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Posté : sam. juin 06, 2009 8:51 am
par elric
Lame de rasoir prise sur le livre "les habitats du lac de paladru dans leur environnement" édition de la maison des sciences de l'homme.
Documents d'Archéologie Française
Page 206
Lame donnée pour 11 cm , manquant la soie courte , il est précisé que la lame s'insérait dans un manche fait d'une double plaque d'os rivetée, n'ayant pas d'os suffisamment large , j'ai utilsé de la corne pour l'un et du bois ( noyer) pour l'autre ce qui fait un manche plus épais car le bois est un peu moins flexible que la corne.
J'ajoute , et ça me semble normal en fait , qu'ils rasent .

Les photos ne sont pas terrible.
Travaux en cours , tirés du même ouvrage , une foëne à 7 pics, des scies plutôt des sciottes, données pour faire les dents des peignes , là j'ai des doutes.
Posté : sam. juin 06, 2009 10:33 am
par le décliqueteur
"une foëne à 7 pics, des scies plutôt des sciottes, données pour faire les dents des peignes , là j'ai des doutes."
Salut bien elric,
Il s'utilisait l'estadou pour ce genre de travail, qui était constituée de deux lame de scie bien parallèles. La foëne, si on fait une recherche, nous conduit à un instrument de pêche, qui est en soit la tête de harpon possédant en moyenne entre 3-8 dents. La principale révolution en matière de fabriquations de peignes apparaît au cours du IXXe siècle aprrox, avec l'apparition de scies radiales (rondes) montées sur un même axe et relliées au même syrtème moteur. On y insérait le peigne en le déposant horizontalement sur un gabarie et on poussait le tout vers les scies, faisant les deux côtés. Avec l'estadou, on travaillait le peigne alors qu'il était maintenu verticalement légèrement en angle. Puis on attaquait les dents deux à deux. Ça semble avoir perdurer ainsi jusqu'au XVIIIe siècle.
Le Décliqueteur
Posté : sam. juin 06, 2009 10:43 am
par elric
La principale révolution en matière de fabriquations de peignes apparaît au cours du IXXe
Tu veux dire IX e siècle?
Posté : dim. juin 07, 2009 4:41 pm
par bertrand le charpentier
XIXeme plutôt, vu la technique décrite.
Marrant sinon, la similitude de forme entre ces rasoirs XIeme et les coupe-choux XIXeme. Comme quoi les outils bien pensés évoluent parfois peu.
Posté : mar. juin 09, 2009 2:50 am
par le survivant
ils sont magnifiques
quel épaisseur fait la lame ?
tu a quel angle pour le tranchant ?
parce que le mien, il coupe très bien, mais il ne rase toujours pas
Posté : mar. juin 09, 2009 3:08 am
par krohn_
Superbe réalisation, bravo!
Posté : mar. juin 09, 2009 5:34 am
par elric
Le Survivant a dit :
quel épaisseur fait la lame ?
tu a quel angle pour le tranchant ?
parce que le mien, il coupe très bien, mais il ne rase toujours pas
au plus épais 3mm.
Tombée de lame au max 24 mm.
Avec ces deux mesures tu détermines l'angle, car ce sont les cotés qui arrivent en un point, le tranchant appelé rasoir .
Il n'y a pas comme sur les couteaux la création d'un angle supplémentaire.
Comme je suis pas doué pour me raser avec un coupe chou je n'ai fait que les surfaces les plus aisées , pas le cou( faut pas pousser), et avec simplement un peu de pain d'alep, et hop plus de poils.
Posté : mer. juin 10, 2009 4:25 pm
par bilbaron
ben pour une bonne coupe "rasoir", il faut que la lame ait une émouture creuse, c'est ce qui lui donnera ce tranchant particulier, et ce avec une trempe sélective....
Posté : jeu. juin 11, 2009 5:43 am
par medievalmarc
Pas obligatoirement, un bon revenu local sur une trempe homogène et hop..enfin on fait comme on veut pour un bon résultat.
Sinon Elric, de très belles réalisation bien menées, pas évident je trouve les histoire d'émoutures creuses, encore l'expérience qui joue :-)
J'hésiterai surement aussi a me raser au niveau du cou...dejà que j'arrive a me couper avec un 3 lames modernes...:-)))
Posté : jeu. juin 11, 2009 10:11 am
par elric
Pour ce qui est des émoutures creuses , les meilleurs rasoirs ( considérés comme tel) fin 19me, début 20 ème étaient à emouture plate.
il est cependant vrai qu'avec une émouture creuse l'épaisseur de la lame arrive moins vite et donc laisse plus de temps d'utilisation.
Posté : ven. juin 12, 2009 12:05 am
par bilbaron
je peux te dire, que je me rase depuis 22 ans avec un Bismarck 7/8 de 1957 de DOVO et que le Solingen 5/8 de 1932 que j'utilisais avant sont tout deux à émouture creuse....j'ai vu très peu de plat et c'est pas faute d'en avoir manipulé....
Posté : dim. juin 14, 2009 11:45 am
par golem
Paradoxalement, j'ai l'impression de m'être moins coupé au "sabre", qu'avec les bidules en plastique bleu et autres avatars à X lames.
Même si tu payes la qualité au début, tu t'y retrouves largement ensuite: pas de rasoir à changer au bout de X temps, savon à barbe au blaireau et non pas la bombe de gel trucmuche à l'alantoïne rétrograde pulvérisée en paillettes ionisées (là je déconne... Enfin presque). Tout ça finit par être un budget conséquent.
Moi, c'est un astrale de chez dovo en 5/8. très bien. le cou ne craint rien, si on sait quoi y faire.
Toujours connu les émoutures creuses...
Posté : lun. août 10, 2009 2:30 am
par jacques
Les émoutures plates ce serait pas des rasoirs de dissection utilisés par les médecins et les "savants" au XIXème et au début du XXème et qu'on retrouve encore parfois dans les tiroirs des vieux laboratoires de biologie ?
dans mon labo :

Posté : mar. août 18, 2009 4:57 am
par elric
bilbaron a dit : un Bismarck 7/8 de 1957 de DOVO
Il a mon âge , garde le , c'était une bonne année.