Recherche soie grande largeur
Modérateur : L'équipe des gentils modos
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Yvan de Tergate
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Oui, je comprend bien l'idée Tatie et je suis d'accord, mais faut pas non plus donner dans l'excès inverse. Il y a eu une période sur le forum où toute source tirée de la bible en sky était rejeté parce que venant de la-dites bible. Je suis pas certain que ce soit plus constructif...
Les lances le Roi
Membre de Bouvines 1214
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perlinelatisserande
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On ne commence à voir les points de couture sur les "peintures" qu'à partir du XVem!!! sur les miniatures, pas de points de coutures.
Pour les plis en revanche la grosse majorité ne sont pas des vues de l'esprit, ils sont certes un peu amplifiés ou exagéré mais une bonne coupe peu permettre d'avoir les bons plis (n'est-ce pas Hermelind?) un exemple : l'arrondi sur la cuisse sur les enluminures IXem, faut partir sur un patron rectangle.
Pour la paresse de couture, au XVem on a des robes dont un des godet est un triangle isocèle et celui de l'autre coté deux triangles rectangles cousus pour donner un triangle isocèle (déduction : ils sont tous les 3 taillés dans le même rectangle de tissus) et bien sur celui non coupé on va trouver une "fausse couture" juste pour l'aspect esthétique.
un costume riche ira pas à l'économie de couture : la couture c'est du temps, le temps c'est de l'argent!
Il prendra un tissus plus cher, taillera à l'économie dans ce tissus que personne pourrais se payer et le ferais coudre.
Que dire de cette saya (je crois que c'est celle d'alienor) dont les triangles sont à l'envers par rapport au motif.
Enfin si tu veux par exemple que ta piece avant ne soit pas coupée, avec les chutes de la piece avant, tu peux faire celle arrière.
Perso il m'arrive assez souvent de faire un trapèze rectangleet d'utiliser le triangle qui en résulte pour le mettre de l'autre coté pour avoir un corps trapèze isocèle donc 1 couture au lieu de 2; chose qu'on voit sur des pièce de début 19em et dans le "cut my cote"
Pour les plis en revanche la grosse majorité ne sont pas des vues de l'esprit, ils sont certes un peu amplifiés ou exagéré mais une bonne coupe peu permettre d'avoir les bons plis (n'est-ce pas Hermelind?) un exemple : l'arrondi sur la cuisse sur les enluminures IXem, faut partir sur un patron rectangle.
Pour la paresse de couture, au XVem on a des robes dont un des godet est un triangle isocèle et celui de l'autre coté deux triangles rectangles cousus pour donner un triangle isocèle (déduction : ils sont tous les 3 taillés dans le même rectangle de tissus) et bien sur celui non coupé on va trouver une "fausse couture" juste pour l'aspect esthétique.
un costume riche ira pas à l'économie de couture : la couture c'est du temps, le temps c'est de l'argent!
Il prendra un tissus plus cher, taillera à l'économie dans ce tissus que personne pourrais se payer et le ferais coudre.
Que dire de cette saya (je crois que c'est celle d'alienor) dont les triangles sont à l'envers par rapport au motif.
Enfin si tu veux par exemple que ta piece avant ne soit pas coupée, avec les chutes de la piece avant, tu peux faire celle arrière.
Perso il m'arrive assez souvent de faire un trapèze rectangleet d'utiliser le triangle qui en résulte pour le mettre de l'autre coté pour avoir un corps trapèze isocèle donc 1 couture au lieu de 2; chose qu'on voit sur des pièce de début 19em et dans le "cut my cote"
dans mes bras!ivan a écrit :Il faut juste se rappeler toujours qu'une photo de miniature qui remplit un écran 17" ne fait que quelques centimètres de taille en réalité. L'artiste va-t-il dessiner les points de couture sur chaque figure?
(z'ont juste pas mis plein de détails dans les miniatures, pour embêter exprès les reconz 500 à 1500 ans plus tard, juste pour qu'on arrive pas à les copier...)
" Le temps c'est de l'argent"....notion TRES "moderne" pour cette époque!
Ce qui bouffait le plus de temps, c'est la préparation du fil et le filage! C'est par là que "l'industrialisation" a commencé... (voir Cardon, à ce sujet)
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perlinelatisserande
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Alors disons plutôt le temps c'est du temps.
c'est d'ailleur pour ça qu'un riche va prendre une étoffe fine et/ou hyper décorée.. plus ça prend du temps à faire plus c'est riche.
c'est d'ailleur pour ça qu'un riche va prendre une étoffe fine et/ou hyper décorée.. plus ça prend du temps à faire plus c'est riche.
