sam. janv. 05, 2008 6:24 pm
Up...
Alors, je vais tenter de résumer et de faire simple.
Les Romains étaient des chefs en portrait, y a pas photo (c'est le cas de le dire).
Ensuite, ça se perd plus ou moins. Charlemagne, sa petite statue est assez réaliste. Néanmoins, en règle générale, les portraits ne cherchent pas à être ressemblant. Pour une raison fort simple : on est, après Charlemagne (on parle durant son règne de "Renaissance Carolingienne) dans un art qui recherche plus le symbolisme que le réalisme.
De fait, on a des portraits qui sont ceux d'une fonction, et non d'un bonhomme. On représente l'Empereur. Son faciès, on s'en tape.
C'est dans le même ordre d'idée que "le roi est mort, vive le roi". Ce n'est pas un être humain normal. Il doit montrer toutes les qualités d'un souverain, et être normalement constitué, et pas trop moche. Si c'est un marmot de 5 ans, on le représentera en adulte, ça fait plus sérieux.
Par effet boule de neige, les autres personnages se font représenter de manière fortement idéalisée. (Faudrait voir au niveau des gisants, et pierres tombales, tiens...)
La situation change au XIV. Avec le portrait de Jean le Bon, par exemple. Et surtout Charles V. Qui fait installer son portrait sculpté au dessus des portes de Paris.
A mon avis, c'est fortement lié à la petite guerre qui a lieu à ce moment. Il est là impératif de mettre le BON visage sur le roi, puisqu'ils sont 2 à revendiquer le titre...
Cause politique, donc.
On assiste aussi à cette même époque à une "chute" du spirituel et une montée de l'humain (sorte d'équilibre au XVème). Du coup, on fait des personnages plus ressemblant. Les Italiens comme Giotto avaient déjà commencé, mais c'est l'influence romaine (pré renaissance entamée par Giotto, qui s'arrête net pour cause de Peste Noire). Cas particulier.
Bref, plusieurs éléments amènent cette poussée de réalisme, mais c'est vraiment l'exemple des rois de France qui me paraît le grand détonateur.
Ensuite, le mécénat s'en mêle (faut savoir que c'est m'sieur Vijdt qui a payé, donc, on doit le reconnaître, et reconnaître bobonne, quoi... Et louer leur foi), et aussi, la pub... Les peintres ne signent pas (avant la seconde moitié du XVème), mais ils se mettent dans leurs oeuvres, souvent aux extrémités.
Ce n'est pas la perspective qui aide (invention italienne), mais la peinture à l'huile (invention flamande, voir Van Eyck). Elle permet d'aller très loin dans les détails.
Et la montée de l'humain, associée à la chute du spirituel, pousse aussi à la vanité (du coup, ce thème apparaît énormément en peinture, sorte de rappel à l'ordre), et quoi de plus vaniteux que de voir sa propre trombine partout ?
Lady Palace Canada Dry.
Floodito ergo sum
Reporter de guerre 1214
Rhum ! Rhum ! Rhum !
ENLUMINURE ! PAS ICONO ! SCROGNEUGNEU !
Grande Machine Ahurie, adoratrice servile de Prez Tagada.
La Prez a TOUJOURS raison !
CQHB !!!