Forum des Guerriers du Moyen-Age

Bonjour,

En pleine définition de ma nouvelle tenue civile, je me pose une question sur un type de "cottehardie" (désolé pour le vocabulaire je ne me réfère à certains sites mais je ne suis pas sur du terme). En effet, dans le Roman d'Alexandre, on distingue deux types de ce vêtement : une boutonnée et une non boutonnée :

Boutonnée :


Non boutonnée :


Maintenant que tout le monde voit de quoi je veux parler, je voudrais savoir comment la cottehardie non boutonnée peut s'enfiler . En effet, ce vêtement me semble tout aussi cintré que sa version boutonnée mais je n'ai pas vu de laçage sur les coté (alors qu'on le voit sur certaines cottes militaires). Du coup comment ce vêtement peut-il venir au dessus d'un autre vêtement, sans avoir de système d'ouverture (visible) tout en étant super moulant?

Dans l'espoir que vos lumières affluent et rendent ma non compréhension de ce phénomène obsolète,
Bien à vous,

Ejer

Les fouilles de Londres ont mis au jour des agrafes pour vêtements tu as peut être une explication.

Salut,

Est-ce qu'on a des photos et une datation précise de ces agraphes ?

C'est chiant de ne pas classer chaque chose que je trouve sur le net... Du coup j'ai passé ma journée à chercher et j'ai trouvé ce moteur de recherche interessant:

http://finds.org.uk/database/search/res ... /MEDIEVAL/

Salut

L'UK find database est un site très interressant surtout pour les monnaies médiévales britaniques. Elle possède également une belle base de donnée d'objets, mais malheuresement, les indications sur la datation sont souvent assez vagues, il faut avoir de la documentation, comparer avec d'autres sites plus spécialisé ou tout simplement bien connaître les objets.

Toutes les agraphes présentée dans ce lien sont du 16ème/début 17ème, on est donc loin de 1380.

Ce n'est pas la première fois que j'entend parler d'agraphes pour des vêtements 14/15ème, cependant je n'est jamais eu l'occasion de voir quelles étaient ces agraphes. Je pense que c'est interressant de continuer à farfouiller.

Oui!

J'avais pourtant demandé une recherche sur la période médiévale. Je trouve aussi la datation douteuse.
Mais les fouilles de Londres EC14 et l'expo du Trésor de la Peste noire, je n'arrive pas à trouver le pdf. Y a les fouilles de York aussi, mais je ne sais pas si c'est XIVe.

Pour les agraphes, au XVe, en tout cas, on a la même forme que les agrafes modernes.

Pourquoi se faire chier avec l'Angleterre alors qu'on à Cluny:

http://www.musee-moyenage.fr/pages/page ... 0_u1l2.htm



Désolé j'aurais vraiment voulu retomber sur les fouilles de Londres!

Merci à vous deux,

Vu le raffinement de ces agrafes, je me demande quand même si elles sont destinées à être invisibles ou plutôt à être montrées.
Je sais c'est un raisonnement moderne qui ne doit pas guider la démarche de reconstitution mais je me méfie quand même...
De plus, même si ce système existe au XIVe dans le sud rhénan, rien ne le relie encore à la fermeture de ce vêtement de mode flamande. Quelqu'un a-t-il d'autres sources permettant de lier ces deux types d'objets ? Ou peut-être d'autres infos/hypothèses?

En tout cas, et même si j'interviens peu, je vous lis avec beaucoup de plaisir

Bonne question! Ceci dit, je ne vois pas comment on a pu fermer la cottehardie sans cette technique!

Elle était peut-être en Lycra ?

Je viens de remettre la main sur cet extrait de 1388:

« Pour avoir fait et forgée 84 barbacanes et 168 crochets ou crampons d’or pour ycelles barbacanes mettre et asseoir sur 2 pourpoints de broderie »

Comte d’Arnoul Boucher, folio 106 verso

Je cherche encore, mais c'est ma mention la plus ancienne pour l'instant d'agraphes.

Merci Ambract!

Serviteur!

Bon ben faute de résultats probants ( Ambract présente une source 1388 ) la cottehardie aura des boutons.

Merci quand même à tous ceux qui ont proposés qqchose

Attention! Ce n'est pas parce que tu n'as pas un pourpoint retrouvé en fouilles avec une agrafe et l'étiquette 1344 que tu ne peux pas proposer une restitution basée sur une réflexion et des arguments rigoureux. La RH peut se permettre des hypothèses de restitution, notamment quand le manque d'information nécessite le recoupement et la réflexion.

Là en l'occurrence, sauf lubie de l'artiste, le moyen d'attacher cette cottehardie est certainement par agrafe.
Or la forme de l'agrafe simple ne semble pas avoir énormément bougé.
Je pense que tu peux en toute rigueur proposer ce type de restitution. Si non, Ambract me rattrapera