Le chienchien à sa mémère

Vie, coutumes, institutions, pouvoir et organisation de la société au Moyen-Age

Modérateur : L'équipe des gentils modos

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le furet
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lun. juil. 14, 2008 5:24 am

En fait, historiquement c'est intéressant de voir comment se constitue une race.

Une race c'est un ensemble d'individus partageant un ensemble de caractères définis selon un standard.

Alors, les bonnes questions à se poser sont
-Qui, quand, comment et pourquoi a t-on établi un standard.

-Avant de formaliser un standard, des "pré-races" ou "proto-races" s'étaient localement constituées, là encore c'est intéressant de comprendre pourquoi et comment: insularité ? faible effectif ? goût du prince (le chenil des grandes écuries de Chantilly accueillait jusqu'à 1500 chiens, on a vu des races de moindre effectif) ? morphologie fonctionnelle ? refus d'autres races (Border collies) ? etc...

-Les races ne sont pas toujours non plus des ensembles fermés d'individus et l'histoire canine regorge d'aristocrate qui ont régulièrement amené d'autres sangs dans la race pour la faire évoluer ou la sauver d'une tare léthale évidente. Aujourd'hui, on a l'impression que c'est strictement inacceptable.

A+

PS : Quant aux lois sur les molossoïdes, je les trouve imbéciles, timides et mal taillées.
Dans mon propre cas, si je souhaitais un jour élever des daims (ou des mygales), il me faudrait un certificat de capacité, justifier d'une formation, monter un dossier et prouver devant jury préfectoral mes connaissances puis accepter une visite du jury à domicile pour voir si j'ai bien réuni les conditions matérielles pour élever mes animaux dans de bonnes conditions d'hygiéne et de sécurité mais aussi financières pour subvenir aux besoins de l'animal.[edit] Le jury verifiera aussi ma capacité à evacuer les déjections sans risques ni inconvénient pour la collectivité. Je trouve scandaleux qu'on n'exige pas l'équivalent des possesseurs de chiens de plus de 30kg. Pas qu'ils soient plus mordeurs, simplement qu'une morsure a plus de conséquences portée par un plus gros chien.
Mon voisin s'est fait empoisonner ses american staff. Habitant en face de l'école primaire, c'était prévisible vu comme les mamans flippaient. Le gars était un fumeur de joints invétéré dans un état qui ne lui a pas permis de se faire respecter de sa chienne et de ses trois chiots qu'il ne réussissait pas à placer ou à éduquer. Donc, dans un petit village rural comme le mien, c'était clair que quelqu'un allait s'en charger. C'est dramatique mais s'il avait eu la capacité d'éduquer ses chiens rien de tout cela ne serait arrivé. La grand-mère de ma compagne élevait des Schnauzers d'une aggressivité terrible dans la cour de la maison mais cette agressivité s'effaçait au commandement du maître ou hors de la maison. Voilà où se situe assez simplement le problème mais électoralement, d'ici qu'on responsabilise avec interdiction de possession les maîtres incapables, il en aura coulé de l'eau sous les ponts.
La défense du droit de posséder un chien en France s'apparente à celui de posséder une arme à feu en Amérique avec des conséquences cependant moins dramatiques.

Par contre au MA, on trouve relativement peu de traces d'attaque perpétrées par des chiens à la différence du porc...
Grég le furet


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Miles britto-romain an 5OO.


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tripa1
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lun. juil. 14, 2008 6:32 am

Attention ! Ne mélangeons pas tout, être propriétaire d'un chien ne veut pas dire élevage, et tu n’es pas sans savoir que tout éleveur doit avoir un certificat de capacité.
C'est la loi sur les chiens qui est à revoir, pas des molossoïdes en particulier, les catégories ne correspondent à rien, si les morsures de gros chiens font des dégâts, les autres aussi et en fréquence plus importante.
Ne prenons pas des cas particuliers pour des généralités, si on doit faire une analyse des faits, faisons-là sur des bases générales.

Voici une partie d'un rapport suisse sur le sujet (on se sent moins seul !)

