roman historique

[le furet]

Sf, considérée comme un sous-genre... Donc, déjà, Asimov, c'est mort (tiens, pourquoi pas Bradbury aussi... Farenheit, c'est quelque chose, comme bouquin). Poe, je crois que j'avais fait un extrait en seconde, le Portrait Ovale (j'ai eu, en seconde et première, des profs qui sortaient des sentiers battus...)
Twain... Jamais lu, j'avoue. Mais, quelqu'un comme Oscar Wilde, ça aussi, ça manque (Dorian Gray reste l'un de mes romans favoris, avec Les Hauts de Hurlevent... Encore un truc anglais). Ou Jane Austen, avec ses portraits succulents de la bonne société anglaise. Franchement, je préfère ça à Flaubert (Ah ! Roman histo : Salammbô. Superbe... J'échange pas contre Bovary) ou Zola (mortel, pour moi )

Tout ça c'est du tout bon, mais ce qui est important c'est de pouvoir choisir ce qui va te plaire ! Y'a un caricature superbe de Plantu ou tu vois Ronsard déclamant son fameux "Mignonne, allons voir..." plein d'amour et puis le dessin d'après tu vois un prof furieux qui engueule un éleve qui bredouille le poéme en hésitant... C'est un peu ça la tragédie de l'exercice...

A+ ou Tchô comme disent les cancres...
Tiens je ne résiste pas :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassi ... _rose.html

[Hermelind]

Justement, ce qu'on te présente à l'école n'est qu'une vision tronquée...
Du coup, on rate plein de choses. Et quand on découvre de nouveaux trucs, on se rend compte que certains auteurs pouvaient être très surévaluées.

Racine n'a pas survécu à Shakespeare, dans mon cas
Bonjour le gouffre.
Mais, au final, j'ai fini par réaliser que j'étais bien plus sensible à la littérature anglaise qu'à la française... Surtout à partir du XVIIe
(Ah ben, coïncidence... J'ai fini spécialiste en peinture anglaise. )

[Gildwin]

Je m'aperçois que j'ai eu de la chance d'avoir des profs me faisant étudier du Poe, Tolkien, Bram Stoker, et Pennac.

[guaraco]

Poum Poum.

Ayant poussé le vice jusqu'à faire une série Littéraire au Lycée, j'ai aussi bouffé plus que ma part d'histoires de névroses de bourgeois XIXe (Ah, Une vie ou L'Education Sentimentale). Mais si (déjà) je déplorais qu'on nous inflige encore et toujours les mêmes auteurs (une année scolaire en compagnie de Maupassant...Funky), c'est que je ne comprenais que, quitte à taper dans les classiques, pourquoi nous infliger les plus lourdingues, les moins à même d'éveiller l'intérêt du lycéen lambda ?
Du collège au lycée, pas une trace de Barbey d'Aurevilly , de la Bruyère ou de Joseph Conrad. Toujours les mêmes vieilles lunes, Flaubert et Maupassant en tête.


En revanche, je dois saluer les profs de français qui, au collège, avaient eu la bonne idée de nous faire lire Niourk et Raoul de Cambrai, même si pour le premier, ce n'était pas trop ma tasse de thé (oui, navré le Furet, la SF, j'ai essayé plusieurs fois, et ça n'arrive qu'à m'e**erder rapidement).

Qu'on veuille donner aux ados des repères en matière d"histoire littéraire est une louable intention, encore faudrait-il le faire avec des auteurs et des oeuvres qui soient susceptibles de les intéresser (pour la Renaissance, on pourrait remplacer Marot par Rabelais, les histoires de caca et de vomi, ça marche toujours )...Comme disait l'autre, l'éducation, ça n'est pas gaver, mais donner faim.

[le furet]

Ben justement c'est ça ce qu'on pointe !

