Salut,
La fonction recherche ne me donnant rien de concret je pose la question sur un sujet neuf.
Voilà, je cherche des recettes d'encre histo pour écrire sur parchemin et/ou Papyrus (que je cultive cet été sous serre en principe). J'ai fait un essai à l'encre de Chine qui est assez baveux et insatisfaisant sur du rawhide fin. J'en viens à me demander s'il s'agit bien d'une solution aqueuse.
Pour écrire, les tablettes de Buis d'Apronenia Avitia m'indiquent que cette grande patricienne du IVéme siécle se faisait livrer des "roseaux du Tibre" (et pas des plumes) pour écrire mais j'ai plusieurs espèces botaniques possibles entre typhas, phragmites, etc. Auriez-vous des précisions ?
Comme c'est l'entrée du MA qui m'intéresse, voilà ce que j'ai en infos de première main et ce n'est pas bézef. Au passage, je n'ai pas encore trouvé de protocole pour faire des rouleaux de papyrus. Si quelqu'un veut bien nous en parler...
Merci à vous
Grég
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Modérateur : L'équipe des gentils modos
Grég le furet
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Miles britto-romain an 5OO.
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Tutoriaux pour la fabrication de papyrus:
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/papyrus/50-TP.htm
http://monsieur-legionnaire.com/papyrus ... cation.htm
http://www.journaldunet.com/science/mag ... yrus.shtml
...
65000 réponses dans Google pour "fabriquer papyrus" et j'ai même pas osé la faire en anglais...
Pour la plante: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyperus_papyrus
Pour l'encre:
Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique en 1991, explique dans un livre[1], étonnant par la richesse des sujets traités, des concepts très complexes avec des mots très simples. L’invention de l’encre de chine entre autres...
L'encre de Chine, appelée "Indian Ink" nous vient en fait des égyptiens.
Au tout début, les scribes égyptiens fabriquaient de l’encre en récupérant du noir de fumée obtenu à l’aide d’une bougie[2]. Le noir de fumée ainsi obtenu était mélangé avec de l’eau, agité pour diluer les particules et les mettre en suspension. On arrivait à écrire sur du papyrus avec ce mélange mais après un certain temps les particules de carbone chargées électriquement finissaient pas se coller les unes aux autres pour tomber au fond de l'encrier attirées par leur poids. C’est la floculation, phénomène bien connu.
http://www.taha.fr/blog/post/2007/05/14 ... t-le-temps
"Apparition de l'encre métallogallique en Egypte à partir de la collection de papyrus du Louvre" (http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=11803255)
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/papyrus/50-TP.htm
http://monsieur-legionnaire.com/papyrus ... cation.htm
http://www.journaldunet.com/science/mag ... yrus.shtml
...
65000 réponses dans Google pour "fabriquer papyrus" et j'ai même pas osé la faire en anglais...
Pour la plante: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyperus_papyrus
Pour l'encre:
Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique en 1991, explique dans un livre[1], étonnant par la richesse des sujets traités, des concepts très complexes avec des mots très simples. L’invention de l’encre de chine entre autres...
L'encre de Chine, appelée "Indian Ink" nous vient en fait des égyptiens.
Au tout début, les scribes égyptiens fabriquaient de l’encre en récupérant du noir de fumée obtenu à l’aide d’une bougie[2]. Le noir de fumée ainsi obtenu était mélangé avec de l’eau, agité pour diluer les particules et les mettre en suspension. On arrivait à écrire sur du papyrus avec ce mélange mais après un certain temps les particules de carbone chargées électriquement finissaient pas se coller les unes aux autres pour tomber au fond de l'encrier attirées par leur poids. C’est la floculation, phénomène bien connu.
http://www.taha.fr/blog/post/2007/05/14 ... t-le-temps
"Apparition de l'encre métallogallique en Egypte à partir de la collection de papyrus du Louvre" (http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=11803255)
- Estienne le Fouineur
- Messages : 2871
- Enregistré le : jeu. déc. 07, 2006 12:00 am
Codicologica, Par Albert Gruys, J. P. Gumbert,
http://books.google.fr/books?id=UOcUAAA ... S#PPA57,M1
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Ok, merci à vous, j'aurai pu chercher un peu mieux c'est vrai...