«50% des morsures dues aux bergers allemands»
Hôpital des enfants - Les attaques de pitbulls sont les plus mortelles, précise une pédiatre qui a réalisé une étude sur les morsures de bambins.
laurence bézaguet - Publié le 10 mars 2006

Beaucoup trop dangereux pour la sécurité publique les pitbulls, rottweillers et autres amstaffs? Le Conseil fédéral doit normalement décider aujourd'hui s'il interdit ou pas certains chiens dits d'attaque. Réalisée à l'Hôpital des enfants lors de l'année scolaire 2000-2001, une étude démontre pourtant que la majorité des morsures ne sont pas dues aux molosses. «A Genève, comme au niveau mondial, c'est le berger allemand qui sévit le plus. Une morsure sur deux est due à ce chien ou à une race croisée associée», annonce Noemi Centeno, auteure de l'étude.

Enfants de moins de 2 ans particulièrement touchés

Mais précise aussitôt cette cheffe de clinique en chirurgie pédiatrique: «Le berger allemand est une population canine très représentée. Les chiffres seraient sans aucun doute différents si on comptait autant de pitbulls… champions des attaques mortelles, eux, avec plus de 40% de ces drames à leur compte.»

Alors qu'on a enregistré 3 cas mortels, au cours des dix dernières années, en Suisse, on en recense 0 à 2 cas chaque année en France, et entre 10 et 15 aux Etats-Unis.

Concernant le nombre de morsures, on l'estime à 195 pour 100 000 habitants. Dans 60% des cas, ce sont les enfants qui sont pris pour cible; les plus touchés ont moins de 6 ans et un tiers d'entre eux a même moins de 2 ans.

Dans 75 à 80% des cas, l'animal-agresseur est connu de sa petite victime: il appartient soit à la famille, soit à des voisins. Un accident sur deux a lieu sans la surveillance d'un adulte. Il est dans 80% des cas le fait de mâles, non castrés et jeunes (12 à 36 mois); dans 39% des cas, le chien avait déjà mordu auparavant et dans 53% des attaques, il était sans laisse.

2500 francs de soins en moyenne par enfant

Ces agressions nécessitent parfois une hospitalisation en urgence. La doctoresse Centeno relève que 40 à 50 enfants doivent ainsi être soignés, chaque année, en pédiatrie. Ils viennent pour des blessures plus ou moins graves. Contrairement aux adultes, généralement mordus aux mains et aux membres, les bambins sont souvent agressés à la tête et au cou.

«Depuis que je travaille en pédiatrie, je me suis rendu compte que certains chiens pouvaient être vraiment agressifs, commente Noemi Centeno, qui a pansé de multiples plaies. Et quand je vois la souffrance des enfants hospitalisés et le trauma psychologique qui s'en suit, je suis convaincue qu'il faut prendre des mesures de protection… sans pour autant pénaliser ceux qui aiment les bêtes.» En plus cela coûte cher à la société. Entre les soins en ambulatoire ou lors d'hospitalisations – souvent de plusieurs jours – «le coût moyen pour une morsure s'élève à 2500 francs par enfant, suivi thérapeutique compris», informe la doctoresse.

45 chiens agresseurs

Suite à des morsures de chiens, 41 enfants ont été soignés en pédiatrie lors de l'année scolaire 2000-2001. Certains ayant été mordus par plusieurs chiens à la fois, voici la liste de leurs agresseurs:
• 12 races croisées, dont 50% avec des bergers allemands
• 7 chiens sans race (3 petits, 3 moyens et 1 grand)
• 5 bergers allemands
• 4 rottweilers
• 4 cockers
• 2 fox-terriers
• 2 bouviers bernois
• 2 labradors
• 1 husky
• 1 caniche
• 1 golden retriever
• 1 briard
• 1 akita
• 1 collie
• 1 doberman

- Qui s'est fait mordre ?
- Qui a mordu ?
- A quel moment ?
- A quel endroit ?
- Dans quelles circonstances ?

