacs plastiques qui volent au vent, les volées d'oiseaux, les cracheurs de feu, et les échassiers qui se mettent à bouger juste quand on passe. J'oubliais les pétards entre les pieds des chevaux! Un poème.)
OK, je note...
Peut-on inclure à tout cela le sale clébart (chien) qui est pris d'une frénétique envie d'attaquer un animal 10 fois plus gros que lui?
Je parle d'un point de vue essentiellement équestre. Je suppose que le fantassin supporte la vue d'un sac plastique surgissant brutalement dans son champ de vision. Quoique...
Depuis ma dernière thérapie, j'y résiste mieux mais ça reste difficile... [img]smile/!camoufle.gif[/img]

Posté : jeu. avr. 20, 2006 6:50 am
par boulogne!
de Graharz a dit : Oui il y a nombre de situations pouvant se révéler très problématiques.
En mêlée il faut faire très attention pour les chevaux aux coups de fantassins mal contrôlés qui pourraient toucher la mouture, y compris par déflection.
Il faut aussi faire extrêmement attention à ne pas bousculer les personnes à pied (une masse de 500 kg ça déménage très vite tout ce qui est dans le chemin !)voire à piétiner ceux qui sont couchés, simulant la mort...
OK avec tout cela également pour avoir assisté aux deux cas de figure.
Vécu en "live", la percussion par un cheval d'un groupe de piéton, oui, ça bouscule... et mon pied s'en souvient! [img]images/icones/icon15.gif[/img]

Mais la bébéte entraînée n'est-elle pas plus fiable? Peut-on, de fait:
- lui mettre ce que l'on veut sur le dos (protections en particulier).
- Est-elle moins sensibles aux coups ou apte naturellement à en donner.
En annexe aussi:
- Comment éviter au moment d'une chute de cheval, de ne pas se retrouver la tronche par terre en état de danger réel (genre je suis entouré d'ennemis et mon cheval s'effondre).

Posté : jeu. avr. 20, 2006 12:25 pm
par amaury
Un vieux proverbe chinois millénaire de mon invention dit:

"Quand tu tombes de cheval... t'as mal..."

[img]smile/dejaout.gif[/img]

Posté : lun. avr. 24, 2006 8:41 am
par boulogne!
Ils tolèrent les contacts fortuits avec les hampes ou les épées, parce que de toute façon ils les transportent, mais évitent ce qui les a cogné avec un peu de force et qui leur est extérieur (pavois rebondissant par exemple). Là, l'écart peut être franc.
Hum... Hum... ça pourrait donc vouloir dire que dans une mêlée, notre cavalier a intérêt a être solidement cramponé à sa monture et que l'efficacité du cheval ne vaut que par la charge qu'il permet.
Pour ce qui est des coups qu'elle peut donner... ma foi, j'ai eu un cheval qui chassait le piéton avec joie, un peu à la manière des veaux au Far-West, mais ceux que j'ai maintenant s'en moquent comme de leur première mue. Je ne sais pas ce qu'ils feraient en matière de mêlée.
Là, je m'interroge sur les récits de bêtes capables de frapper du sabot ou de mordre. Peut-on dresser un cheval pour le rendre méchant?
Je ne comprends pas. Tu veux dire si ton cheval tombe ou bien si toi tu tombes de ton cheval mais que lui reste debout?
Peut importe en fait, du moment qu'il y a chute (on va dire une chute pas trop violente). A combien peut-on estimer le temps pour se ressaisir et affronter un adversaire (au sol, cette fois)?

Pas facile tout ça... [img]images/icones/icon18.gif[/img]

Posté : lun. avr. 24, 2006 11:44 am
par willem
Là, je m'interroge sur les récits de bêtes capables de frapper du sabot...
La croupade, la levade...

Posté : lun. avr. 24, 2006 4:15 pm
par olivier de graharz
Vous avez des récits de l'époque parlant de chevaux entraînés à ruer ou à frapper des antérieurs (voire à mordre) ?

Moi je n'en connait aucun...

Olivier de LEGIO BURGUNDIAE 1467-1477 opeetroons@msn.com

Posté : mar. avr. 25, 2006 1:19 am
par margot des grandgousiers_
Effectivement De Graharz, le cheval qui attaque par des mouvements particuliers et qui plus est commandé par son cavalier, ce n'est venu que beaucoup plus tard et l'école de Saumur ou de Vienne nous en fournissent des exemples vivants aujourd'hui.
Au moyen-âges, c'est la charge qui, il me semble, était l'outil d'attaque le plus commun... Le cheval avait tendance à être considéré comme un outil de grand luxe, mais un outil tout de même et le dressage n'était pas aussi poussé qu'il a pu l'être à la Renaissance et plus tard.

Posté : mar. avr. 25, 2006 2:28 am
par eorl
Il y a une jument qui s'appelait "Lisette" et était la Monture de Marbot, officier de Hussard ! il raconte qu'il s'est retrouvé isolé, entourré d'ennemis et que sa jument lui a sauvé la vie, bottant a tout va, mordant et arrachant quelques membres des adversaires ! Image

Posté : mar. avr. 25, 2006 4:36 am
par willem
A chaque chute son histoire... Il n'y a pas vraiment de chute type.

La grande classique est l'écart surprise du cheval, voire le célèbre refus d'obstacle.

Le risque en manège c'est aussi d'être éjecté côté mur, et le pare-botte aide pafois à sauver les meubles.
Puis, il y a les chutes 'amusantes' pour les autres, je connaissais un cheval qui adorait vider son cavalier au passage d'un gué... profond de préférence.

Tomber à plat ventre coupe le souffle... Tomber sur le dos ce n'est pas géant non plus.
En tout cas, cela ressemble souvent à ce que l'on nomme en judo à une chute plaquée.

Willem

Posté : mar. avr. 25, 2006 7:46 am
par boulogne!
On avance... [img]images/icones/icon10.gif[/img]

Donc, des chevaux (sérieusement) entraînés: peu probables.
Des chevaux de caractère habitués à certaines manoeuvres (dont la charge, le dégagement, la mobilité): plus probable.

En cas de chute, on peut considérer que le cavalier est mort (puisqu'il ne manquera pas d'être acceuilli à sa réception avec force empalades & enfoncements). Ce qui corobore du reste les récits de charges avortées.

N'enseignait-on pas à chuter? Il me semble avoir vu (et je ne dois pas être le seul) un reportage sur Arte où l'on expliquait que le chevalier apprenait à chuter en armure... J'ai vu le type opérer (un sportif, mais pas un acrobate), les tests étaient concluants...

D'autre part, la charge létale est pourtant l'élément de perforation des formations ennemies par exellence... Les cavaliers étaient-ils alors épaulés de troupes qui (une fois leur chute opérée) les protégaient le temps qu'ils se relèvent pour se battre à pied? J'envisage difficilement que ces hommes aillent au suicide pour le bien de l'ensemble...

Donc, soit ils sont épaulés, soit ils s'arrangent pour que les probabilités de chutes soient les plus faible possible! Non? [img]images/icones/icon12.gif[/img]