fabrication d'une torche

[arweniah_]

Bonjour à tous,

Comment fabriquait-on une torche au Ve siècle ?
Un bout de bois, ok, mais de quoi l'enduisait-on ? Quel matériau était enflammé à l'extrémité ?

Merci d'avance pour vos réponses.

[provençal le gaulois]

http://guerriers-du-moyen-age.aceboard. ... orches.htm
vois ce que tu peu y trouver mais c'est pas très historique

[arweniah_]

Merci beaucoup.

Après lecture de toutes les astuces, je laisse tomber l'utilisation du PQ et autres tubes métalliques, peu en vogue au siècle qui m'intéresse. [img]kator/smiley127.gif[/img]

Par contre, l'idée du morceau de lin imbibé de sève de pin serait plus d'époque, non ?

[provençal le gaulois]

sa m'en a l'air (moins une technique de scout a la con ^^)

[reorgwenn]

Vu l'autre jour dans l'émission "Man vs wild" mais niveau historicité je n'en sais rien : un morceau de gras de Mouton autour d'un bâton puis encore autour un morceau de tissus. Ça brulait bien.

[provençal le gaulois]

héhé j'aime bien tes sources ^^

[Bouchard]

Le saindoux fonctionne bien. Après quid de la délmarche qui consiste à utiliser un produit alimentaire pour s'éclairer...

[le furet]

Salut,

Au Véme siècle on utilise déjà des lanternes et surtout on utilise des lampes à huile en terre ou même de grand bols metalliques suspendus avec plusieurs méches. (voir la tombe de Sutton Hoo un peu plus tardivement)

Pour les torches, ce serait plutôt suif et/ou résine, mais franchement c'est la manière la moins commode de s'éclairer. Le vent peut te renvoyer la flamme dans la gueule, ca fume un max, ça craint la pluie, c'est inutilement lourd et les matières incandescentes peuvent te dégouliner sur les mains, c'est assez chiant.

PLus tard dans les villes des la fin du MA, on trouve aussi de petits braseros emmanchés plus ou moins long. Y'a quelques enluminures représentant des miliciens urbains faisant leur ronde où l'on voit ce type de matos mais on est 800 ans après le Véme. Hollywood les a pris pour des torches, amen !

A+

PS :

Par contre, l'idée du morceau de lin imbibé de sève de pin serait plus d'époque, non ?

Niet ! D'une part, la séve et la résine sont deux produits bien différents chez les gymnospermes (comme le sang et le sebum chez l'homme en quelque sorte). La résine de la plupart des arbres du groupe crame mais très/trop rapidement si tu ne la mélanges pas à un autre produit X, peut-être du bitume, de la tourbe, de la cire ou je ne sais quoi... Orchis a peut-être des éléments à ce sujet. Au passage, la résine de certains gymnospermes comme le Gingko leur sert à se protéger des incendies et ne crame donc pas.

Au Véme siécle, à la réflexion, je ne crois pas qu'on retrouve trace de "torches" excepté chez des émeutiers incendiaires...

En latin torche se dit Taeda ou fax.

Taeda signifie : Branche ou bois de pin et par extension torche de pin. C'est employé quasi uniquement de manière littéraire pour évoquer des récits de l'antiquité grecque. Renforcer le côté désuet et passéiste du récit (déjà à l'époque) "taedae ardentes, furiales" les torches ardentes des furies (Cicéron)

Curieusement, ce mot prend un rôle dans la religion païenne latine lors des cérémonies on utilise notamment pour les mariages (taeda jugalis) et la torche (ou plutôt ici le brandon) finit par signifier le mariage, les liens du mariage aussi. Du coups, il sert de jeu de mot chez Juvénal puisque Taeda signifie aussi le tison, Juvénal l'utilise pour décrire une méthode de torture.

Fax par contre est un mot assez guerrier avec de nombreux sens figurés. Mais on retrouve encore chez lui la dimension religieuse pour les mariages et les enterrements (fax funebris)

[Bouchard]

Tu imagines l'effet quand tu dis à un pécaure sur une fête que tu t'éclaires au gymnosperme ?

[medieviste]

Tiens, suite au post du Fufu, je vais jouer au con et poser THE question : excepté dans une scène d'émeute ou de guerre où elle aurait une connotation militaire à vocation incendiaire, a-t-on seulement la moindre source de torche à vocation lumineuse pour l'époque médiévale ??

[urbain]

Ben pourquoi s'embêter à faire une torche (qui n'est pas simple à faire et présente des risques d'incendie important pour un éclairage assez faiblard) ? On peut avoir des lampes à huile (au sens large, avec le saindoux si on veut) et des bougies, qu'on peut placer dans une lanterne et se balader en intérieur ou par grand vent sans souci.
Bon, mon argumentaire ne vaut pas grand chose sur ce forum, mais vu le nombre de sources sur le sujet (surtout pour le Vème siècle !)...

[le furet]

medieviste a dit : Tiens, suite au post du Fufu, je vais jouer au con et poser THE question : excepté dans une scène d'émeute ou de guerre où elle aurait une connotation militaire à vocation incendiaire, a-t-on seulement la moindre source de torche à vocation lumineuse pour l'époque médiévale ??

Apparemment, oui chez les romains en tout cas on utilisait des brandons enflammés pour marquer les heures nocturnes. Dés qu'il s'éteint on en rallume un autre. Comme le mot est classiquement traduit en Français par "torche", je suppose qu'on est dans un tel cas pour un objet qui n'était eventuellement guére plus gros qu'un batonnêt d'encens...

A+

[Estienne le Fouineur]

A défaut de Vème, je vous propose du VIème (3ème quart), images extraites du Codex Rossanensis ( http://www.calabria.org.uk/calabria/art ... codex1.htm ) :





On distingue comme une "coupe" en haut du manche: lampe à huile ?

[medieviste]

Oui, en effet ça laisse supposer qu'il s'agit plus d'un support peut-être cuivreux, métallique ou même en poterie, avec de l'huile ou assimilé à l'intérieur... Difficile de juger.

En tout cas je sens bien venir le gros pavé dans la mare que finalement la torche (à but d'éclairage) n'est pas utilisée à le Moine Ayage ...
Gros comme une maison !

Kikasoulvélelièvre ? ArweniaH !

[alattos]

déjà chez les romains ca semble pas vraiment utilisé pour s'éclairer. Les lampes à huile sont connus depuis le néolithique (utilisé entre pour s'éclairer des les cavernes lors des "travaux peintures " donc je rejoins urbain...