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Posté : ven. juin 22, 2007 3:50 am
par pierre al
Je suis tombé ya quelques temps sur un article en italien dédié aux milices urbaines de l'italie du XIVème. Il semblerait que les troupes du patriarcat d'Udine comprennent des arbalétriers montés, appelé "elmi" s'ils ont des cuirasse, et "ballestre" s'ils sont sans protection lourdes...





Quelqu'un aurait des infos plus précises à ce sujet ?

Posté : ven. juin 22, 2007 9:45 am
par golem
François 1er n'avait-il pas aussi une garde personnelle de ce genre, me semble-t-il?

Posté : lun. juin 25, 2007 3:52 pm
par jehan2
Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion ont créés en leur temps (dés la fin du XIIeme) des unités d'arbaletriers montés. Leur solde etait assez elevée et il s'agisait de troupes d'élite.

Posté : mar. juin 26, 2007 4:42 am
par deny de cornault
la méthode de rechargement de l'arbalète devait varier un peu, du fait du cheval.


qqn aurait il des infos là dessus?

Posté : mar. juin 26, 2007 5:57 am
par Che Khan
Yo





Je trouve d'ailleurs (mais je l'ai déjà dit) que les arbalétriers ne sont pas assez présents dans le monde de la reconstitution méd.





A quand une troupe d'arbalétriers représentant un 'Serment communal' par exemple ??





Dans ma ville, il y eu jusqu'a 3 serments communaux composées de 'bourgeois'chargés de défendre la commune et de protéger les reliques de notre 'Sainte' (tjs vénérée à ce jour):





Le serment des Archers


Le serment des Arbalétriers


Le serment des Cannoniers.








Bien à tous.

Posté : mar. juin 26, 2007 11:47 am
par smyrnoff
deny de cornault a dit : la méthode de rechargement de l'arbalète devait varier un peu, du fait du cheval.

qqn aurait il des infos là dessus?

les arbalétriers, à l'instar des archers "montés", ne tiraient pas du haut du canasson, mais démontaient avant de prendre positions; c'étaient en fait les ancêtres des "Dragons" de l'Empire, ou de la plupart des cavaliers de la guerre de sécession.


Il semble cependant qu'il existât des arbalestes "à main" (au singulier), donc par déduction maniables par la main d'arme en reposant l'affut sur le bras gauche (ou droit, c'est selon); si ces engin étaient "à main", on peut supposer qu'ils pouvaient être armés sans renfort de mécaniques diverses et/ou variées.


Pas d'infos sur la puissance, mais du fait du réarmement à la main, rien à voir avec les perceuses de murs des XIV et XVe;


Je pencherai vers des armes de routiers (lansquenets, reitres, etc) XVIe.


Cela dit, le Téméraire avait aussi établi des unités de couleuvriniers montés.


Mais en règle générale, la monture n'avait d'autre utilité que d'accélérer le déplacement des troupes, généralement "d'élite" et destinées principalement à la garde rapprochée d'individus financièrement non-démunis...


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Posté : mer. juin 27, 2007 3:01 pm
par silwen
je rejoint smyrnoff parfaitement





arbaletriers ou archers montés sont mentionés dés la fin du XIIeme. néanmoins je n'ai jamais trouvé de textes mentionant des cavaliers tirant à cheval hormis les turcopoles de frederic II (qui sont des mercenaires musulman). l'archer ou arbaletrier monte est donc un professionel de la chose, mobile, bien equipé et payé en conséquence.





hormis nos arbaletes modernes qui a bien des egards, seraient plus sures que bien des fusil de chasse, le mecanisme de l'arbalete me semble incomparible avec le mouvement du cheval. au premier cahot rencontré, le coup partirait si l'arbalete etait tendue

Posté : dim. juil. 01, 2007 11:45 am
par le furet
silwen a dit : je rejoint smyrnoff parfaitement



arbaletriers ou archers montés sont mentionés dés la fin du XIIeme. néanmoins je n'ai jamais trouvé de textes mentionant des cavaliers tirant à cheval hormis les turcopoles de frederic II (qui sont des mercenaires musulman). l'archer ou arbaletrier monte est donc un professionel de la chose, mobile, bien equipé et payé en conséquence.



hormis nos arbaletes modernes qui a bien des egards, seraient plus sures que bien des fusil de chasse, le mecanisme de l'arbalete me semble incomparible avec le mouvement du cheval. au premier cahot rencontré, le coup partirait si l'arbalete etait tendue




Deuxiéme moitié du quinziéme, on trouve des cranequiniers, utilisateurs d'arbalète à cranequin, d'après VLD (qui ne dit pas toujours des conneries parce que certaines sources ont disparues depuis...) il s'agissait souvent de corps d'élite montés à cheval mais combattant à pied comme les dragons effectivement. Quand on y pense, c'est pas idiot pour une troupe coûteuse. Ils font leur coups et fuient à cheval, se mettent hors de portée, attaquent à nouveau etc. Vu la portée et la puissance de leur armes, bien des princes ont dû regretter de ne pouvoir en entretenir d'avantage.





