Forum des Guerriers du Moyen-Age

en fait le plus gros problème n'était pas de trouver des plantes efficaces, mais de ne pas se planter avec les doses ou la posologie;





Comme elles ne sont pas raffinées, la dose léthale est souvent assez proche de la dose efficace. C'est le premier problème rencontré avec l'anesthésie: on endors bien, mais si le mec est un chouilla faiblard, le coeur ne tient pas. Tant qu'à faire, s'il gueule, c'est qu'il est vivant.

ya une autre raison, encore plus conne, pour laquelle on n'utilise pas tant que ca les mélanges de plantes.... a cause des tres nombreuses combinaisons ...... vomitives ou laxatives.... des soldats qui vomissent ou se lachent un peu partout.... c'est tres désordre dans une armée.... deja qu'il y a 80% des soldats qui se font dessus lors des assauts (enfin selon les stats du vietnam, avant on a pas....), alors on ne va pas en rajouter... la guerre genere des conneries pas croyables, meme les plus ridicules...

Pour les désinfection, il y a aussi les broyas d'insectes, étallé sur la plaie (qui mélangé à de la pomme donnera de la "pommade", euh, si c'est une histoire bidon, prière de me le signaler merci).





Certains insectes ont en effet une efficacité certaine en matière de désinfection (une fois réduis en bouillis).

Sinon, sur le forum, il y a déjà ca d'intéressant:





http://forum.aceboard.net/12392-1509-9912-0-.htm

Dans les mémoires de Jean de Haynin, pour la bataille de Monthléry (1465), l'auteur (bourguignon) raconte le cas d'un chevalier qui a eu le pied quasi arraché par un boulet. On le fit étendre à l'écart près d'un bois et on fit appeler un "maître" (chirurgien) qui pratiqua l'amputation immédiatement. L'homme survécu. Il n'y a aucune allusion à une cautérisation ou non.





Olivier de LEGIO BURGUNDIAE 1467-1477 opeetroons@msn.com

Bon, je dévie un peu en parlant non plus des premiers soins, mais de la médecine, ca évite d'ouvrir un aitre sujet inutile: lors d'une épidémie de peste noire (je sais plus laquelle), un médecin Italien à été contaminé. Il s'est soigné tout seul, notant jour après jour l'évolution du mal.





Le hasard à fait que le bougre à survécu (ca fait quoi de faire partie des 3,7 pour cent?) et ses notes nous sont parvenues.





J'ai entendu dire que ces notes avaient été éditées...





Quelqu'un en saurait il plus sur le sujet SVP?

Je ne sais pas si se sont des légendes mais il ne coupait pas les bubons pour "soigner" le mal? Je ne suis pas qualifier en médecine mais pour moi se serait dangereux pour le patient et aggraverais son état, mais peut être que certains on put être sauvé grâce à cette "méthode".


Eclairez moi si je me trompe.

Si, pour ce que j'ai déjà lu de ce brave docteur, il décris clairement le modus opéranti, se prenant comme cobaye pour la déscrïption du traitement de la peste noire.





On ne coupe pas le bubon, on l'incise verticalement, parfois en croix selon sa taille et sa couleur...





Quelqu'un à encore faim?

Une référence bibliographique sur la chirurgie militaire médiévale :


"Blessures et chirurgie de guerre au Moyen Age en Occident", Alain MOUNIER-KUHN, Revue Historique des Armées, 2ème trimestre 2005.





(Ne m'en demandez pas plus, je ne l'ai pas lu...)

Jeanne d'arc s'est fait proposer un "charme" par un soldat quand elle s'est fait planter par un carreau/flèche à je ne sais plus quel siège. j'ai adoré.





des medecins accompagnent les armées vers la fin du moyen age, tout ça se developpe (developpement de liste de medecins "civils" embarqués dans les campagnes par les anglais, ordre de je sais plus quel roi français aux hopitaux du nord d'acceuillir les blessés militaires etc...)


mais souvent ceux-ci devaient soigner les nobles en priorité (normal quoi!).





le problème majeur, c'est que pour desinfecter, il faut savoir ce qu'est une infection....et savoir si c'est bien ou pas. et c'est la qu'un certain nombre de chirurgiens se plantent avec du jaune d'oeuf...jusqu'a des trucs moins sympa type urine etc.. bref ils recherchent l'infection.


quelques originaux utilisent l'alcool et le vin chaud, ce sont des originaux (le plus grand exemple étant henri de mondeville).





et on sait pas grand chose des charlatans et medecins issus du peuple (surtout au niveau de la formation), vu qu'il n'écrivaient pas de traité sur "le nerf, j'y touche ou j'y touche pas? les veines, je les ligatures ou pas, et surtout:


puis-je soigner ce blessé sans risquer qu'on m'impute sa mort..





tout ça est très incomplet, mais je vais pas recopier le bouquin ce soir, pour plus de détails, "chirurgie de guerre, le cas du moyen age" par Alain Mounier-Khun; un bouquin marrant, sauf quand il fait le compte des évocations de "poste de secours" dans les sources....la c'est lourd. [mais heuresement qu'il l'a fait]

en chirurgie septique on laisse la plaie ouverte... beaucoup de germes sont des germes anaerobies (il ne survicent pas en présence d'oxygène)... donc on laisse à l'air et on coupe au fur et à mesure ce qui nécrose (la joie des pansement en chir septique)...

Beeeuuuurrkk....


Enfin, j'ai parlé de Galien à mon infirmière enseignante de mère en lui disant mon étonnement face à la recherche de la purulence. Elle m'a expliqué que s'il y a du pue, il n'y a pas gangrène donc c'est bien... Mais un certain médecin arabe, Avicenne, préconisait de laver les blessures avec du vin.

On oublie ici, que les défenses immunitaires étaient autre chose pour ces gaillards.

Je me demande si l'oeuf n'était pas une si mauvaise idée, en fin de compte? (l'oeuf contient pas mal de protections contre les bactéries, notamment la sidérine, je crois, qui capture le fer et empêche les bactéries de l'utiliser)





Sinon, le coup des asticots, j'avais déjà entendu, certains vers sont des mangeurs de bactérie...





Une question pour ceux qui savent: est ce qu'il y a quelquepart une information sur l'utilisation d'alcools pour nettoyer les plaies, ou comme anesthésiant? (c'est le coup du vin de Rochechinard qui me fait poser la question).

Sous l'ancien régime, le dentiste-barbier, permettait à son "patient" de se pinter avant une intervention.





Il y a de grandes chances que cette méthode d'anesthésie soit née avant...





Par contre en ce qui concerne la désinfection des blessures à l'alcool...aucune idée.