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Posté : ven. mars 23, 2007 3:39 am
par Pierre de Mirmande
Pour info, voici les troubadours originaires du Velay.
Les deux déjà cités :
Pons de Chapteuil (épris d'Azalaïs), 1160-1227
Peire Cardenal, 1180-1278 (presque 100 ans !)
et aussi Guilhem de Saint-Didier, XIIIème s.

Sinon côté femme, en Gévaudan existait la trobairitz Na Castelloza, XIIIème s.

Posté : mer. mars 28, 2007 4:51 am
par Pierre de Mirmande
Il existe un vieux livre (1979)de René Nelli sur ce sujet :
"Troubadours & trouvères" chez Hachette.

Au sujet des Mercoeur, j'ai dû faire ma petite recherche tout seul et il n'y a plus de descendance à partir du début du XIVème... En effet, le dernier des Mercoeur s'éteint en 1321. :ouin:

Posté : mar. juin 26, 2007 1:45 am
par aguillon
Moi, j'ai retrouvé dans mon grenier, un cahier où mon arrière-arrière grand père avait noté vers la fin des années 70 (1870, bien sûr) le paroles de 'l'Internationale"...
Mais c'est pas le moyen-âge, ça ? Non ?
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Posté : mer. juil. 16, 2008 2:17 am
par vercoquin
Voilà... ç'aura pris du temps, mais voilà !!! ci-dessous le texte demandé par Jacou, Dalfins d'Alverne dans la transcrïption donnée par Raynouard...

Reis, pois que de mi cantatz,
Trobat avetz cantador :
Mas tan me faitz de paor,
Per que torn à vos forsatz,
E plazentiers vos en son.
Mas d’aitan vos ocaison,
S’omais laissatz vostres fieus
No m mandetz querre los mieus.

Qu’eu no soi reis coronatz ,
Ni hom de tan gran ricor
Que posc’ à mon fort seignor
Defendre mas heretatz.
Mas vos, cui li Turc felon
Temion mais q’un leon,
Reis et ducs, e coms d’Angieus :
Sufretz que Gisors es sieus.

Anc no fui vostre juratz
E conoissi ma folor :
Que tan caval mil soudor
E tans esterlins pesatz
Donetz mon cosin Guion,
So dison siei compagnon
Tostemps segran vostr’estrieus,
So tan larc vos tenga dieus.

Ben par, quan me mandavatz
Qu’eu soli’ aver valor,
Que m laissassetz sordejor,
Pois que bon me laissavatz,
Pero dieus m’a fag tan pron,
Qu’entre’l Puoi et Albusson
Posc remaner entre’ls mieus :
Qu’ieu no son sers ni Judieus.

Seigner valens et honratz,
Que m’avetz donat aillor,
Si no sembles camiador
Ves vos m’en fora tornatz.
Mas nostre reis de saison
Rend Usoir’ e lais’ Usson ;
E’l cobrar es me mot lieus,
Qu’ieu n’ai sai agut sos brieus.

Qu’eu soi mout entalentatz
De vos e de vostr’amor ;
Que’l coms, queus fetz tan d’onor,
D’Engolmes n’es gen pagatz :
Que Tolueir’en la maison,
A guisa de larc baron,
Li donetz, q’anc non fotz grieus,
So m’a comtat un romieus.

Reis, hoimais me veiretz pron,
Que tals domna m’en somon,
Cui soi finament sieus
Que totz sos comans m’es lieus.

Posté : mer. juil. 16, 2008 2:53 pm
par jacou de chanturgues
Merci beaucoup Vercoquin ! [img]kator/smiley104.gif[/img]
Tu es le plus grand le plus beau le plus fort le plus intelligent, bref, si je n’étais pas déjà marié, je crois bien que je t’épouserai !
Un sceau d’eau s’il vous plait pour le petit père Jacou !

Bon, il ne me reste plus qu’à essayer de le traduire pour pouvoir en comprendre le sens. A ce propos, et sans vouloir abuser de ta gentillesse, est qu’il y a quelques explications au sujet de ce texte sur le livre de Raynouard ?
[img]kator/smiley67.gif[/img]

Posté : mer. juil. 16, 2008 3:16 pm
par vercoquin
mmm... Jacou... je ne suis pas le plus grand : je suis petit. Donc, pour cette bévue, même pas marié, je te le dis : je ne t'épouserais pas.
Ecoute... j'y ai bien pensé. Pas vraiment le moment, mais puisque le sens du texte ne me paraît pas bien obscur, je pense t'en donner, sinon traduction, du moins explication... d'ici un an...

Posté : mer. juil. 16, 2008 3:20 pm
par jacou de chanturgues
Décidément, il y a des jours avec et des jours sans !
Je viens de « tomber » sur le sirvente de Richard à l’adresse de Dauphin d’ Auvergne avec un petit résumé historique juste avant.
Le lien :
http://books.google.fr/books?id=5IwGAAA ... &ct=result

Le texte :

SIRVENTE DE RICHARD
ADRESSÉ AU DAUPHIN D'AUVERGNE.

DALFIN, jeus voill déresnier,
Vos e le comte Guion,
Que an en ceste seison
Vos féistes bon guerrier
E vos jurastes ou .moi;
E m'en portastes tiel foi
Com n Aengris à Rainart :
E semblés dou poil liart.
Vos me laïstes aidier
Por treime de guierdon,
E car saviés qu'à Chinon
Non a argent ni denier;
E vos voletz ricbe roi,
Bon d'armes, qui vos port foi;
E je suis chiche, coart,
Sius viretz de l'autre part.
Encor vos voill demandier
D'Ussoire s'il vos siet bon ,
Ni si'n prendretz venjeison
Ni logaretz soudadier.
Mas une rien vos outroi,
Si beus faussastes la loi,
Bon guerrier à l'estendart
Trovaretz le roi Richart.
Je vos vi au comensier
Large de grant mession ;
Mais puis trovetz ochoison
Que por fortz castels levier
Laissastes don e donoi,
E cortz e segre tornoi :
Mais nos cal avoir regart
Que Franssois son longobart.
Vai sirventes, je t'envoi
En Auvergne , e di moi
As deus comtes de ma part
S'ui mès font pès, dieu les gart.
Que chaut si garz ment sa foi?
Q'escuiers n'a point de loi :
Mais dès or avan se gart
Que n'ait en peior sa part. *

Posté : mer. juil. 16, 2008 3:23 pm
par vercoquin
Brrr... intéressant ! Jacou, peux-tu donner le lien pour avoir le texte de Richart (enfin quelques explications quant à l'attribution du texte ?) ? (le lien que tu as donné rend le texte de Dalfi)

Posté : mer. juil. 16, 2008 3:28 pm
par jacou de chanturgues
Que neni, le lien envoie bien à la bonne adresse. Quoi qu'il en soit c'est à la page 21 pour le texte et 18 pour les explications.
A votre service Maistre Vercoquin.

Posté : jeu. juil. 17, 2008 12:57 am
par vercoquin
Je n'avais jamais lu ce second sirventes de Richart... grand grand merci Jacou !!!