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gregoire le guesderon
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Pour ce qui est de la largeur des lés de soie au Moyen Age, les lés peuvent être très larges dès le 10e s.: un voyageur chinois du 5e s . s'était déjà étonné de la largeur des lés tissés dans l'empire sassanide car en Chine on n'excédait pas 50 cm (cité par Agnes Geijer 1982, A History of Textile Art, London, p. 102)
Flury-Lemberg en 1988 (Textile Conservation and Research, Bern, Abegg-Stiffung) , puis Endrei en 1999 ("A thirteenth century computus and the broad silk loom", Soieries médiévales, techniques et cultures n°34)propose une liste de chasubles religieuses entre le 10e et le 12e s ayant plus de 2 m de largeur, sans assemblages de lés: la chasuble du pape Marc à l'abbaye St Salvadore (10e, 220 cm), la chasuble d'Augsburg (10e, 270 cm), la chasuble de la cathédrale d'Augsburg (11e, 264 cm), la chasuble de Clement II de Bamberg (11e, 255 cm), sa cape (tjrs. 11e, 193 cm), la chasuble de Bernward d'Hildesheim (11e, 264 cm), la chasuble de Ladislaus à Zagreb (11e, 226 cm), la chasuble de Vitalis à Riggisberg (11e, 260 cm !!!)... Le manteau de couronnement hongrois daté de 1031 serait taillé dans un lé faisant entre 226 et 236 cm...Selon Endrei, ces grandes largeurs s'expliqueraient par l'origine byzantine de ces soieries et il en profite pour glisser que l'utilisation de grands métiers dans la draperie de laine (3m40 de large pour les plus grands draps de laine...) serait un héritage byzantin par le biais de la Sicile et Espagne médiévales...
Selon lui et D. Shepherd, en Espagne on tisse la soie aux 12e-13e s dans des largeurs entre 122 et 147,5 cm tandis que les statuts vénitiens de 1265 (Statuti Samitariorum) prescrivent une largeur de 3 braccia (191,6 cm) pour les sarantasimi et à Gênes en 1255 la largeur n' est que de 149 cm.Les largeurs de soie vont aller ensuite en déclinant: 2 braccia (127,7 cm) ou même entre 46- et 85 cm en Espagne pour les pièces postérieures au XIIIe s. ce que confirment les quelques soieries conservées comme les draps de soie à losanges et bandes de samit (eniron 50 cm entre les 2 lisières conservées)...Il faudrait fouiller dans les statuts de Lucques pour avoir une idée pour la fin du M. A. mais une chose est sûre, un lé de 140 cm semble bien être possible techniquement et ce, très tôt...
Flury-Lemberg en 1988 (Textile Conservation and Research, Bern, Abegg-Stiffung) , puis Endrei en 1999 ("A thirteenth century computus and the broad silk loom", Soieries médiévales, techniques et cultures n°34)propose une liste de chasubles religieuses entre le 10e et le 12e s ayant plus de 2 m de largeur, sans assemblages de lés: la chasuble du pape Marc à l'abbaye St Salvadore (10e, 220 cm), la chasuble d'Augsburg (10e, 270 cm), la chasuble de la cathédrale d'Augsburg (11e, 264 cm), la chasuble de Clement II de Bamberg (11e, 255 cm), sa cape (tjrs. 11e, 193 cm), la chasuble de Bernward d'Hildesheim (11e, 264 cm), la chasuble de Ladislaus à Zagreb (11e, 226 cm), la chasuble de Vitalis à Riggisberg (11e, 260 cm !!!)... Le manteau de couronnement hongrois daté de 1031 serait taillé dans un lé faisant entre 226 et 236 cm...Selon Endrei, ces grandes largeurs s'expliqueraient par l'origine byzantine de ces soieries et il en profite pour glisser que l'utilisation de grands métiers dans la draperie de laine (3m40 de large pour les plus grands draps de laine...) serait un héritage byzantin par le biais de la Sicile et Espagne médiévales...
Selon lui et D. Shepherd, en Espagne on tisse la soie aux 12e-13e s dans des largeurs entre 122 et 147,5 cm tandis que les statuts vénitiens de 1265 (Statuti Samitariorum) prescrivent une largeur de 3 braccia (191,6 cm) pour les sarantasimi et à Gênes en 1255 la largeur n' est que de 149 cm.Les largeurs de soie vont aller ensuite en déclinant: 2 braccia (127,7 cm) ou même entre 46- et 85 cm en Espagne pour les pièces postérieures au XIIIe s. ce que confirment les quelques soieries conservées comme les draps de soie à losanges et bandes de samit (eniron 50 cm entre les 2 lisières conservées)...Il faudrait fouiller dans les statuts de Lucques pour avoir une idée pour la fin du M. A. mais une chose est sûre, un lé de 140 cm semble bien être possible techniquement et ce, très tôt...