Que les profs te forcent à lire ce qui leur plait, à eux, ce qu'on leur a demandé de maîtriser comme oeuvre, ça se comprend comme un exercice de maths. Mais la littérature, c'est gigantesque et c'est hédoniste surtout ! Tu ne trouves pas ton plaisir (ça c'est important à noter : plaisir ! Ca ne s'impose pas...) au même endroit que tout le monde et sur commande. Ce serait triste sinon ! Je suis peut-être un indécrottable râleur mais "J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir" de Christine Arnothy c'est génial ! Le soir je rallumais pour savoir ce qui allait se passer et lire la suite, "Le journal" d'Anne Franck aussi dans le genre (j'ai chialé comme une madeleine). Mais en cours, qu'est ce que je me suis fait chier avec ce bouquin... Et puis au final, la prof s'est aperçu que "sa majesté des mouches" de Golding m'éclatait plus et ma foi elle n'a plus rien dit, trop contente que je ne foute pas le bordel avec ce bouquin et quelques autres (que je lisais en même temps que j'écoutais son cours d'une oreille distraite, très distraite... dont Chrétien de Troyes d'ailleurs en folio junior avec Ivain et puis Lancelot en folio junior toujours, ça va pas chercher très loin non plus). C'était ça ou le bordel, le deal ! On était des cancres mais on a lu "Pour qui sonne le glas" (prix nobel de littérature pour Papy Ernest je crois ?) et le "juge Ti", au besoin en mercredi de colle mais sans qu'on nous force la main... Ca laisse entrevoir un petit avenir tout de même... Bon en même temps, en S agricole on est heureux quand un éléve léve les yeux sur "France Agricole"...

La chanson de Rolland c'est génial, mais pas forcément facile d'accés si t'as pas la version junior... etc... Mais c'est génial parce que ça me plait et je m'en fous du reste. Pourtant niveau vocabulaire, culture, c'est un peu bof bof en traduction jeunesse d'aujourd'hui... Mais j'avais découvert le cycle de la table ronde ainsi. Mon premier bouquin je me rappelle que c'était "Yvain le chevalier au lion" en folio junior, une traduction de Chrétien de Troyes, j'ai jamais autant lu (de romans, précisons) que pendant les cours de Francais !

A+

[guaraco]

On était des cancres mais on a lu "Pour qui sonne le glas" (prix nobel de littérature pour Papy Ernest je crois ?) et le "juge Ti", au besoin en mercredi de colle mais sans qu'on nous force la main... Ca laisse entrevoir un petit avenir tout de même..

Je dis pas le contraire hein, loin de là .
Après, sans vouloir avoir l'air du vieux con sur son banc à l'entrée du village, je me demande si les ados d'aujourd'hui ont la même curiosité en matière de littérature que notre génération ou la précédente, et ce sans qu'il soit question de cursus scolaire ou de "background" familial. Jusqu'à une époque pas si lointaine, la solution quand tu t'enquiquinais à la maison, coincé par le mauvais temps ou le cagnard en été, c'était de lire, en général en tapant dans la bibliothèque familiale, plus ou moins bien pourvue.
Est-ce la même chose maintenant ? Quand il m'arrive de croiser de rares ados en train de lire, c'est pas toujours du bon bouquin (et je ne parle pas de "classiques", hein, il y a de la littérature dite récréative de très bonne qualité), plutôt de la "chick litt" ou de la très mauvaise fantasy (vaste sujet, ça, la surproduction en matière de fantasy).

[le furet]

Bah ! T'inquiéte ! Dans le med' t'as une clientéle bien particuliére aussi... Mais même moi, j'exécre justement la littérature XIXéme (à part Jules Verne... et Conan Doyle... et Louisa May Alcott (non, je blague ! ) ) à tel point que quand la prof me demandait de lire un livre, je filais à la médiathéque (qui est toujours utile) photocopier le profil littéraire avec un résumé de l'oeuvre, de la vie de l'auteur et des commentaires, je l'apprenais, je lisais quelques pages et je retournais à des choses plus sympas comme "la perle" de Steinbeck ou "les secrets de la mer rouge" de Monfreid qui me plaisait plus...

Pennac dresse les droits imprescriptibles du lecteur et ce serait bien que des profs de l'EN s'en inspirent des fois... On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif ! ...Ou alors c'est qu'on ne sait pas lui proposer l'eau !!! (m'enfin à leur décharge aux profs, faut voir les couleuvres parmi les gamins aussi parfois ! )

A+

[L'hérétique]

Le furet : "Et je m'en fous, j'ai eu mon bac avec mention, maintenant lachez-moi la grappe et lire ce que je veux ! " Qui te tient la grappe? Redescends un peu sur terre et relis ce que j'ai dit... Je n'impose rien(certainement pas à toi), chacun ses goûts... ta réaction est démesurée...Mais apparemment tu as dû être traumatisé par une "bourgeoise du XIXème"(elle ne voulait pas, peut-être trop vieille, ta prof de français ? Instant Freudien )... Par contre je suis heureux pour ta réussite au bac, c'est super...