La suite sera dans "mes réalisations"...
A+
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Grég le furet
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Miles britto-romain an 5OO.
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et l'encre de seiches, pq n'en parlez vous pas...?
<a href="http://www.casimages.com" target="_blank"><img src="http://nsa10.casimages.com/img/2009/11/ ... 475117.jpg" alt="http://nsa10.casimages.com/img/2009/11/ ... 475117.jpg" style="border:0" /></a>
L'encre ferro-gallique encre des manuscrïpts
couleur allant du gris/noir au roux
1 part de tanin ou de galle de chêne
1 part de sulfate de fer (ex vitriol)
1 part de gomme arabique
de l'eau afin d'atteindre une fluidité convenable
recette trouver dans le de arte illuminandi
trouvable chez lecalligraphe.com
cordialement à tous
couleur allant du gris/noir au roux
1 part de tanin ou de galle de chêne
1 part de sulfate de fer (ex vitriol)
1 part de gomme arabique
de l'eau afin d'atteindre une fluidité convenable
recette trouver dans le de arte illuminandi
trouvable chez lecalligraphe.com
cordialement à tous
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- Enregistré le : mar. févr. 26, 2008 12:00 am
- Localisation : Bordeaux
J'ai trouvé les articles publiés intéressants mais je suis étonné que vous ne parliez pas du brou de noix, c'est la première encre naturel qui me vienne à l'esprit.
Le véritable brou de noix est fabriqué avec l'écale de la noix de plusieurs variétés de noyers (un arbre originaire d'Anatolie et exploité depuis l'Antiquité). L'écale est une sorte de gangue que l'on broie.
L'écale jeune peut donner des teintures rouges pour les cheveux. Les variétés plus mûres ont servi pour les vêtements. Les Gaulois se seraient beaucoup servi de ces produits. Il n'est pas à exclure que de belles Gauloises portant torque et fibules d'or sur tuniques rouges se soient teint les cheveux en roux ainsi.
Au Moyen-âge en Occident, le brou a servi de teinture noire. Mal conditionné, sans doute à cause d'une perte de savoir-faire typique de cette période, il était de mauvaise qualité. On le nomma "faux noir" et "noir corrosif" à cause des adjuvants mal employés qui rongeaient les tissus. A la même époque, des peuples amérindiens semblent avoir utilisé l'écorce et la racine d'arbres divers pour produire des teintures de bonne qualité (ici, la source d'informations est Anne Varichon). L'empire ottoman aurait préféré utiliser cette substance pour obtenir des jaunes.
En teinturerie, les feuilles émiettées du noyer peuvent être utilisées aussi bien que l'écale. Une bonne marinade (dans l'eau) devant permettre une coloration très forte doit durer deux ans, mais on peut abréger le processus au bout d'un mois pour obtenir un résultat plus clair à partir de feuilles ou de gangues jeunes qui donnent des teintures plus ou moins vertes. Le brou de noix donne de toute façon des teintures très solides. Son mordant est l'alun.
Revenons à l'emploi en peinture. Là, c'est exclusivement l'écale qui produit le brou - toujours brun - et non les feuilles de l'arbre.
Le brou de noix est généralement réversible, ce qui présente
* un avantage : vous pouvez corriger aisément les erreurs, les imprécisions, comme avec une gouache ou une dextrine.
* un inconvénient : vous ne pouvez pas travailler confortablement par couches superposées et vous ne pouvez employer les techniques mixtes qu'avec les contraintes que cela implique.
Il est peu coûteux, assez permanent et très pratique pour les travaux d'étude.
Le véritable brou de noix est fabriqué avec l'écale de la noix de plusieurs variétés de noyers (un arbre originaire d'Anatolie et exploité depuis l'Antiquité). L'écale est une sorte de gangue que l'on broie.
