L'écuyer au début du XIIIe

Yvan de Tergate · sam. févr. 14, 2009 6:50 am

Que sait-on de l'écuyer au début du XIIIe ?

Sa fonction, ses droits et obligations étaient-il déjà bien codifié ? Quel était sa place durant les combats ?

Étaient-ils tous cavaliers ? J'ai trouvé des exemples d'écuyers qui sont les frères puis-nés de chevaliers issues de familles très modestes. Je me demande si ces familles modestes ont les moyens d'entretenir 2 cavaliers : l'aîné chevalier et le puis-né écuyer.

Merci de m'éclairer de vos lumières !

barisart · mer. févr. 18, 2009 4:42 pm

En règle générale on n'est pas écuyer d'un memebre de sa famille au premier degré, d'une part.
Ensuite l'écuyer étant supposé devenir chevlaier un jour, oui, c'est un cavalier (il monte peut être un roncin mais doit savoir monter).
Il n'est pas nécessairement de sang noble (ce ne semble être obligatoire qu'à la toute fin XIV°) ce peut être un paysan ou un artisan qui s'est distingué (pas un serf sauf dans l'Empire, mais je ne pense pas que ce soit ton sujet).
Sa place durant les combats, c'est, là où son maître lui dit: à sn côté, à l'arrière, à l'avant suivant les besoins stratégiques et (on suppose) son expérience. Savoir aussi que son rôle n'est pas que militaire, dans les premeirs temps de son "apprentissage" il est écuyer tranchant (il découpe la viande à table) rôle qu'il peut retrouver de temps à autres pour des circonstances honorifiques.

Ta question sur l'entretien est intéressante ce n'est pas la famille de l'écuyer qui l'entretien mais bien son chevalier. Ce qui fait que tout chevalier n'a pas d'écuyer et encore moins tout le temps: c'est trop cher.

Sources (c'est plus tardif book of Knigthood and chivalry, Jean Flori -divers ouvrages, Chrétien de Troyes, le code de la chevalerie française de la fin XIII° anonyme et retranscrit par Naudin , Guillaume le Maréchal...J'en ai d'autres, je crains de lasser

)

Yvan de Tergate · jeu. févr. 19, 2009 4:01 am

Très interessant ! Merci bien.

Concernant "le code de la chevalerie française de la fin XIII°", où peut-on trouver ce texte ?

Et si tu en as d'autre qui peuvent m'éclairer, ca ne me lassera pas !

barisart · jeu. févr. 19, 2009 4:32 am

La meilleure transcrïption est dans le tome II du Cycle d'Ogier d'Argouges de Naudin (il y donne la source que je reconnais avoir oubliée il donne en effet duex versions une contemporaine de l'adoubement d'Ogier 1345 je crois et l'autre plkus ancienne, il ne la date pas mais elle ressemble aux conseils donnés à Perceval dans le roman du même nom.)
Je fais le tour de mon truc et je vois (ce soir siu j'ai rien de plus).

D'autres sources? ou d'autres codes? j'en ai d'autres mais plus récent ou limités à des ordres de chevalerie particuliers (et de toute façon plus récents). Si tu es familier de la langue anglaise, le lien de Chivalry book shelf (http://www.chivalrybookshelf.com/) peut t'intéresser.

barisart · jeu. févr. 19, 2009 6:11 pm

Donc voilà après relecture, au XII0° siècle 10 commendements
(ne cite pas sa source mais ça se trouve dans Chrétien)
Tu croiras tout ce qu'enseigne l'Eglise
Tu protegeras l'Eglise
Tu aimeras le pays où tu es né
Tu ne reculeras pas devant l'ennemi
Tu feras aux infidèles une guerre sans trève ni merci
Tu t'acquiterras de tes devoirs féodaux sils ne sont oas contraire à la loi de Dieu
Tu ne mentiras pas et sera fidèle à la
parole donnée
Tu seras libéral et fera largesse à tous
Tu seras partout et toujours le champion du Droit et du Bien contre l'injustice et le mal

Au milieu du XIV° on écrit (Evèque de Cambrai)

Entendre tous les jours la messe à jeun
Mourir s'il le faut pour la foi
Protéger les veuves et les orphelins
Ne pas faire la guerre sans raison
Ne pas favoriser les causes injustes mais protéger les innocents opprimés
Etre humble en toute chose
Garder les biens de ses sujets
Ne rien faire de contraire au sort de son souverain

Les deux versions sont déjà bien différentes

Mais aucune des deux ne se donne pour un Code de Chevalerie.
C'est plus tard qu'on leur donne ce nom.