Utilisation du grill sur les camps, quid ?

[smyrnoff]

joran a dit : je me permet d'ajouter un truc mais c'est dans une autre époque ...

sinon rappelons nous que les viandes étaient réservés aux riches donc les soldats n'étaient pas du tout des riches mais de la famille pauvre ...

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Donc les pauvres ne bouffaient quasi pas de viande, alors?


Vu la "profusion" de légumes à l'époque, on pourrait dire qu'ils ne bouffaient que du pain alors...


Les XIV et XIV furent d'après ce que j'ai lu parmi les plus "carnés".J'aurais plutôt tendance à croire qu'ils en mangeaient, mais presque toujours la même (volaille de basse-cour, lapins, lièvres); pas de venaisons ni de "cygnes bien poivrés".





Quant aux "soldats",ils n'étaient pas tous des pek de base, loin s'en faut. De nombreux fils de bourgeois ou de maîtres-artisans bien friqués optèrent pour la carrière militaire. La solde payée aux "soldats" leur permettait de se payer de quoi s'alimenter correctement (quand l'approvisionnement suivait), condition sine qua non pour se battre correctement.


Et pour tous, riches ou pauvres, militaires ou civils, il y les "jours maigres" et les "jours gras", les jours de jeune, etc.

[cracou]

"Autre: sachant que l'hexagone, à la veille de la Grande Peste était aussi peuplé que au XIXème, et que 95% des gens étaient dans les campagnes, et à distance "humaine" de leurs champs, l'habitat rural devait être assez "dispersé" en hameaux pour qu'on trouve relativement facilement de quoi manger (moyennant monnaie) chez le paysan, ne fût-ce que des oeufs."





attention, les volatiles et donc les oeufs étaient bien plus rare que de nos jours : on doit les nourrir au grain, ce qui coûtait cher





"De nombreux fils de bourgeois ou de maîtres-artisans bien friqués optèrent pour la carrière militaire."





optèrent ou furent foutus à la porte de chez eux?





"On peut supposer que les seigneurs, question de statut, se déplaçaient avec une suite, dont les ustensiles de cuisine, plus "légers" que au château, certes, mais on mange pas n'importe quoi n'importe comment, non plus."





pour moi, le seigneur ne vas presque jamais "camper". Dans le pire des cas il est reçu quelque part (en payant ou en mettant les gens dehors)





N'oublions pas que bourgogne et son train de siège est l'exception absolue de 500 ans de MA en terme d'oganisation de camp etc

[Estienne le Fouineur]

Eodhel a dit : Reconnaissance à la personne qui en trouvera, parce qu'une cette illustration est espérée par plein de monde, depuis un bail...

Cela ne répond pas tout à fait à la réponse de MikaH, puisque ce sont des poissons qui sont grillés et non de la viande.











Holkham Bible picture book, fol. 57


http://posner.library.cmu.edu/Posner/bo ... &file=0144





Manifestation de Jésus sur les bords du lac de Tibériade.


Luc 24, 41-43

[Estienne le Fouineur]

Miam, des langues ...





Bordeaux, Eglise Saint Seurin, 1451-1475

[olivier et noémie]

Bonjour Etienne ... Rien à voir avec le sujet, certes, mais le personnage représenté porte t'il une cotte à manche courte ou je dois m'acheter une autre paire de lunettes ? Si tel est le cas ... porter une cotte à manche courte au dessus d'une chainse à manche longue peut il correspondre à une mode vestimentaire pour les périodes XII XIII ième ?


Merci d'avance pour la réponse et pardon de poster si je poste un peu hors sujets ;-) !


Au plaisir.

[Estienne le Fouineur]

Heu, l'image du dessus est XVème !





Pour le XIIème, on peut effectivement trouver, même si ce n'est pas majoritaire, des tuniques dont les manches arrivent aux avant-bras et laisse apparaitre la chainse.