L'écale jeune peut donner des teintures rouges pour les cheveux. Les variétés plus mûres ont servi pour les vêtements. Les Gaulois se seraient beaucoup servi de ces produits. Il n'est pas à exclure que de belles Gauloises portant torque et fibules d'or sur tuniques rouges se soient teint les cheveux en roux ainsi.
Au Moyen-âge en Occident, le brou a servi de teinture noire. Mal conditionné, sans doute à cause d'une perte de savoir-faire typique de cette période, il était de mauvaise qualité. On le nomma "faux noir" et "noir corrosif" à cause des adjuvants mal employés qui rongeaient les tissus. A la même époque, des peuples amérindiens semblent avoir utilisé l'écorce et la racine d'arbres divers pour produire des teintures de bonne qualité (ici, la source d'informations est Anne Varichon). L'empire ottoman aurait préféré utiliser cette substance pour obtenir des jaunes.
En teinturerie, les feuilles émiettées du noyer peuvent être utilisées aussi bien que l'écale. Une bonne marinade (dans l'eau) devant permettre une coloration très forte doit durer deux ans, mais on peut abréger le processus au bout d'un mois pour obtenir un résultat plus clair à partir de feuilles ou de gangues jeunes qui donnent des teintures plus ou moins vertes. Le brou de noix donne de toute façon des teintures très solides. Son mordant est l'alun.
Revenons à l'emploi en peinture. Là, c'est exclusivement l'écale qui produit le brou - toujours brun - et non les feuilles de l'arbre.
Le brou de noix est généralement réversible, ce qui présente
* un avantage : vous pouvez corriger aisément les erreurs, les imprécisions, comme avec une gouache ou une dextrine.
* un inconvénient : vous ne pouvez pas travailler confortablement par couches superposées et vous ne pouvez employer les techniques mixtes qu'avec les contraintes que cela implique.
Il est peu coûteux, assez permanent et très pratique pour les travaux d'étude.
ok, tu l'emploie pur ou coupé ?
On a des preuve de son usage durant la période médiévale comme encre ? Ca me fait penser que j'ai vu des registres Anglais du XIVéme à la télé et que l'encre était brun roussâtre au passage... ???
A+
On a des preuve de son usage durant la période médiévale comme encre ? Ca me fait penser que j'ai vu des registres Anglais du XIVéme à la télé et que l'encre était brun roussâtre au passage... ???
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Grég le furet
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En fait ce que tu as vu c'est de l'encre metalo-gallique qui avec le temps et l'oxydation passe du noir au brun pour les encres ferrique et vers le vert pour les encres cuivreusej'ai vu des registres Anglais du XIVéme à la télé et que l'encre était brun roussâtre au passage
- Ysengrijn
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L'ennui est que, s'il est réversible, le brou de noix s'efface quand même assez vite des manuscrits...Par contre l'encre faite à partir de noix de galle et de sulfate de fer est totalement indélébile et a été utilisée au moyen âge mais aussi bien plus tard ! On retrouve encore des recettes pour en faire dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.A Fleur de Peau a dit : J'ai trouvé les articles publiés intéressants mais je suis étonné que vous ne parliez pas du brou de noix, c'est la première encre naturel qui me vienne à l'esprit.
L'écale jeune peut donner des teintures rouges pour les cheveux. Les variétés plus mûres ont servi pour les vêtements. Les Gaulois se seraient beaucoup servi de ces produits. Il n'est pas à exclure que de belles Gauloises portant torque et fibules d'or sur tuniques rouges se soient teint les cheveux en roux ainsi.
Le brou de noix est généralement réversible, ce qui présente
* un avantage : vous pouvez corriger aisément les erreurs, les imprécisions, comme avec une gouache ou une dextrine.
* un inconvénient : vous ne pouvez pas travailler confortablement par couches superposées et vous ne pouvez employer les techniques mixtes qu'avec les contraintes que cela implique.
Il est peu coûteux, assez permanent et très pratique pour les travaux d'étude.
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Plus vous trouverez de raison dans un homme plus vous trouverez en lui de probité. Diderot
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