Artiellerie au XVe

discussions sur les machines de siège et armes à poudre au Moyen-Age.

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Che Khan
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sam. févr. 24, 2007 3:22 am

Yo
deny de cornault a dit : scorpions, mais je crois que c’est de la Grèce antique plutôt que du MA

Le scorpion fut utilisé par les Romains (et ce assez tardivement).

Son utilisation se perd à la fin de l'Empire romain, mais nous trouvons (à nouveau) pendant le moyen âge (utiliséés principalement pour la défence de citadelles) des arbalètes sur pieds de grande dimmension qui font penser un peu à un scorpion.


J'en avais déjà parlé dans un autre post :

Dans la revue "Histoire Médiévale" N°41 on nous présente : "Le Clos des Galées".

C'est un arsenal situé à Rouen qui va fonctionner de 1294 à 1418. L'arsenal construit des galères mais aussi des 'munitions et armes'

Ce qui est très intéressant, c'est que l'on a des archives concernant les devis de fournitures livrées aux troupes ou aux chateaux de la région.

On y fabrique : des armures (ou pièces d'armures), des lances, des pavois, des targes et des écus mais surtout des arbalètes et encore plus de carreaux (appelés viretons).

--> Par contre, aucun arc (ni flèches) !!!

Concernant les arbalètes, on livre bien des arbalètes à tour (5 pièces en 1346 pour le chateau de Caen + 10.000 viretons en 20 caisses).

En relisant l'article, je (re) découvre quelque chose de très intéressant :

Le clos emploie des ouvriers qualifiés (charpentiers, scieurs, clinqueurs, calfats, remolats, couturières de voiles, ...)

Ces ouvriers sont originaires de Rouen (les clinqueurs sont toujours Normand) mais aussi de Narbonne, d'Italie et même d'Asie Mineure.

En effet, les calfats vennant du pourtour de la méditéranée étaient beaucoup plus compétents.(l'article précise même que la main d'oeuvre étrangère était mieux payée)


Clinqueurs = construction des coques à clin
Calfats = ouvriers qui calfataient les coques.


Bien à tous.
Che Khan, archer 'tatar'
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huguenin_

mar. déc. 16, 2008 6:34 am

Rolland de Glabbecke a dit :

En fait ... c'est un terme issu du mot "ARTIL" : projectile !
(On dénommine souvent les flèches comme étant des "artils".)
Ho ! Voilà un étymologie bien exotique !!! C'est bien la première fois que j'entends ça !

Pour ma part, je me fierais plutôt à l'encyclopédie Universalis :
http://www.universalis.fr/encyclopedie/ ... LLERIE.htm
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snorri
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mar. déc. 16, 2008 9:40 am

ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1307 « ensemble des engins de guerre, arbalètes, lances, etc. » (G. Guiart, Royaux lignages, éd. Buchon, II, 11245 ds T.-L. : Artillerie est le charroi Qui par duc, par conte ou par roi Ou par aucun seigneur de terre Est charchie de quarriaus en guerre, D'arbalestes, de dars, de lances Et de targes d'unes semblances); xve s. « matériel de guerre comprenant les canons, les mortiers, les bombes, etc. » (Ph. de Commynes, Mémoires ds Bartsch Chrestomathie de l'a. fr., 99, 70 : Poncet de Rivieres devant ledict Pont de Charanton, et monsr. du Lau et d'autres par devers le Boys de Vincennes, jusques a nostre artillerye et tüerent ung canonier); d'où fig. a) fin xve s. « inventions subtiles » (Pronostication d'Habenragel ds Anc. poés. fr. éd. Montaiglon, t. 6, p. 36); b) 1585 « vivres » (N. du Fail, Contes d'Eutrapel, 8, [I, 144] ds Hug.); 2. 1692 « troupes employées au service de l'artillerie » (Ordonnance de Louis XIV, fév. 1692 ds Jal1 : ... six capitaines, qui seront nommés Capitaines de galiotes et d'Artillerie, de neuf lieutenants, neuf sous-lieutenants et neuf aides d'Artillerie); cf. Ac. 1694.
Dér. du rad. de artillier « équiper, pourvoir d'engins », début xiiie s. (Chev. au Barizel, 5, Méon, Rec. I ds Gdf.), lui-même altération de l'a. fr. atillier « arranger, ajuster » sous l'influence de art* (Thomas, Essais de philol. fr., 1897, pp. 243-244); atiller (attesté dès 1665-70 au sens de « se parer », Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. W. Foerster, 360 ds T.-L., et en partic. « revêtir les diverses parties de l'armure », ca 1200, Perceval, ms. Montp. H 249, fo 224a ds Gdf.) est issu du lat. *aptĭculare, dér. de aptare « rendre capable » (REW3, O. Bloch ds R. Lang. rom., t. 11, pp. 314-316) de la même manière que appareiller* < lat. apparĭculare (apparare); l'-i- de atiller au lieu de -ei- attendu est dû soit à -ĭculare devenu -īculare (Fouché, p. 198) soit à l'influence du verbe a.fr. atirier (xiie s. ds T.-L.) « arranger, disposer » (< a.fr. tire « rangée, série », a.b.frq. *têri « état de ce qui est en ordre »). Cette explication écarte l'objection d'ordre phonét. formulée par EWFS2 contre l'étymon *apticulare; suff. -erie*.


http://www.cnrtl.fr/definition/artillerie
Eitt sinn skal hverr deyja

The Horns Photography: http://www.facebook.com/The.Horns.Photography
huguenin_

mar. déc. 16, 2008 11:03 am

Vous confirmez donc que "ARTIL = projectile" est une vue de l'esprit. Pour ma part, c'est bien la première fois que je lisais cette curieuse étymologie !
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Turgon Malwesul
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sam. janv. 03, 2009 1:32 pm

J'ajoute une remarque: La catapulte n'est plus utilisé durant le Moyen Age, ou peu, dumoins en Europe Occidentale, car l'arc de la catapulte (en bois composite), tend à se detendre. C'est la raison pour laquelle les machines à contrepoids ont connu une grande avancée durant le Moyen-Âge.

Puis j'ajoute une question: La difference entre la baliste et l'arablète à tour ne se résumé t'elle qu'à l'arc? Je complète: Sur les images de baliste romaine, on observe que la mise en tension se fait grace à "l'enroulage" de plusieurs cordes... (Je n'arrive pas à decrire très bien le système, j'en suis désolé). Par rapport à l'arbalète a tour, on la propulsion s'effectue grace au système tout "simple" de l'arbalète, mais aux dimensions supérieur.

Je suis encore désolé de ne pas réussir à ne pas m'expliquer clairement.
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golem
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lun. janv. 05, 2009 1:47 pm

On appelle ça le système à torsion. C'est ce qui générait la puissance des onagres, par exemple.
Par "arc de la catapulte", qu'entends-tu?
catapulte: pierres: pas d'arc composite à ma connaissance, hormis l'interprétation de VLD
catapulte: flèches: ben pas d'arc non plus chez les romains (système à torsion).
Maintenant, on voit des repro d'arbalète "géante" pour projectile type javeline sensée avoir existé au M-A.
Je doute que l'apparition du contrepoids soit venue pour palier à une défaillance de l'arc. Je penche plutôt pour une augmentation du poids des projectiles nécessitant plus de puissance....
Le guerrier avait fêté la fin de la bataille avec sa dignité habituelle : en plongeant directement la tête dans une barrique d'ale mousseuse, omettant au passage d’enlever le couvercle qui avait émis un craquement indigné au moment de l’impact
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Turgon Malwesul
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mer. janv. 07, 2009 9:38 am

Oh la grosse faute! Je voulais parler de l'arc de l'arbalète, en bois composite ou en métal selon l'époque. Mais j'ai lu (entre aujourd'hui et mon dernier message) que le terme de baliste désignait en réalité de nombreuses armes medievales, voir toute...
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