Vendeur de chenevottes (XVème)

[oudard]

Bonjour,

J'ai lu une source mentionnant l'existence de vendeurs d'allumettes durant l'époque romaine, et je me demandais si cela existait aussi plus tard (plus exactement début XVème).

Quelqu'un a des pistes ou des sources?

[Orchis Stephanus]

Trrrrès bon sujet !

Je suis très preneur des résultats, mais je crois que je ne l'apprend à personne...

A ma connaissance, il n'y a rien pour du début 15e, mais pour fin 15e il y a une gravure d'un marchand de briquets, d'amadou et d'allumettes : "aleurete les bon fuzils"

http://classes.bnf.fr/ema/feuils/feuille8/index.htm



Si quelqu'un a autre chose...

((Pour la source sur les vendeurs d'allumettes soufrées à l'époque romaine (Epigrammes martial), c'est en cours d'analyse et c'est peut être pas vraiment ça...))

[oudard]

Merci pour cette source :-).

Pour la source romaine, c'est la traduction latin/français et l'interprétation du texte qui fait débat?

[Orchis Stephanus]

C'est ça... Et Martial est connu pour ses allusions et ses références à son époque qui rendent le texte bien obscur...

A suivre.

Sinon, je pense évident que le soufre natif récolté près des volcans de la méditerranée a été vendu dans toute l'Europe.

Comment ? En gros, dans les villes ou au détail par des colporteurs... ? ça c'est plus dur à dire.

Mais on retrouve tellement d'utilisations du soufre ou d'expressions où il sert de comparaison que je pense qu'il était extrêmement commun au moyen âge. Donc il était accessible et donc vendu partout. ( mais je suppute ! ;-) )

Barthélémy l'anglais (traduction en 1372) dit :


" Il nest chose nulle qui soyt si tost embrase du feu comme le souffre et il croist ès ysles qui sont entre ytalie et sicille et sont les montaignes qui ardent [?] le souffre qui y est"

La provenance du soufre est bien connue depuis au moins le 7e siècle, il ne fait que citer Isidore de Séville.

[Orchis Stephanus]

Depuis le temps, quelqu'un aurait-il vu passer une référence à un marchand / colporteur qui vend du soufre ou des allumettes soufrées au moyen âge ?

J'ai trouvé des références à ces colporteurs mais c'est plutôt 16e :

"Pour quelque peine que j'y mette,
D'enrichir je n'ai pas envie
J'ai beau crier les allumettes,
Car ell' sont de trop petit prix. "
Cris de paris, date non mentionnée.

"Consequemment par entrefaictes,
A gens de diverses manieres,
Orrez crier les allumettes,
Auquel mestier ne gaignent gueres."
La Fleur des Antiquitez, Singularitez & Excellences de la Noble Ville de Paris, 1532


Ils sont d'accord pour dire que ce métier ne gagne pas grand chose, et donc que le soufre ne vaut quand même pas grand chose...

Pourtant, on en met du temps à les faire ! ;-)