Le Pq c'est bien mais avant

[Hermelind]

Pierre Lebarteur a dit :
Oui et les vertus anti toux c'est avant de s'en servir comme PQ, si non ça marche pas...

Ca court ???





J'suis dehors

[Sagiterra]

Vuistremir Bels a dit : Je pense qu'un petit tours chez Rabelais ou autres amateurs scatophiles pourrait etre assez éclairant.

Corwinna fram Gyruum a dit : Rabelais recommande l'utilisation d'un poussin, si je ne m'abuse

Voui voui voui, Rabelais fait tout un chapitre sur la façon de s'essuyer le séant... Je pense que c'est dans le Tiers-livre mais je ne suis pas sûre. Genre gosse mal élevé et scato à fond les gamelles...
C'est assez longuet quand c'est mal joué, mais ça peut être drôle si on joue ça "grosse farce"...
A la limite du surréalisme!


(et très instructif, bien entendu...)

[Hermelind]

Je crois que j'avais vu Lucchini le faire...
Morte de rire !!!

[la louvette]

Même que ça a déjà été posté ici...

Sinon, le bouillon blanc, Gougou a dégotté une source bibliographique je crois. (Aldebrandin ?) et pour le bouillon blanc n'est-ce pas Cassetrogne qui avait parlé d'une enluminure en représentant près du siège d'aisance d'un roi ?

[cassandra_]

Au moyen-âge, j'ignore ce qui était utilisé, mais sous l'empire Romain, ils utilisaient ce qui était appelé une "spongia".

Comme les troupes étaient divisées en groupes de 8, ils avaient une tente pour huit...et une spongia pour huit.....

Il s'agissait en fait d'une éponge au bout d'un bâton qu'on lavait après utilisation....

Ragoûtant non?

[le furet]

La spongia est effectivement une éponge marine qui dans les latrines publiques étaient déposées dans des auges en pierre au milieu des latrine et que l'on rinçait dans le filet d'eau de la rigole devant soi.

Plus anecdotiquement, spongia décrit aussi une protection du torse sous la république, un ancêtre des subarmalis et du gambison pense t-on.

A+

[Le Goupil]

La Louvette a dit : Sinon, le bouillon blanc, Gougou a dégotté une source bibliographique je crois. (Aldebrandin ?)

Platéarius (XIIe), dans son Livre des simples médecines, écrit que les feuilles du bouillon sont utiles pour "ceux qui ont été dehors"...
'fin bon, ça ne résout qu'une infime partie du problème, parce que le bouillon ne pousse pas dans toutes les régions, qu'il est tout sec en hiver, et qu'il ne pousse pas en ville !

[urbain]

Le bouillon ne pousse t'il pas en pot ?
Hum... enfin, vous voyez quoi.

[Le Goupil]

Bin je pense pas que le bouillon blanc suffisait à répondre à tout la demande européenne !


Y'avait plusieurs solutions, 'videmment !

Tenez, par exemple, puisque le foin a déjà été évoqué, cette pitite source (toute pitite, mais vu le peu qu'on a, tout est bon à prendre !), tirée d'un "cobla" scatologique d'un troubadour anonyme du milieu du XIIIe siècle :

(...)
E portarai li del fen
Quant irà far sa fazenda
Que la camisa no's prenda

(... Et je lui apporterai du foin, quand elle ira faire sa besogne, afin que sa chemise ne se fige pas)


Trouvé dans :
Pierre BEC : Burlesque et obscenité chez les troubadours : le contre-texte au Moyen Age, Paris, 1984.

[la louvette]

MMMmmm, l'image est parlante !

[Le Goupil]

Oui, c'est mignon, hein ?

[mark]

Content de tomber sur ce sujet, car figurez-vous que j'y pense presqu'à chaque fois que je vais au trône, ce n'est pas une obsession mais avouez que le lieu est propice à ce genre de réflexion. Quoiqu'il en soit, ne serait-il pas envisageable que du linge soit prévu spécialement à cet effet, comme pour les anciennes couche-culottes, un linge que l'on nettoie après usage cela va sans dire???

Qu'en pensez-vous?

[Le Goupil]

Oui, c'est possible, de même que des chutes de linge jetables... Possible, mais rien d'attesté malheureusement !

[le furet]

Remarque avec des céréales et une alim plus dure et fibreuse qu'aujourd'hui il est même possible qu'ils n'aient pas besoin de se torcher.

Dans les latrines de Saint-Romain, il y avait des éponges municipales dans des auges en pierre face aux usagers. Mais bon c'était sous l'empire omain...

[yrwanel]

A toute information éventuellement utile:

en ville: on récoltait les urines pour les teinturiers...Les matières "solides" étaient aussi récupérées, pour engraisser les champs maraîchers en bordures des dites, villes.

Campagne: on ne "gaspillait pas" non plus ce qui fait pousser les légumes....

Bouquin d'économie ménagère et/ou hygiène début XIXème: recommandation de laver les légumes pour pas choper le ténia (vu que les fertilisants étaient naturels)

Jusque mi XXème, dans pas mal de ville: pas encore de tout-à l'égoût, mais des fosses, vidangées régulièrement et dont on ACHETAIT le contenu...le vidangeur goûtait (si, si!) pour déterminer la qualité de la production.

=> je doute, dès lors très fortement, qu'on balançait dans les toilettes "n'importe quoi"... y compris des trucs qui risquaient de nuire à la qualité de l'engrais! Hautement compostable.... donc vos "traces archéo: cela va être difficile....



(PS: actu: OK on ne fertilise plus à l'engrais de production humaine... on le fait à coup de trucs chimiques.....Je sais pas ce qui est le "mieux"... sauf que avec du pot, dans 500 ans, une analyse du sol risque effectivement de trouver des "traces" des saloperies épandues....me demande quelles gamberges cela donnera chez les reconstit du futur)