Analyse d'une chronique (XII) et questions

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pol d'outremeuse
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dim. nov. 01, 2009 2:18 pm

L'adoubement de Geoffroy Plantagenet (1129)

Un chroniqueur raconte l'adoubement de Geoffroy Plantagenêt au cours de cérémonies souvent symboliques mais purement profanes.

<< Franchissant les bornes de l'enfance, dans la première fleur du printemps de l'adolescence, Geoffroy parvint à sa quinzième année...

Par mandement du roi, le compte reçut l'ordre d'envoyer avec pompe à Rouen pour la Pentecote prochaine son fils qui n'était pas encore chevalier, pour qu'il y participât aux réjouissances royales, en vue d'y entrer en chevalerie avec les damoiseaux de son âge...

Le lendemain l'adolescent prit un bain, comme le veut la coutume de l'entrée en chevalerie, et s'apprêta... Les ablutions finies, au sortir de la salle de bains, Geoffroy, le noble fils du compte d'Anjou, est couvert d'une chemise de lin, revêt une robe de drap d'or, un manteau teint de pourpre, met des chausses de soie et des souliers brodés de lionceaux d'or. Ses compagnons, qui s'apprêtaient à recevoir avec lui l'honneur d'entrer en chevalerie, s'habillent tous de lin et de pourpre...

Le gendre royal (Geoffroy Plantagenet allait épouser la fille du roi d' Angleterre Henri 1er) sortit de la chambre avec sa noble escorte de damoiseaux de son âge et s'avanca en public. On amena les chevaux; on apporta les armes; on les répartit entre eux... On amena à L'Angevin un cheval d'Espagne brillamment paré, qui était, à ce qu'on dit, si rapide que beaucoup d'oiseaux ne pouvaient le rattraper au vol.

Il revêt une cuirasse sans pareille, aux mailles doubles, qu'aucune lance, aucun trait ne pouvait transpercer. Il revêt des chausses aux mailles également serrées; on lui met des éperons d'or. On suspend à son cou un bouclier orné de lionceaux d'or; on met sur sa tête un heaume brillant de pierres précieuses si bien trempé que le fil d'aucune épée ne pouvait l'entamer ni le fausser. On lui tendit une lance de frêne dont le fer était en acier de Poitiers. Enfin on lui tendit une épée conservée de toute antiquité dans le trésor royal, que le meilleurs des forgerons, Galant, avait fabriquée avec le plus grand soin et sans ménager sa peine. Ainsi armé notre nouveau chevalier, promis à devenir la fleur de la chevalerie, avec une étonnante agilité et sans l'aide d'étriers, bondit sur le cheval rapide. Que dire de plus? Ce jour d'entrée en chevalerie, voué à l'honneur et à la joie, se passa en exercices guerriers et en splendides festins. Les fêtes de cette entrée en chevalerie durèrent auprès du roi sept jours entiers sans désemparer.>>

Trad. de l' histoire de Geoffroy, compte d'anjou.

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Questions

La véracité:

a) De ce texte? Avis aux spécialistes?

b) Chausses de soie et des souliers brodés?

c) Ses compagnons, qui s'apprêtaient à recevoir avec lui l'honneur d'entrer en chevalerie, s'habillent tous de lin et de pourpre? Le pourpre pour signifier l'entrée dans la chevalerie est juste?
J'aime pas les gens et ils me le rendent bien....

L’auréole, parce que je le veau bien! (Meuh!!)
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