Furet, j'ai un GROS regret....
Tu aurais dû porter la ravissante tenue de pêcheur (avec des ailes) des ravissants joufflus dans la barque de la mosaïque!
Bienvenue dans l'archéo de reconstitution des activités "
sans traces ni PREUVES"!
OU, qu'on retrouve en "pointillé", que ce soit en représentation, en traces archéologiques, au détour d'un texte.
Et là, on est coincé....
- TOUT, dans une vie humaine, peut importe l'époque, ne laisse pas de "traces matérielles".
- Un solide "paquet" de ces activités ne laisse pas non plus de "traces à durée indéfinies dans le temps".... le "biodégradable", c'est loin d'être neuf!
- TOUT n'est pas mentionné dans les textes... en retenant que l'humanité a tout de même pas mal vécu au quotidien, et sans passer son temps à décrire, noter, etc... pour l'édification des générations d'un futur éventuel!
Ce genre d'activités est repris à l'Unesco sous la rubrique "patrimoine immatériel".
bilan: effectivement, pour les reconstitutions, archéologues, etc.: si une activité n'a existé réellement QUE SI il y a preuve, on est un peu mal....ce que tu expliques très bien face à des preuves à tel endroit et telle matière, puis "silence radio", puis on retrouve ailleurs un autre modèle dans une autre matière.
De là à affirmer que la période "silence radio sur absence de preuve" fait que l'activité ne se faisait plus: des fois, j'avoue que cela me laisse perplexe.
Cette problématique quant à la pêche est strictement identique pour le textile (dont les matières) et ses moyens de le réaliser.
On pourrait en dire autant pour la "petite chasse", type: piège à oiseaux, collet etc. : pas ma spécialité, mais je ne pense pas qu'on a des "traces" archéo de ce genre de pratique... je ne sais si des textes en font des descrïptifs.
=> faut-il en conclure qu'on s'est passé de protéines "sauvages" de telle à telle date "parce que absence de preuve"?
Le poisson en fait partie...
En "textile", les spécialistes tendent à travailler sur "faisceaux de présomptions", en "remaillant" les absences de preuves dans le temps et l'espace avec les preuves éparpillées, en utilisant des principes de "congruence".
Et des méthodologies tout à fait balisées, scientifiques, permettent d'effectuer ce genre de "preuve (ou approche) en absence de preuves".
Si personne ne conteste que le textile est assez indispensable, en tout cas sous nos climats, donc, même si "on trouve rien" cela ne veut pas dire qu'on cavalait à poil, on peut appliquer ces méthodologies pour les autres activités humaines indispensables....dont: manger!
Et "manger avec ce qu'on a sous la main"... surtout quand tout n'est pas "domestiqué" et que l'environnement peut fournir les déficits de la domestication: maladie du troupeau, mauvaises récoltes, etc..
Ou: changer "l'ordinaire".
Par rapport à ton expérience pratique dans le bief de Marle, faite ici, maintenant, et, sans moquer du tout: bravo pour ta bartavelle aquatique!
Mais est-ce que on oublie pas le TRES solide bouleversement écologique en accélération?
99% de nos eaux sont "mortes"!
Je pense aux récits de 1900, où pour la chasse à l'écrevisse, "plat du pauvre" (les moules aussi...), on plaçait une "balance" dans le ruisseau, 1/2h plus tard (le temps de prendre l'apéro), elle régalait une bonne famille.
Par contre aussi, il est vrai que les monastères et domaines ont pas mal travaillé à créer des viviers et réserves de poissons, sans doute pour subvenir à l'exigence du poisson du vendredi et des périodes de carême?