Sinon, au collège, j'ai étudié Barjavel, Poe, HG Wells, mais aussi Pagnol, Molière (mais je ne suis pas fan !)... et en fac Barbey, Hesse, mais aussi Rimbaud (grandiose !), La fontaine (plus intéressant qu'il n'y parait)...
Mais tous ces auteurs à C.... (Zola, Stendhal, Balzac, Flaubert, Proust, Gide...)sont le reflet d'une époque et associés à l'histoire, aux évènements de celle-ci (la princesse de Clèves vaut le coût d'être lu seulement si on considère le contexte historique mais surtout l'innovation romanesque de l'époque !) Ils ont au moins le mérite de vous avoir offert un lieu commun...

[pierre al]

C'est une chance qui existe de moins en moins que d'avoir des enseignants qui transgressent les consignes. Dans un autre registre, et pour vous donner un exemple de la rigidité du système, en histoire, j'ai interdiction totale d'utiliser des frises chronologiques. Une collègue a été contrôlée en seconde et a écopé d'un blâme (inscrit au dossier donc) pour l'avoir fait...

Donc prendre le risque de faire lire des œuvres qui ne sont ni au programme ni dans la ligne directrice de l'éducation, c'est un risque réel. Mes propres enseignants ne l'ont jamais fait, du coup, de Stendhal aux contemplations, de la Condition Humaine (super appréciable par un gamin de 16-17 ans, bien sur) à l'éternel Molière, j'ai mangé tout ce que la littérature francaise peut compter de classiques. Sauf que, étant un adolescent, je ne m’intéressais pas aux complexes techniques d'écriture et de narration qui se cachaient derrière, je ne voyais que le livre qui m'endormait au bout de 5 pages. Et, pour faire mon clone de furet, j'ai pourtant eu un bac L avec mention TB... donc bon, je relativiserais énormément la capitale importance de ce mode d'éducation littéraire.

Ce qui me fait dire : on étudie des romans historiques, à l'école ?

[Hermelind]

Gné ?
Mais la frise chronologique, c'est quand même un bon moyen de replacer les choses dans l'ordre !
C'est débile !
Les élèves ont un mal fou à tout remettre en place !

Bien contente d'être dans le privé pas sous contrat !

[Che Khan]

ben dis donc, c'est vachement sévère chez vous !!!!

Perso, en "secondaire" (système belge = 6 années) , en français, on m'a fait étudier des textes (extraits) d'auteurs classiques (les mêmes que vous) mais je n'ai jamais été obligé d'en lire un en entier.

La seule année ou c'était prévu (la dernière que nous appelons la rétho) , j'ai eu une prof de français extraordinaire. Elle nous a laissé le choix de lire un bouquin par mois ou .... d'écrire un roman (avec un chapitre par mois et à présenter en fin d'année).

j'ai, bien sur choisi le roman à écrire. je me souviens encore du thème : un huis clos dans un avion détourné par des terroristes et bloqué sur l'aéroport

Bon, ça date pas d'hier --> 1978.

Bien à tous.

[pierre al]

@ Hermelind

Les consignes, je cite, sont d'enseigner une histoire transversale. Donc plus de date, puisque l'histoire est transversale...

Oui, moi aussi, je cherche encore à comprendre comment on peut enseigner une histoire transversale sans donner conscience du déroulement des évènements, mais bon... je ne suis pas un agrégé sorti de normale qui fait et défait les programmes. Je ne suis qu'une fourmi.

@Khan

Et oui, mais moi, j'ai passé mon bac en 99...

[Che Khan]

Gné ?
Mais la frise chronologique, c'est quand même un bon moyen de replacer les choses dans l'ordre !
C'est débile !
Les élèves ont un mal fou à tout remettre en place !

Lorsque nous faisons des animations médiévales dans les écoles, c'est la première chose que je fais : une ligne du temps avec quelques dates particulières pour baliser les 1000 ans du Moyen Age.

[Che Khan]

@Khan
Et oui, mais moi, j'ai passé mon bac en 99...

Houps !! ça me file un coup de vieux tout à coup !!!!!

[Hermelind]

Je fais un peu (énormément) du transversal en histoire du bijou et en histoire de l'art... Mais, je leur file un support chrono avec, quand même.

C'est vraiment de pire en pire...

Les agrégés, ils désagrègent, en fait...

(Moi, après Che Khan )