Voici quelques résultats de cette étude :
• 64,7 % des victimes de morsure ont moins de 10 ans.
• 29,1 % ont moins de 4 ans.
• 22,3 % ont entre 10 et 14 ans.
• Dans 71,2 % des cas le chien agresseur est connu de l'enfant et vit dans son environnement proche.
• Les chiens le plus souvent impliqués, dans l'ordre de la fréquence décroissante : le Berger Allemand, le Cocker, l'Épagneul, le Rottweiller, le Golden Retriever, le Colley.
• Les morsures sont le fait de toutes les races, de la plus petite à la plus grande, de celle réputée "la plus gentille" à celle réputée "très agressive".
• 38,5 % des morsures ont eu lieu au cours d'interactions habituelles avec l'enfant (caresses, jeux ..)
• 32,7 % des morsures au cours d'interactions inhabituelles (taquineries ou pendant le repas du chien...)
Les conclusions de cette étude rejoignent celle d'une étude Française (3), à savoir que la plupart de ces accidents sont prévisibles et peuvent être évités si les parents adoptent un comportement adéquat et cohérent. La majorité des parents dont les enfants ont été mordus par le chien "proche" pensaient pouvoir faire totalement confiance à l'animal, celui-ci étant bien connu et sans passé d'agression.
Cette prévention passe impérativement par le respect de certaines règles dont les plus importantes sont :
• Une bonne hiérarchisation du chien. Celui-ci doit être amené à considérer tous les membres de la famille comme ses supérieurs hiérarchiques.
• La présence des parents quand l'enfant est en bas âge ou turbulent. Il y a malheureusement suffisamment de faits d'actualité dus à la dérogation à cette règle.
• L'interdiction aux enfants de le taquiner sans cesse, de le toucher quand il mange, s'isole ou dort. Un animal de compagnie n'est pas un jouet et n'est pas corvéable à merci !
Enfin, il faut savoir que si morsure il y a eu, la solution du problème ne passe pas forcément par l'abandon ou l'euthanasie. Il existe des thérapies comportementales efficaces dans la mesure où l'agressivité n'est pas d'origine pathologique, ce qui ne représente qu'un infime pourcentage, et que le bilan vétérinaire permettra de confirmer ou d'infirmer.
Jean-Marc Graff, comportementaliste spécialisé dans les relations Homme / Animal

Et outre-atlantique c'est pas mieux.