British Library, Arundel 91, 1125

[Estienne le Fouineur]

Pour revenir au grill: Angleterre, 1140:

[urbain]

Sur la bouffe en camps, je citerai un passage du livre Manger au moyen age, de Bruno Laurioux :

La pratique habituelle des arméesest de vivre sur le pays. Mais, à partir du moment où on lève des impots pour solder des troupes permanentes, il devient plus difficile de rançonner des manants qui sont aussi des contribuables et dont le patriotisme commence à soutenir l'effort de guerre. L'entretien des contingents attachés aux places fortes nécessite un réapprovisionnement fréquent et le contrôle des stocks. En 1362, le maître des oeuvres du château de Perpignan accuse ainsi réception de quantités impressionnantes de froment, de farine (plus de 700 tonnes), sans oublier plus de 1 tonne de sel, 160 kg d'ail en tresses et 5760 L de vinaigre ! La priorité est bien évidemment donnée au denrées faciles à conserver, mais pas toujours avec un résultat bien probant : un état des vivres rédigé en 1373 mentionne ainsi "une grande caisse pleine de biscuits faits avec quatorze livres de vieille farine qui était dans le château et qui date de huit ans et qui ne vaut rien".

L'approvisionnement devient franchement délicat pour une garnison tenant forteresse en territoire ennemi. Le cas de Calais, prise par les Anglais en 1347 et gardée par eux jusqu'à la fin de la guerre de cent ans, est le plus spectaculaire. Jusqu'au traité de Brétigny (1360), le ravitaillement des mille hommes de la garnison vient entièrement d'Angleterre. Au total, plus de trois mille carcasses de boeufs sont acheminées à Calais en une quinzaine d'années, chacune de ces carcasses pouvant nourrir quatre-vingts hommes. Par ailleurs, les défenseurs des châteaux avalaient d'énormes quantités de pain, de potage au légumes secs et de gruau d'avoine et, les jours maigres, de harengs et de stockfisch : c'est ce que nous apprennent les estimations effectuées au tout début du XIVème siècle pour les garnisons stationnées en Ecosse, par exemple à Berwick ou à Edimbourg. Que l'on ajoute le vin et la bière, et la ration théorique atteint le confortable total de plus de 5000 calories par jour et par personne.

Sans doute les rois d'Angleterre portaient-ils une attention particulière à leur t^te de pont en territoire ennemi. Mais la même abondance se remarque dans les achats effectués journellement pour les besoins des troupes brabançonnes transitant entre Rhin et Meuse autour de 1400 : ces cavaliers ont droit à plus de 3kg de pain, 1,5kg de viande, 2,8L de vin. Régime fort nourrissant mais monotone, où seuls les jours d'abstinence offrent quelque variété, avec plusieurs sortes de poissons, des oeufs et des laitages qui, dans ces régions du nord, ne sont déjà plus des aliments gras. Régime déséquilibré surtout : aucune trace de fruits, si importants pourtant dans la diète ordinaire des nobles.

Le reste du bouquin est tout aussi intéressant !

[cassetrogne]

Mais toujours pas de grill sur le feu de camp

[reorgwenn]

D'après le président de mon asso, seul les riches se permettaient de griller la viande.


Le peuple lui ne le faisait pas car ils perdaient par ce type de cuisson énormément de graisse.


Apparemment dans les testaments il pouvait être stipuler le nombre de pots de graisse transmis.

[snorri]

Oseberg:

[malko]

Reorgwenn a dit : D'après le président de mon asso, seul les riches se permettaient de griller la viande.

Le peuple lui ne le faisait pas car ils perdaient par ce type de cuisson énormément de graisse.

Apparemment dans les testaments il pouvait être stipuler le nombre de pots de graisse transmis.

Je ne l'avais jamais lu celle là. Pourrais tu nous transmettre ses sources?

[rolland de glabbecke]

malko a dit :

Je ne l'avais jamais lu celle là. Pourrais tu nous transmettre ses sources?

Je veux bien aussi, tiens...

[malko]

Serait-ce un réveil du gang?

[rolland de glabbecke]

"N'est pas mort ce qui à jamais dort"...





Ïa, Ïa, M2chant ftaghn