Javelines propulsées

[liudolf]

Intéressant la position de la main près de l'empennage...

[Estienne le Fouineur]

Vade-Mecum du peintre, ou recueil de costumes du moyen-age, Felix Vigne, 1844





http://books.google.fr/books?id=A_NTAAA ... t=ALLTYPES

[smyrnoff]

Estienne de Bailly a dit : Vade-Mecum du peintre, ou recueil de costumes du moyen-age, Felix Vigne, 1844



http://books.google.fr/books?id=A_NTAAA ... t=ALLTYPES

Petit bémol si je puis me le permettre:


L'illustration n'est pas pas "d'époque", et donc il se pourrait fort qu'il ne s'agisse que d'une interprétation "romantique" du XIXe. Le forum webarcherie comporte une rubrique "propulseurs", il serait peut-être intéressant de leur poser la question du point de vue "maniabilité" de l'engin...

[agarwaen]

Dans la Chanson de Walther d'Aquitaine, une chanson de geste du IXème siècle :





Vers 770-772 : cf. http://www.thelatinlibrary.com/waltarius2.html


«Attemptabo quidem, quid sis», Ekivrid ait, ac mox


Ferratam cornum graviter iacit. Illa retorto


Emicat amento; quam durus fregerat umbo.





« Certainement j'essaierai », répliqua Ekefried, « de voir ce que tu es. » Et aussitôt il jette avec force le cornouiller armé de fer ; la courroie se déroule et le javelot jaillit, mais brise son élan sur la dure bosse du bouclier.


(traduction Sophie Albert, Silvère Menegaldo & Francine Mora, qui vient de sortir aux éditions ELLUG)

[liudolf]

il serait peut-être intéressant de leur poser la question du point de vue "maniabilité" de l'engin...

Tu parles de la façon de s'en servir ou de la difficulté de s'en servir au combat?





Merci Agarwaen.

[hengist]

agarwaen a dit : Dans la Chanson de Walther d'Aquitaine, une chanson de geste du IXème siècle :



Vers 770-772 (cf. http://www.thelatinlibrary.com/waltarius2.html) :

«Attemptabo quidem, quid sis», Ekivrid ait, ac mox

Ferratam cornum graviter iacit. Illa retorto

Emicat amento; quam durus fregerat umbo.



« Certainement j'essaierai », répliqua Ekefried, « de voir ce que tu es. » Et aussitôt il jette avec force le cornouiller armé de fer ; la courroie se déroule et le javelot jaillit, mais brise son élan sur la dure bosse du bouclier.

(traduction Sophie Albert, Silvère Menegaldo & Francine Mora, qui vient de sortir aux éditions ELLUG)

woua! MERCI

[le furet]

agarwaen a dit : Dans la Chanson de Walther d'Aquitaine, une chanson de geste du IXème siècle :



Et aussitôt il jette avec force le cornouiller armé de fer

Waouh !





En France, on trouve deux cornouillers


Cornus mas (cornouiller mâle plutôt méridional d'origine, presque méditerranéen) et Cornus sanguineum (cornouiller sanguin, plus ornemental et torturé). Mais actuellement ce sont surtout deux petits arbustes tortueux pour lesquels il est bien difficile de tailler des fléches... Sauf à trouver des vrais bons sauvages à tige droite et à en replanter les graines...





Par contre, ce sont des bois extrêmement raides, durd et résistants à l'abrasion dont on faisait les dents des rouages des moulins par exemple...





Cornus sanguineus








Cornus mas








Après, on trouve de multiples espéces de Cornus sur tout l'arc paléarctique dont certaines sont fondamentales dans les jardins chinois.





A+

[hengist]

j'en ai plein mon jardin....

[liudolf]

ce sont surtout deux petits arbustes tortueux pour lesquels il est bien difficile de tailler des fléches

Est ce qu'il ne serait pas possible de les redresser un peu comme j'ai vu faire par un fabriquant de cannes?

[hengist]

je vais tenter le coup....

[le furet]

Liudolf a dit :

ce sont surtout deux petits arbustes tortueux pour lesquels il est bien difficile de tailler des fléches

Est ce qu'il ne serait pas possible de les redresser un peu comme j'ai vu faire par un fabriquant de cannes?

Oh, je pense que oui, peut-être d'ailleurs que nos ancêtres savaient parfaitement rectifier un fût avec de l'eau bouillante ou autre technique ?





En fait, je pense qu'il vaut mieux chercher les semences des arbres les plus droits et les replanter. Mais bon, si dans le temps on plantait pour ses enfants, ça ne fait pas avancer le schmilblick du reconstituteur pressé de se bricoler son kit.





Pour être complètement honnête, je dois aussi signaler que comme toujours, la source est pré-linnéeenne donc, il n'est pas exclu qu'un autre petit arbre se cache sous l'appellation de de Cornus à l'époque. Si je vous met une photo de la dizaine d'espèces de Cornus qu'on cultive à la pépi accompagnée de Viburnum et quelques autres espèces comme certains petits érables y'a vraiment de quoi se tromper parfois si on n'est pas de la partie.





A+

[agarwaen]

On peut aussi se poser la question : y'a-t-il des indices d'une utilisation continue du cornouiller pour faire des flèches et/ou des javelines jusqu'après le travail de codification de Linné ?





Sur la page WP du cornouiller, l'un des rédacteurs a mentionné cet arbre comme souvent utilisé pour les flèches. Comme il y a peu de chances que cette personne l'ait écrit en référence au Waltharius, il y a peut-être des choses à faire de ce coté.





http://fr.wikipedia.org/wiki/Cornus_mas#Utilisation

Les rejets de la souche, d'un bois dur et droit, étaient autrefois prisés pour la fabrication de flèches et javelots, ou encore de manches d'outils.

[le furet]

Oui Agarwaen tu as entiérement raison. D'ailleurs on parlait "nacre" récemment sur le forum et bien les mandrins des trépans qui coupent les rondelles dans les coquilles étaient en cornouiller, choisi pour sa robustesse.





Bon après faut se méfier, les cornouillers sont nombreux et faudrait pas qu'une citation tirée des observation du père David en Chine ait été malencontreusement généralisée depuis sans mentionner son origine.





Ce qui me fait dire ça, c'est que les cornouillers français "tirent" pas très droits et manquent un peu de vigueur en général (d'après ce que j'observe sur nos plants de démonstration qu'on éléve à la dure il est vrai dans un marais assez peu propice). Mais bon, pourquoi pas, faut tenter l'expérience. Les Normands du forum n'auront que l'embarras du choix dans le bocage. Mais l'entretien et la mise en forme d'une cépaie demande un minimum d'entretien au sécateur malgré tout, c'est un vrai travail et si la chose se poursuit sur la fin du MA, on doit avoir des traces dans des comptes.





Accessoirement, le bois de cornouiller fut aussi employé pour les clés de certains instrument en lutherie...





A+