Sans du tout sortir du sujet:
Vu l'organisation de l'enseignement de la médecine, et tout cas au MA, tu soulignes que c'est un enseignement essentiellement théorique, basé sur des écrits anciens ce qui n'enlève rien à leur valeur intrinsèque... théorique. La théorie, il en faut aussi.
D'après ce que tu dis, dans l'évolution de la médecine, le médecin "touche" et "ausculte " assez peu le patient, et donc applique des théories scholastiques.
Et, plus tard, avec les "dérives" dont Molière se gausse, probablement non sans raison.
(actu, on est pas plus à l'abri des ces "théories", des fois!)
=> L'école de médecine qui finalement soigne la maladie...(mais où est passé le malade?)
Un poil caricatural, sans doute, mais pas très loin.
Il semble donc que le "soin praticien", ou la "pratique concrète" du patient se retrouve dans les mains des autres "soignants", finalement plus dans le "concret" de la maladie/état de santé de la personne.
Et en fonctionnant en synergie avec l'environnement (ne fût-ce que pour les remèdes!) et le patient.
Si on suit l'histoire: au fil du temps, ces "praticiens" se sont retrouvé dans les circuit "guilde", dont on sait que,si elles ont eu des effets positifs, en échange, ces guildes se sont peu "adaptées" et, toutes guildes confondues, se sont "sclérosées" en se figeant.
Ces praticiens (ex: barbiers-chirugiens...), comme tu le soulignes aussi, se sont retrouvé dans le circuit "universitaire", scholastique et, lui aussi, dans une certaine mesure "sclérosé" (reconnaissons que les plus "novateurs" ont tous eu quelques "soucis" avec les "officiels"!)
En parallèle, là on sort du MA niveau dates, on assiste à la chasse aux sorcières.. dont les "bonnes femmes" qui tenaient les connaissances "reboutage-plantes" ont payé un très lourd tribu, au nom de l'église, laquelle tenait en main l'enseignement des soins (médicaux) et a entamé une campagne musclée "anti-femme" dans tous les domaines. (sorry: mais là, c'est PUR histo! C'est un constat. Point barre!).
D'une pierre deux coups: les "savoirs païens" sont mis au ban, ceux (celles!) qui les détiennent: idem, assortie de mesures interdisant aux femmes l'accès à l'enseignement universitaire contrôlé et "pensée unique".
En échange: on peut se demander quelle est l'étendue de la perte de ces connaissances "sagesse populaire" suite à cette dynamique sociétale.
Assez drôle, Jehan:
Le circuit "plantes" ne manque pas d'intérêt.
Pas mal de plantes/ animaux à effet thérapeutique servent aussi en teinture.
Exemple le fameux kermès, très "chargé" dans sa signification couleur, mais qu'on retrouve dans les préparations d'apothicaire!
Et repris dans des traités de médecine (Le monde des teintures végétales, Cardon).
Actuellement, on commence à analyser ces "teintures", leur découvrant des propriétés connexes... dont: anti-mite, mais aussi "thérapie préventive"...
Ne redécouvre t-on pas certains savoir-faire et connaissances "sagesse populaire" perdues?
Là: à suivre...
Bref: il y a un lien et un fil entre le textile et la "médecine générale"...