A+

Posté : mer. juil. 04, 2007 3:42 am
par Olivier de Termes
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Si ca peut vous aider, voici un arbalétrier monté Aragonais .


Cathédrale Teruel XIIIème .

Posté : lun. juil. 09, 2007 11:43 am
par Che Khan
Yo





Concernant le tir à cheval (à l'arc ou à l'arbalète) il y a déjà eu cette discussion sur ce forum : http://guerriers-du-moyen-age.aceboard. ... montee.htm








Bien à tous.

Posté : sam. juil. 14, 2007 2:22 pm
par olivier de graharz
smyrnoff a dit : les arbalétriers, à l'instar des archers "montés", ne tiraient pas du haut du canasson


Je ne suis pas d'accord. Certains traités d'escrime du Xve montrent un arbalétrier tirant à cheval. D'autre part, Charles le téméraire, en 1476 (avant la bataille de Morat) a ordonné a tous ses archers/arbalétriers de renvoyer leurs chevaux en Bourgogne ou de les vendre, voulant désormais que tous marchent à pied. Charles a donné pour raison, en premier lieu,qu'à cheval ils ne peuvent se servir de leur arbalète avec le même avantage qu'à pied, et en second lieu que le fourrage manque dans ce pays de montagnes. (Rapporté par l'ambassadeur milanais Panigarola dans sa dépêche du 11 mai 1476).

Mais pour les archers armés d'arcs je suis d'accord, ils ne tiraient pas montés.
le Téméraire avait aussi établi des unités de couleuvriniers montés

Pas d'accord, ici non plus. Il a constitué des unités d'archers et d'arbalétriers montés (cfr. les ordonnances de 1471/72/73 et l'état de la maison de Bourgogne par Olivier de la Marche, 1474).


A moins que tu ai d'autres sources ???

Posté : sam. juil. 14, 2007 3:39 pm
par pierre al
Les archers dont j'ai parlé sont aussi des arbalétriers qui sont "censés" tirer monté... je retrouve les références de l'article pour sourcer.

Posté : mar. juil. 24, 2007 12:00 pm
par le furet
Un petit up, j'ai mis la main sur :





Hans Talhoffer ; Medieval combat ; Translated and edited by Mark Rector.





Les planches 267 à 270 présentent un arbalétriers monté, tirant en fuite devant un lancier monté, chargeant ce même lancier en tirant, esquivant la lance et le désarçonnant d'une prise de corps à corps équestre.





Aucune idée de ce que ça vaut. Si quelqu'un a ce bouquin...





A+

Posté : mar. juil. 24, 2007 5:22 pm
par pierre al
Je connais.... je sais pas si il tire par contre, je pense que c'est plus une pièce pour se défendre contre un cavalier avec une arbalète déchargée... par contre, si elle est déchargée, il est FORTEMENT possible que le tir se soit fait a cheval, je vois mal le mec galoper, descendre, tirer, remonter et désarconner le cavalier qui le poursuit...

Posté : mar. juil. 24, 2007 10:46 pm
par le furet
Tu as raison, le doute est permis sur la 267 notamment.





Le texte accompagnant la figure 268 est cependant : "The lancers on the left charges. The crossbowman discharges his bolt, then sets aside his opponent's lance with his crossbow and prepare to grapple his adversary about the neck."


Les fig 269 et 270 montrent ensuite comment parer et désarmer un lancier à cheval à l'aide de l'arbaléte puis à mains nues.





Tout le doute est dans ce verbe "discharge". Tire t-il son carreau à cheval avant le choc ou l'enléve t-il simplement ?





Avec ce que l'on connait des arbalétes d'époque(tous modéles confondus) peut-on raisonnablement espérer qu'un carreau reste en place sur l'arbrier lors d'une chevauchée ?





A+