Selon les résultats d'un rapport de coroner portant sur une fillette de six ans tuée par des chiens en 1999, 117 000 Québécois avaient affirmé avoir été mordus par un chien en 1997 et 1998. Soixante-quinze pour cent de ces victimes avaient moins de dix ans et la majorité s’était fait mordre par leur propre chien. Si on extrapole ces chiffres, le Conseil canadien de la sécurité estime que les chiens mordent 460 000 Canadiens par année. Nous semblons donc être aux prises avec plus ou moins le même problème que les Américains.
Trop souvent, on entend parler aux nouvelles d'attaques de chiens non provoquées. Certains chiens tuent des animaux domestiques plus petits, tandis que d'autres s'en prennent à des personnes. Ces blessures peuvent être graves et parfois nécessiter une importante intervention chirurgicale. Voici quelques incidents survenus au Canada cette année :
• En janvier, on retira les accusations de meurtre portées contre une mère de Kingston, en Ontario, accusée d'avoir tué sa fillette de sept ans. Des preuves médico-légales sont venues prouver que les 80 blessures sur le corps de la fillette avaient été causées par un pit-bull qui résidait dans la maison.
• Également en janvier, une fille de 16 ans de Toronto, en Ontario, fut mutilée par deux akitas pendant qu'elle livrait le journal. Elle dut subir une opération plastique de trois heures.
• En février, une dame âgée de Coquitlam, en Colombie-Britannique, fut attaquée par un colley-berger allemand-rottweiler qui avait sauté par-dessus une clôture. On dut refermer les plaies punctiformes sur ses deux bras à l'aide de points de suture.
• En mars, un pit-bull sans licence à Calgary, en Alberta, blessa grièvement un schnauzer et mordit son maître. Un passant dut frapper le pit-bull à l'aide d'un bâton de hockey à plusieurs reprises avant qu'il ne lâche prise.
• En juillet, une fillette de cinq ans de Owen Sound, en Ontario, s'est fait couper à 39 endroits et s'est fait déchirer une bonne partie des fesses lorsqu'un rottweiler l'attaqua chez ses grands-parents. Elle fut admise aux soins intensifs. Sa mère se fit également blessée lorsqu'elle tenta de repousser le chien.
• Également en juillet, un pit-bull sema la terreur dans les rues de St-Romuald, au Québec, blessant un cycliste et chassant une femme dans sa maison, la forçant de fermer la porte d'en avant sur la tête du chien. Les policiers durent abattre l'animal à l'aide de cinq balles.
Des propriétaires responsables
Lorsqu'on a le bon chien et qu'on en prend bien soin, on a un compagnon sûr et fiable. Par contre, il faut bien socialiser et dresser son chien. Un chien peut constituer une grave menace lorsqu'il est mal traité, ou élevé ou dressé à dessein pour attaquer des personnes ou des animaux. De plus, lorsqu'un chien se sent menacé, est en colère, est effrayé ou éprouve de la douleur, il peut mordre. Qu'il s'agisse d'espace, de nourriture ou d'un jouet, les chiens défendent par instinct leur territoire.
La majorité des victimes de morsures de chien sont des enfants. Dans bien des cas, lorsqu'on taquine ou provoque involontairement un chien, il devient agressif et mord. Il importe de signaler qu'un chien peut parfois attaquer sans qu'on l'ait provoqué. C'est pour cette raison qu'on ne doit jamais laisser sans surveillance un enfant en compagnie d'un chien. Les parents doivent apprendre à leurs enfants comment se comporter lorsqu'ils sont en présence d'un chien, même s'ils n'en ont pas un.
Les chiens ayant été dressés ou élevés pour être brutaux appartiennent souvent à des narcotrafiquants, regroupements criminels et personnes violentes ou irresponsables qui cherchent à intimider les autres. Ces chiens - et leurs propriétaires - posent un grave danger pour la sécurité communautaire.
Au cours des dernières années, le problème de criminalité a incité un plus grand nombre de personnes à se procurer un chien pour fins de protection. Si ces personnes sont dans l'impossibilité de contrôler leur chien, elles se mettent en danger, ainsi qu'autrui. On compte à ce sujet beaucoup de dispositifs de sécurité sur le marché qui constituent une solution de rechange nettement plus sécuritaire à un chien.
Le mode de vie est un autre facteur. Lorsqu'on est propriétaire d'un chien, on doit lui consacrer énormément de temps parce qu'il a besoin de beaucoup d'attention. Tout propriétaire qui se voit dans l'obligation d'enfermer son chien (ou de l'attacher à une chaîne) 12 heures par jour ne devrait pas avoir de chien.

Voici quelque critères relatifs à l'identification de chiens dangereux :
• un chien qui a tué une personne ou un animal domestique, peu importe les circonstances.
• un chien qui a mordu ou blessé une personne ou un animal domestique. On peut faire abstraction des cas où un chien a été taquiné, abusé, ou agressé, et des chiens qui ont attaqué une personne qui avait pénétré dans la propriété de leur maître.
• un chien qui a tendance à être menaçant ou agressif.
• un chien dressé pour l'attaque.

Voilà un petit résumé des rapports que j'ai sur les problèmes rencontrés avec les chiens, mais tous les autres corroborent ceux présentés ici, alors ne faisons pas d'amalgame et regardons les faits, pas plus ni moins.

Je vous demande pardon de la longueur de la réponse, mais je ne pouvais faire autrement.

Merci.
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Bouchard
Gentil Modo
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mar. juil. 15, 2008 2:45 am

Topic devenu hors sujet, topic clôturé.
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ven. sept. 20, 2013 5:07 pm

Estienne le Fouineur a écrit :Si vous voulez rester histo en vous promenant avec votre fidèle compagnon, voici des exemples de laisses et colliers:

XIVème:

http://pic.aceboard.net/img/12392/5879/1189546332.jpg

XVème:

http://pic.aceboard.net/img/12392/5879/1189546358.jpg

http://pic.aceboard.net/img/12392/5879/1189546381.jpg
Je suis intéressé par ces images qui ont disparues et comme leur origine n'était pas précisé, je ne sais ou chercher.
Si quelqu'un pouvait les remettre, merci.
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