les anglais n'ont pas l'apanage de la fabrication en série d'arcs ou de flèches en série ainsi que des inventaires...
Bien entendu, mais ils en sont néanmoins les précurseurs, et il me semble que l'avis des spécialistes actuels (liste des auteurs suivra, promis) se doit d'être considéré comme authentique
les arcs étaient moches
traduction personnelle d'un extrait d'ouvrage,en anglais, rédigé par un historien militaire contemporain (Donald Featherstone, ça ne s'invente pas); par rapport aux arcs d'if, ils étaient souvent noueux, et pas systématiquement "droits", pour autant que l'alignement de la poignée et des deux poupées soit régulier.
Les sources anglaises parlent de commandes allant jusqu'à 2000 arcs "blancs" et 500 arcs "peints"; le terme "peints" pourrait signifier "huilés","graissés", poncés" ou même "vernis"; à ce sujet, c'est toujours le "trou noir", et j'en conviens, c'est troublant...
Les ouvrages tels que "Toxophilus" et "Lart darcherie" restent hélas toujours sujets à notre interprétation contemporaine.
Mon avis personnel reste néanmoins sur le fait que le fabriquant fourni une matière première "tirable", et que l'archer personnalise son objet en fonction de ses moyens.
Pour ce qui est des embouts en corne, j'aimerais savoir d'où te vient cette information sachant que sur les arcs du Mary Rose, les plus anciens connus et datés du 16ième siècle, on retrouve des traces de fixation de ces embouts. (et ici, il s'agit bel et bien d'arcs de guerre, sans aucun doute).
auteurs anglo-anglais, affiliés à la BLBS, liste suivra (les bouquins sont at home, et je suis au turbin...).
Il faut savoir qu'une poupée en corne mal taillée ou mal fixée fera plus de tort que de bien tant à l'arc, à la corde et au tir en lui-même, et que cette poupée rajoutée n'est absolument pas indispensable; en outre, avec des colles à l'ancienne, ça prend des plombes à sécher. Mais effectivement, les arcs du Mary-Rose en étaient pourvu, bien que les anglais du XVI disaient déjà à l'époque que leur archerie avait perdu énormément de son efficacité...
Concernant les arcs peints, s'agit-il d'arcs de guerre, sachant que comme dit plus haut, ils étaient moches, ou bien d'arcs de chasse destinés à des propriétaires fortunés ou en tout cas aisés ?
Arc destinés à des unités combattantes, vraisemblablement "d'élite", allez savoir...
Oui, certainement, une poignée de cuir ajoute du confort. Mais il ne faut pas confondre impératifs de sécurité en termes de reconstitution (gantelets, casques, épées émoussées, cordes résistantes, utilisation de blunts...) et concessions en faveur du confort.
la concession "confort" peut également être une concession "sécurité"; tirer des flèches médiévales ligaturées avec un arc sans repose-flèches, ça m'a déjà bien esquinté la main d'arc (pisser le sang à Sterckshof 2007, parce que j'avais oublié mes gants); et le tir sans poignée de cuir, ça a été "cloches", "pelades", et bon maintenant, les cales commencent tout doucement à se faire.
Toujours d'après mes récentes lectures, les officiers de tir (anglais, toujours eux)vérifiaient que leurs hommes aient "gant" (au singulier), bracelet ("bracer"), et cordes bien graissées de réserve. Ceci, j'en conviens, entre en contradiction avec la plupart des enluminures qui nous dépeignent des archers tirant, pour la plupart, à mains nues...
